Echos du Patrimoine

Echos du Patrimoine (265)

Touch Me, 1ère Biennale d'Art contemporain à Strasbourg

La manifestation est décalée d'une semaine en raison de l'actualité à Strasbourg.

Elle se tiendra à partir du samedi 22 décembre 2018

Etre citoyen à l'ére du numérique voici la thématique choisie pour cette première Biennale qui accueille une vingtaine d'artistes venus du monde entier dès ce samedi.

 

S'interroger sur les nouvelles technologies et nos comportements 

Amener une réflexion autour du monde numérique et la place de  l'Homme sera l'axe fort durant onze semaines grâce aux œuvres exposées, une quarantaine réalisées par des signatures issues de 9 nationalités différentes.

La cathédrale de Strasbourg © photo PdF 2018

 

La manifestation investira plusieurs lieux historiques de la capitale européenne dont  l'Hôtel des Postes, un bâtiment du 19ème siècle parfaitement conservé dans le quartier de la Neustadt " classé en 2017
au Patrimoine mondial de l’Unesco.

Du 22 décembre au 3 mars 2019

1ère Biennale d'Art Contemporain

Du mercredi au samedi

Plein tarif 10 €, réduction pour les jeunes jusqu'à 28 ans : 7€ 

vendredi, 14 décembre 2018 Écrit par

L’Ecole des Femmes

Avis à nos Abonnés des places offertes pour profiter du spectacle

Répondez à la question suivante à quelle réplique célèbre reconnait-on L'Ecole des Femmes ?

 

Trouvez un spectacle qui puisse réunir toute la famille est parfois un casse tête. La rédaction de Patrimoine de France, soucieuse de vous aider a voté à l’unanimité pour  l’Ecole des Femmes au Théâtre Déjazet dans la mise en scène brillante et originale de Nicolas Rigas.

 

La peur n’évite pas le danger. Arnolphe, alias Monsieur de la Souche aurait dû avoir cet adage en tête. Il a cédé à l’appel d’une pseudo noblesse et a pris prétexte d’une petite propriété pour se faire passer pour noble, d’où ce titre de monsieur de la Souche qui fait sourire son vieil ami Chrysalde. C’est un mal du siècle, et on aurait beau objecter que la vraie noblesse, est plus dans les actes que dans le titre, Arnolphe n’en démord pas.

Il pense se marier mais attention pas à n’importe quelle tendron qui pourrait le tromper. L’homme est soupçonneux. Il a mis sa pupille au couvent où elle a appris le minimum pour ne pas être une ignorante totale. Elle sait coudre, tenir un ménage. C’est une science bien suffisante à une future épouse dont le bien être de son époux sera le credo. L’imprudent barbon !

 

En somme, il veut être un tout pour sa future femme, qu’il pense pouvoir modeler selon ses désirs. Il annonce à son ami Chrysalde, son prochain mariage. Arnolphe, en homme avisé, a pris garde à ce qu’elle soit bien cachée au monde. D’ailleurs elle est cloîtrée dans une maison que ses connaissances ignorent. Arnophle accueille avec toute la chaleur dont il est capable, Horace qui est le fils d’un ami. Le jeune homme est charmant, confiant, amoureux. Un concours de circonstance a mis Horace et Agnès en présence. Le  jeune homme se confie à l’ami de son père. Arnolphe est au supplice. Lui qui avait tout prévu.

L'Ecole des Femmes au Déjazet © photo Théâtre du Petit Monde

 

Comment se fait-il que la jeune fille puisse préférer un jeune galant à un homme mûr ? 

Si vous n’avez jamais vu ce chef d’œuvre de Molière nous vous laissons la surprise de découvrir l’intrigue et ses rebondissements. 

L’École des femmes est crée le 26 décembre 1662. Le succès est immense. Molière joue Arnolphe. L’auteur a su souligner les travers du siècle comme ces titres de noblesse qui s’achètent comme des tabatières. Il s’attaque également au vieux problème de l’éducation des filles. Quel savoir peut-on inculquer aux femmes ? L’art du ménage est-il suffisant ? 

