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L’Ecole des Femmes

Avis à nos Abonnés des places offertes pour profiter du spectacle

Répondez à la question suivante à quelle réplique célèbre reconnait-on L'Ecole des Femmes ?

 

Trouvez un spectacle qui puisse réunir toute la famille est parfois un casse tête. La rédaction de Patrimoine de France, soucieuse de vous aider a voté à l’unanimité pour  l’Ecole des Femmes au Théâtre Déjazet dans la mise en scène brillante et originale de Nicolas Rigas.

 

La peur n’évite pas le danger. Arnolphe, alias Monsieur de la Souche aurait dû avoir cet adage en tête. Il a cédé à l’appel d’une pseudo noblesse et a pris prétexte d’une petite propriété pour se faire passer pour noble, d’où ce titre de monsieur de la Souche qui fait sourire son vieil ami Chrysalde. C’est un mal du siècle, et on aurait beau objecter que la vraie noblesse, est plus dans les actes que dans le titre, Arnolphe n’en démord pas.

Il pense se marier mais attention pas à n’importe quelle tendron qui pourrait le tromper. L’homme est soupçonneux. Il a mis sa pupille au couvent où elle a appris le minimum pour ne pas être une ignorante totale. Elle sait coudre, tenir un ménage. C’est une science bien suffisante à une future épouse dont le bien être de son époux sera le credo. L’imprudent barbon !

 

En somme, il veut être un tout pour sa future femme, qu’il pense pouvoir modeler selon ses désirs. Il annonce à son ami Chrysalde, son prochain mariage. Arnolphe, en homme avisé, a pris garde à ce qu’elle soit bien cachée au monde. D’ailleurs elle est cloîtrée dans une maison que ses connaissances ignorent. Arnophle accueille avec toute la chaleur dont il est capable, Horace qui est le fils d’un ami. Le jeune homme est charmant, confiant, amoureux. Un concours de circonstance a mis Horace et Agnès en présence. Le  jeune homme se confie à l’ami de son père. Arnolphe est au supplice. Lui qui avait tout prévu.

L'Ecole des Femmes au Déjazet © photo Théâtre du Petit Monde

 

Comment se fait-il que la jeune fille puisse préférer un jeune galant à un homme mûr ? 

Si vous n’avez jamais vu ce chef d’œuvre de Molière nous vous laissons la surprise de découvrir l’intrigue et ses rebondissements. 

L’École des femmes est crée le 26 décembre 1662. Le succès est immense. Molière joue Arnolphe. L’auteur a su souligner les travers du siècle comme ces titres de noblesse qui s’achètent comme des tabatières. Il s’attaque également au vieux problème de l’éducation des filles. Quel savoir peut-on inculquer aux femmes ? L’art du ménage est-il suffisant ? 

La problématique est hélas d’actualité. La coiffe d’Agnès, prise d’après une gravure d’époque, nous renvoie à d’autres débats.  

Les classiques sont toujours à redécouvrir, on se régale d’entendre des répliques qui sonnent différemment selon les interprètes.  

La comédie grinçante  de Molière est étonnamment proche de nous. La condition de la femme est ici bien représentée. Nous bouillonnons sur place lorsqu’Arnolphe lui fait lire des maximes sur la bonne conduite des femmes envers les hommes. Nous rions franchement de la déconvenue d’Arnolphe apprenant par Horace que tout ce qu’il avait organisé pour tenir Agnès loin du monde s’écroule !

L'Ecole des Femmes au Déjazet © photo Théâtre du Petit Monde

 

 

Nicolas Rigas est un homme orchestre ! Comédien, metteur en scène, chanteur lyrique, directeur de compagnie, il nous offre un spectacle formidable.

Il a choisit de faire une mise en scène qui renoue avec le théâtre de foire cher à Molière. Rarement pour ne pas dire jamais nous avions vu les domestiques Alain et Georgette, aussi bien joués. Ils sont comédiens, acrobates. De culbute en virevolte, ils sont les chouchous des enfants, petits et grands. Nicolas Rigas a choisit de faire une représentation en costumes, mis à part celui de la pauvre Agnès, qui reprend celui d’une gravure du XVII siècle, l’option est celle du XIX siècle. Le metteur en scène a décidé de lier ses deux passions le théâtre et le chant lyrique. A priori le choix de lier des airs des Contes d’Hoffman semblait hardi, mais cela semble une évidence qu’Agnès chante l’air d’Olympia, la poupée des Contes. Nicolas Rigas chante l’air de Lindorff. Une superbe interprétation. La musique n’est pas un contre point mais fait vraiment partie de la respiration du spectacle. Une vraie réussite !

 

Nicolas Rigas est un Arnolphe mesquin, macho, pitoyable, pathétique. Il est entouré par une belle distribution. Cette Ecole des femmes est digne de la Comédie Française, et le succès qu’elle remporte sur un public de 7 à 107 ans est bien mérité.

Ne chercher votre spectacle pour les fêtes !Vous l’avez trouvé !