La problématique est hélas d’actualité. La coiffe d’Agnès, prise d’après une gravure d’époque, nous renvoie à d’autres débats.  

Les classiques sont toujours à redécouvrir, on se régale d’entendre des répliques qui sonnent différemment selon les interprètes.  

La comédie grinçante  de Molière est étonnamment proche de nous. La condition de la femme est ici bien représentée. Nous bouillonnons sur place lorsqu’Arnolphe lui fait lire des maximes sur la bonne conduite des femmes envers les hommes. Nous rions franchement de la déconvenue d’Arnolphe apprenant par Horace que tout ce qu’il avait organisé pour tenir Agnès loin du monde s’écroule !

L'Ecole des Femmes au Déjazet © photo Théâtre du Petit Monde

 

 

Nicolas Rigas est un homme orchestre ! Comédien, metteur en scène, chanteur lyrique, directeur de compagnie, il nous offre un spectacle formidable.

Il a choisit de faire une mise en scène qui renoue avec le théâtre de foire cher à Molière. Rarement pour ne pas dire jamais nous avions vu les domestiques Alain et Georgette, aussi bien joués. Ils sont comédiens, acrobates. De culbute en virevolte, ils sont les chouchous des enfants, petits et grands. Nicolas Rigas a choisit de faire une représentation en costumes, mis à part celui de la pauvre Agnès, qui reprend celui d’une gravure du XVII siècle, l’option est celle du XIX siècle. Le metteur en scène a décidé de lier ses deux passions le théâtre et le chant lyrique. A priori le choix de lier des airs des Contes d’Hoffman semblait hardi, mais cela semble une évidence qu’Agnès chante l’air d’Olympia, la poupée des Contes. Nicolas Rigas chante l’air de Lindorff. Une superbe interprétation. La musique n’est pas un contre point mais fait vraiment partie de la respiration du spectacle. Une vraie réussite !

 

Nicolas Rigas est un Arnolphe mesquin, macho, pitoyable, pathétique. Il est entouré par une belle distribution. Cette Ecole des femmes est digne de la Comédie Française, et le succès qu’elle remporte sur un public de 7 à 107 ans est bien mérité.

Ne chercher votre spectacle pour les fêtes !Vous l’avez trouvé !

Marie Laure Atinault 

 

L’Ecole des Femmes

 

De Molière

 

Mise en scène Nicolas Rigas,

Avec Nicolas Rigas, Martin Loizillon, Amélie Tatti, et en alternance Romain Canonne, Nicolas Samsoen, Jean Adrien, Salvatore Ingoglia, Benoît Hamelin, Raphael Schwob

Du 1er au 31 décembre

Du mardi au samedi à 20h45, matinée samedi à 16h

Théatre Dejazet

41 boulevard du Temple 75003 Paris

01.48.87.52.55

mardi, 11 décembre 2018 Écrit par

Images sur les murs

Estampes, tableaux, extraits littéraires, d'hier à aujourd'hui

Inaugurée aujourd'hui la nouvelle exposition du musée de l'image d'Epinal sillonne la France: De Bessans à Pont-Aven, en s'interrogeant sur la place des images dans nos foyers. Comment les met-on en valeur ? Où les accroche-t-on ?

Vieux souvenirs, 1893, d'après Jean P. Haag (XIXe siècle) photogravure de Boussod, Valadon & Cie, 1894 Impression sur chine appliqué, 26,8 x 38,2 cm, inv. 93.I.2.188, Coll. Musée Goupil, Bordeaux. © Mairie de Bordeaux, photo Anaïs Sibelait

 

Quelle place pour nos images ?

Un regard pointu sur nos pratiques quand on sait que l'établissement possède une collection unique d'imagerie populaire du 17e au 21e siècle. Des images variées, reflets de nos joies, de nos désirs, de nos envies de rêver, d'évasion.

Souvenirs familiaux et Mémoire collective

JACOMIN Jean-Marie, Un militaire blessé racontant ses campagnes, 1822, huile sur toile Inv. 2004.7.1, Coll. Musée de la vie bourguignonne, Dijon © Direction des Musées et du Patrimoine, musée de la Vie bourguignonne Perrin de Puycousin, Dijon / photo François Perrodin

 

Des reproductions collées aux murs, des images pieuses, des tableaux d'ordre historique, confinant aux centres d'intérêts des habitants. Souvent des histoires de famille.

Un sujet touchant qui parle de l'intimité de chacun et rarement traité comme thématique d'exposition, un diaporama sensible qui nous plonge dans le Temps où chacun peut retrouver une partie de son histoire.

Pierre-Edouard Frère, Les images, lithographie extraite du recueil Les expositions de Paris. Salon de 1857, textes de Théophile Gautier, Paris, 1859, 44,5 x 33 cm. Coll. Musée départemental d’Art ancien et contemporain, Épinal. © Musée de l’Image –Ville d’Épinal / cliché H. Rouyer

 

Le musée d'Epinal conserve plus de 100 000 images françaises et étrangères, du 17e siècle à nos jours, soit l’une des plus importantes collections d’imagerie populaire dans le monde.

 

Du 1er décembre au 29 septembre 2019

Musée de l'Image

42 quai de Dogneville

88 000 Epinal

03 29 81 48 30

vendredi, 30 novembre 2018 Écrit par

Nos ancêtres les gaulois

L'exposition temporaire, visible jusqu’au 7 janvier, consacrée à La navigation lagunaire. 2 000 ans de secrets révélés par le musée d’archéologie de Catalogne. nous invite à faire un saut jusqu'au musée Lattara-Musée Henri Prades un site archéologique plein de ressources.

 

Le site de Lattara vu du musée © photo G.Hébert

 

A un jet de pierre de Montpellier, au musée Lattara, naissance, vie et déclin d’un port gaulois  

Nos ancêtres les gaulois… S’il est un lieu, entre Montpellier et la mer, où les visiteurs pourront découvrir l’histoire de ces  hommes et femmes, entre le Xième  siècle avant J.-C. et le 3ième  après J.-C., c’est bien au musée Henri Prades de Lattes, construit sur le site Lattara, ancien port gaulois de la méditerranée. Pendant 800 ans, les indigènes celtes se frottèrent aux Etrusques, aux Grecs, aux Ibères et aux romains. Aujourd’hui, le site archéologique Lattara-musée Henri Prades mérite le détour car, après 32 ans, il vient de subir une profonde rénovation qui le rend plus attractif et plus dense. Offrant un parcours chronologique bien structuré et mettant en valeur  d’intéressants objets archéologiques trouvés sur place ou à l’occasion de fouilles préventives à proximité. En guise d’introduction, un petit film d’animation séduira tout public. A la fois poétique et pédagogique, associant dessins et aquarelles, il présente l’histoire de l’antique Lattara. Avec   une réalisation remarquable et concrète, la réplique d’une maison gauloise traditionnelle (3ième - 2ième siècles avant J.-C.), découverte sur le site. Et une riche section permet de pénétrer dans le quotidien des habitants de Lattara. Un voyage intime dans notre histoire.