Marie Laure Atinault 

 

L’Ecole des Femmes

 

De Molière

 

Mise en scène Nicolas Rigas,

Avec Nicolas Rigas, Martin Loizillon, Amélie Tatti, et en alternance Romain Canonne, Nicolas Samsoen, Jean Adrien, Salvatore Ingoglia, Benoît Hamelin, Raphael Schwob

Du 1er au 31 décembre

Du mardi au samedi à 20h45, matinée samedi à 16h

Théatre Dejazet

41 boulevard du Temple 75003 Paris

01.48.87.52.55

11 Déc 2018 0 comment
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  Marie-Laure Atinault
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Le Dejazet entièrement restauré retrouve son originalité Le Dejazet entièrement restauré retrouve son originalité © photo T.B./PdF 2018

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La peur n’évite pas le danger. Arnolphe, alias Monsieur de la Souche aurait dû avoir cet adage en tête. Il a cédé à l’appel d’une pseudo noblesse et a pris prétexte d’une petite propriété pour se faire passer pour noble, d’où ce titre de monsieur de la Souche qui fait sourire son vieil ami Chrysalde. C’est un mal du siècle, et on aurait beau objecter que la vraie noblesse, est plus dans les actes que dans le titre, Arnolphe n’en démord pas.

Il pense se marier mais attention pas à n’importe quelle tendron qui pourrait le tromper. L’homme est soupçonneux. Il a mis sa pupille au couvent où elle a appris le minimum pour ne pas être une ignorante totale. Elle sait coudre, tenir un ménage. C’est une science bien suffisante à une future épouse dont le bien être de son époux sera le credo. L’imprudent barbon !

 

En somme, il veut être un tout pour sa future femme, qu’il pense pouvoir modeler selon ses désirs. Il annonce à son ami Chrysalde, son prochain mariage. Arnolphe, en homme avisé, a pris garde à ce qu’elle soit bien cachée au monde. D’ailleurs elle est cloîtrée dans une maison que ses connaissances ignorent. Arnophle accueille avec toute la chaleur dont il est capable, Horace qui est le fils d’un ami. Le jeune homme est charmant, confiant, amoureux. Un concours de circonstance a mis Horace et Agnès en présence. Le  jeune homme se confie à l’ami de son père. Arnolphe est au supplice. Lui qui avait tout prévu.

L'Ecole des Femmes au Déjazet © photo Théâtre du Petit Monde

 

Comment se fait-il que la jeune fille puisse préférer un jeune galant à un homme mûr ? 

Si vous n’avez jamais vu ce chef d’œuvre de Molière nous vous laissons la surprise de découvrir l’intrigue et ses rebondissements. 

L’École des femmes est crée le 26 décembre 1662. Le succès est immense. Molière joue Arnolphe. L’auteur a su souligner les travers du siècle comme ces titres de noblesse qui s’achètent comme des tabatières. Il s’attaque également au vieux problème de l’éducation des filles. Quel savoir peut-on inculquer aux femmes ? L’art du ménage est-il suffisant ? 

La problématique est hélas d’actualité. La coiffe d’Agnès, prise d’après une gravure d’époque, nous renvoie à d’autres débats.  

Les classiques sont toujours à redécouvrir, on se régale d’entendre des répliques qui sonnent différemment selon les interprètes.  

La comédie grinçante  de Molière est étonnamment proche de nous. La condition de la femme est ici bien représentée. Nous bouillonnons sur place lorsqu’Arnolphe lui fait lire des maximes sur la bonne conduite des femmes envers les hommes. Nous rions franchement de la déconvenue d’Arnolphe apprenant par Horace que tout ce qu’il avait organisé pour tenir Agnès loin du monde s’écroule !

L'Ecole des Femmes au Déjazet © photo Théâtre du Petit Monde

 

 

Nicolas Rigas est un homme orchestre ! Comédien, metteur en scène, chanteur lyrique, directeur de compagnie, il nous offre un spectacle formidable.

Il a choisit de faire une mise en scène qui renoue avec le théâtre de foire cher à Molière. Rarement pour ne pas dire jamais nous avions vu les domestiques Alain et Georgette, aussi bien joués. Ils sont comédiens, acrobates. De culbute en virevolte, ils sont les chouchous des enfants, petits et grands. Nicolas Rigas a choisit de faire une représentation en costumes, mis à part celui de la pauvre Agnès, qui reprend celui d’une gravure du XVII siècle, l’option est celle du XIX siècle. Le metteur en scène a décidé de lier ses deux passions le théâtre et le chant lyrique. A priori le choix de lier des airs des Contes d’Hoffman semblait hardi, mais cela semble une évidence qu’Agnès chante l’air d’Olympia, la poupée des Contes. Nicolas Rigas chante l’air de Lindorff. Une superbe interprétation. La musique n’est pas un contre point mais fait vraiment partie de la respiration du spectacle. Une vraie réussite !

 

Nicolas Rigas est un Arnolphe mesquin, macho, pitoyable, pathétique. Il est entouré par une belle distribution. Cette Ecole des femmes est digne de la Comédie Française, et le succès qu’elle remporte sur un public de 7 à 107 ans est bien mérité.

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Marie Laure Atinault 

 

L’Ecole des Femmes

 

De Molière

 

Mise en scène Nicolas Rigas,

Avec Nicolas Rigas, Martin Loizillon, Amélie Tatti, et en alternance Romain Canonne, Nicolas Samsoen, Jean Adrien, Salvatore Ingoglia, Benoît Hamelin, Raphael Schwob

Du 1er au 31 décembre

Du mardi au samedi à 20h45, matinée samedi à 16h

Théatre Dejazet

41 boulevard du Temple 75003 Paris

01.48.87.52.55

Informations supplémentaires

  • Région: France
Dernière modification le mercredi, 12 décembre 2018 15:57