 

 

Évocation du site de Lattara (2 ème siecle av J.-C. Aquarelle de Jean-Claude Golvin) La ville est entourée d’un rempart de plus de six mètres © photo G.Hébert

 

Au milieu d’un site où sont visibles des bases de murs de maisons de nos ancêtres, le musée offre une vision exhaustive de la période précédant la naissance d’un port gaulois jusqu’à sa fondation, son apogée et son déclin. De la première section, du  Xième au VIIIième avant J.-C., on retiendra  quelques objets provenant de populations au mode de vie semi-sédentaire, se déplaçant des zones lagunaires vers les plateaux de l’arrière-pays, en fonction des aléas climatiques. La seconde section permet de comprendre l’importante expansion de l’établissement gaulois de la Cougourlude, à 1,5 km au nord-est de la future implantation du port de Lattara. Avec ses enceintes monumentales mises en évidence lors de fouilles préventives en 2016. Puis son abandon progressif par les indigènes, attirés par la création du comptoir étrusque de Lattara, fondé aux environs de 500 avant J.-C., amplifiant des échanges commerciaux déjà existants avec les grecs de Massalia et les étrusques.

 

En 250 ans le port de Lattara, où les gaulois se sont installés en acquérant les savoir-faire des premiers occupants, prospère. Pendant cinq siècles la ville rayonne. Puis la lagune s’ensable, la mer s’éloigne … et les hommes aussi. Lattara a vécu mais n’a pas disparu. Son souvenir vit encore sous la terre.

 

Trésor monétaire découvert à Lattara 2ème siècle avant J.-C.© photo G.Hébert

 

Aujourd’hui, le musée présente efficacement des témoignages recueillis depuis les premières fouilles d’Henri Prades, il y a plus de cinquante ans : céramiques, verreries, lampes, outils, monnaies, stèles, objets touchants du quotidien… Des vitrines permettent d’imaginer leurs activités quotidiennes : travailler, manger, se déplacer, décorer, se distraire, pratiquer des rites religieux… Intéressante également la volonté de montrer  les civilisations qui se sont rencontrées ici, étrusque, grecque, gauloise et romaine, à travers les objets sélectionnés. Ancienneté, permanence et richesse  des échanges avec le monde méditerranéen sont ainsi mis en évidence.

 

Décor de coquillages du 2ème siècle av J.-C. , originalité de Lattara © photo G.Hébert

 

Faut-il trouver une raison supplémentaire pour faire un détour par ce musée en découvrant Montpellier ? « Lattara est le site de formation de nombreux archéologues, depuis 1980, vu la  richesse de ce territoire » glisse Diane Dusseaux, conservatrice du patrimoine et directrice du musée. Ce lieu n’a pas fini d’enrichir nos connaissances par ses fonds disponibles et les fouilles qui se poursuivent. En attendant l’ouverture du site archéologique au public, auquel travaillent le musée et les chercheurs.

 

Site archéologique Lattara-Musée Henri Prades, 390 avenue de Pérols 34970 Lattes

 

04 67 99 77 20  

 

Fermé le mardi. Ouvert le samedi et le dimanche de 14h à 18h. Les autres jours de 10h à 12h et de 13h30 à 17h30.

 

A noter également  une douzaine d’ateliers pédagogiques, proposant des initiations variées (poterie néolithique, peinture pariétale, lampes à huile, orfèvrerie gallo-romaine, décors peints, mosaïque romaine, confection d’un costume, tissage antique, écritures anciennes, techniques de fouilles… pendant les vacances scolaires ou pour un anniversaire. Et toute l’année pour les scolaires.

 

Accès au site :

 

-          Terminus du tramway ligne 3 « Lattes Centre »

 

-          Piste cyclable entre Montpellier, Palavas et Pérols

 

-          Sortie 30 « Montpellier Sud» ou 31 « Montpellier Ouest », suivre la direction de Lattes, puis « Site archéologique Lattara-Musée Henri Prades »

 

lundi, 26 novembre 2018 Écrit par

Traces de la Grande Guerre, ce qu'il en reste

Un des temps forts des célébrations du 11 novembre 2018

Dans le cadre du Centenaire de la Grande Guerre, la Bande dessinée "Traces de la Grande Guerre" permettra d'amorcer à des Échanges internationaux autour du livre et de la bande dessinée

Expositions, concert, débat, rencontres, tables rondes thématiques, la parution de cet ouvrage enclenche des interactions inédites.

Extrait Traces de la Grande Guerre © Baudouin

 

La Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale a décidé de faire de ce livre un événement transnational. Cet ouvrage va devenir un support de communication et d'enseignement. En complément pour entretenir l’intérêt du grand public et des scolaires, (ateliers d’écriture, fiches d’exploitation du livre) la création d’une exposition de médiation sur 20 panneaux, associée à une version anglaise du livre permettra d'associer les enseignants des deux côtés de la Manche.

 

Comment se tourner vers l'avenir en tirant des leçons de l'Histoire de la Grande Guerre ? Qu'apprendre de ce conflit mondial pour les jeunes générations ? Voilà la question à laquelle ont voulu répondre  de auteurs de bande dessinée le projet ambitieux qui répondra aux questions d'un public tourné vers ce mode d'expression.

Un casting international : 42 auteurs à travers 18 récits se projettent dans l'Histoire

Des plumes acérées pour exprimer une réalité sanglante, parfois effrayante. Un projet artistique porteur d'un message au-delà du siècle écoulé : Que leur sacrifice n'a pas été vain.

 

Extrait Traces de la Grande Guerre © Morrison Adlard

 

A l'Historial de la Grande Guerre de Péronne :

De juin 2019 à mai 2020, l’Historial proposera à ses visiteurs une grande exposition interactive faisant dialoguer les originaux de la bande dessinée et les thématiques avec des photos inédites et des objets issus des collections du Musée.

"Traces de la Grande Guerre, ce qu'il en reste"

Editions de la Gouttière

vendredi, 09 novembre 2018 Écrit par

Nos ancêtres les gaulois

Le site de Lattara © photo G.Hébert
Le site de Lattara © photo G.Hébert/PdF 2018

 

 

 

 

A un jet de pierre de Montpellier, au musée Lattara, naissance, vie et déclin d’un port gaulois

 

Nos ancêtres les gaulois… S’il est un lieu, entre Montpellier et la mer, où les visiteurs pourront découvrir l’histoire de ces  hommes et femmes, entre le Xième  siècle avant J.-C. et le 3ième  après J.-C., c’est bien au musée Henri Prades de Lattes, construit sur le site Lattara, ancien port gaulois de la méditerranée. Pendant 800 ans, les indigènes celtes se frottèrent aux Etrusques, aux Grecs, aux Ibères et aux romains. Aujourd’hui, le site archéologique Lattara-musée Henri Prades mérite le détour car, après 32 ans, il vient de subir une profonde rénovation qui le rend plus attractif et plus dense. Offrant un parcours chronologique bien structuré et mettant en valeur  d’intéressants objets archéologiques trouvés sur place ou à l’occasion de fouilles préventives à proximité. En guise d’introduction, un petit film d’animation séduira tout public. A la fois poétique et pédagogique, associant dessins et aquarelles, il présente l’histoire de l’antique Lattara. Avec   une réalisation remarquable et concrète, la réplique d’une maison gauloise traditionnelle (3ième - 2ième siècles avant J.-C.), découverte sur le site. Et une riche section permet de pénétrer dans le quotidien des habitants de Lattara. Un voyage intime dans notre histoire.

 

 

Au milieu d’un site où sont visibles des bases de murs de maisons de nos ancêtres, le musée offre une vision exhaustive de la période précédant la naissance d’un port gaulois jusqu’à sa fondation, son apogée et son déclin. De la première section, du  Xième au VIIIième avant J.-C., on retiendra  quelques objets provenant de populations au mode de vie semi-sédentaire, se déplaçant des zones lagunaires vers les plateaux de l’arrière-pays, en fonction des aléas climatiques. La seconde section permet de comprendre l’importante expansion de l’établissement gaulois de la Cougourlude, à 1,5 km au nord-est de la future implantation du port de Lattara. Avec ses enceintes monumentales mises en évidence lors de fouilles préventives en 2016. Puis son abandon progressif par les indigènes, attirés par la création du comptoir étrusque de Lattara, fondé aux environs de 500 avant J.-C., amplifiant des échanges commerciaux déjà existants avec les grecs de Massalia et les étrusques.

 

En 250 ans le port de Lattara, où les gaulois se sont installés en acquérant les savoir-faire des premiers occupants, prospère. Pendant cinq siècles la ville rayonne. Puis la lagune s’ensable, la mer s’éloigne … et les hommes aussi. Lattara a vécu mais n’a pas disparu. Son souvenir vit encore sous la terre.

 

Le site de Lattara © photo G.Hébert/PdF 2018

 

Aujourd’hui, le musée présente efficacement des témoignages recueillis depuis les premières fouilles d’Henri Prades, il y a plus de cinquante ans : céramiques, verreries, lampes, outils, monnaies, stèles, objets touchants du quotidien… Des vitrines permettent d’imaginer leurs activités quotidiennes : travailler, manger, se déplacer, décorer, se distraire, pratiquer des rites religieux… Intéressante également la volonté de montrer  les civilisations qui se sont rencontrées ici, étrusque, grecque, gauloise et romaine, à travers les objets sélectionnés. Ancienneté, permanence et richesse  des échanges avec le monde méditerranéen sont ainsi mis en évidence.

 

Faut-il trouver une raison supplémentaire pour faire un détour par ce musée en découvrant Montpellier ? « Lattara est le site de formation de nombreux archéologues, depuis 1980, vu la  richesse de ce territoire » glisse Diane Dusseaux, conservatrice du patrimoine et directrice du musée. Ce lieu n’a pas fini d’enrichir nos connaissances par ses fonds disponibles et les fouilles qui se poursuivent. En attendant l’ouverture du site archéologique au public, auquel travaillent le musée et les chercheurs.

 

Une exposition temporaire, visible jusqu’au 7 janvier, est consacrée à La navigation lagunaire. 2 000 ans de secrets révélés par le musée d’archéologie de Catalogne. Les échanges méditerranéens continuent…

 

Par Guy Hébert

 

 

Informations pratiques        

 

Site archéologique Lattara-Musée Henri Prades, 390 avenue de Pérols 34970 Lattes

 

04 67 99 77 20 / www.museearcheo.montpellier3m.fr  

 

Fermé le mardi. Ouvert le samedi et le dimanche de 14h à 18h. Les autres jours de 10h à 12h et de 13h30 à 17h30.

 

A noter également  une douzaine d’ateliers pédagogiques, proposant des initiations variées (poterie néolithique, peinture pariétale, lampes à huile, orfèvrerie gallo-romaine, décors peints, mosaïque romaine, confection d’un costume, tissage antique, écritures anciennes, techniques de fouilles… pendant les vacances scolaires ou pour un anniversaire. Et toute l’année pour les scolaires.

 

Accès au site :

 

-          Terminus du tramway ligne 3 « Lattes Centre »

 

-          Piste cyclable entre Montpellier, Palavas et Pérols

 

-          Sortie 30 « Montpellier Sud» ou 31 « Montpellier Ouest », suivre la direction de Lattes, puis « Site archéologique Lattara-Musée Henri Prades »

 

vendredi, 12 octobre 2018 Écrit par

Fête de la Science à la Coupole

Du 6 au 14 octobre, la Coupole participe comme chaque année à la Fête de la Science. Plusieurs animations émailleront ces journées avec pour thème « l’erreur ».

Une exposition dédiée aux météorites, des conférences animées par des professionnels, ou encore des bus et trains mystérieux qui amèneront les visiteurs les plus curieux dans des lieux insolites du Pas-de-Calais voilà de quoi satifsaire les plus curieux ! 

Cet immense bunker nazi, à l’origine base de lancement contre Londres des fusées V2 est aujourd’hui un haut lieu de culture historique et scientifique.

 

Salle du Planétarium © La Coupole
Salle du Planétarium © La Coupole

 

 

Le vendredi 12 octobre, conférence sur l’erreur scientifique à 19h

par Nicolas Fiolet, astrophysicien et responsable du Planétarium 3D de La Coupole

 

« Errare humanum est » : l’erreur est humaine.

Entre problèmes instrumentaux, incertitudes, approximations mais aussi hypothèses douteuses, malchance, ou étourderies, les visiteurs pourront en apprendre davantage sur le cheminement des idées et les principes de l’élaboration d’une théorie scientifique. Comment est-elle acceptée ou rejetée par les chercheurs ? À travers des exemples empruntés, entre autres, à la physique, l’astronomie ou encore à la chimie, les participants pourront découvrir comment les scientifiques prennent en compte les différentes sources d’erreurs pour les réduire au maximum. 

Une animation insolite, renouvelée cette année, vous montez dans le bus sans savoir où il vous emmènera

 

Les bus mystérieux 

Samedi 6 octobre : départ à 14h – retour à 18h 

Dimanche 7 octobre : départ à 14h – retour à 17h30 

Spécial enfants le mercredi 10 octobre : départ à 14h – retour à 17h 

 

Le train mystère 

Samedi 13 octobre : départ à 15h du quai situé en face de La Coupole– retour à 17h 

 

La manifestation est gratuite

Inscriptions au 03 21 12 27 27 

- La Coupole Musée de la Seconde Guerre mondiale

62 570 St Omer

 

 

 

 

mercredi, 03 octobre 2018 Écrit par

Napoléon 1er à Rambouillet

Napoléon 1er à Rambouillet © Alain Warnier

Les 13 et 14 octobre prochain, week-end festif et historique à Rambouillet. Organisé par la Ville de Rambouillet, Ville d’art et d’histoire. la Bergerie nationale et le Centre des monuments nationaux, le château de Rambouillet en fait parti, tous ensemble réunis autour de la figure impériale.

Une paix royale

Napoléon Ier à Rambouillet
Petit pavillon de chasse établi au cœurd’une forêt giboyeuse, à une cinquantaine de kilomètres de Paris, le domaine de Rambouillet offre à l’empereur un lieu de retraite privilégié. En cet automne 1811, Napoléon Ier s’y délasse auprès de ses proches, rassemblés en une cour restreinte. Il peut ainsi profiter de sa famille, et se réjouir de la naissance de son fils et héritier, le roi de Rome, âgé de quelques mois seulement. C’est aussi l’occasion pour lui d’inspecter ses troupes impériales et de surveiller les travaux commandés sur le domaine de Rambouillet, tant au château qu’à la Bergerie.
A Rambouillet, pas de réceptions interminables régies par une étiquette étouffante, pas de longs discours devant une centaine de courtisans avides de faveurs impériales.

La vie quotidienne

Distractions impériales au château
Initiations aux danses d’époque
Avec Denis Darpeix, Maître à danser

Mise en beauté de l’officier
Dans la salle de bains, l’homme se laisse préparer pour la réception à venir. Crèmes, onguents, parfums…avec le Ministère des modes

Les confidences d’Hortense
Saynètes contées
Fille de Joséphine de Beauharnais, adoptée et chérie par l’Empereur, Hortense a vécu bien des aventures. Elle partage ses souvenirs, ses joies, mais aussi ses peines dans l’atmosphère feutrée d’une petite chambre médiévale.
Avec Irène Marfaing, conteuse

Les révélations d’un valet et d’une femme de chambre
Saynètes de théâtre, deux domestiques évoquent le quotidien et l’intimité du couple impérial. Napoléon et Marie-Louise deviennent plus proches et vivants !
Avec le duo Aline Franciscovich et Christophe Leray, comédiens

Leçon de protocole auprès de l’impératrice
Scène de vie quotidienne et initiation
A qui faire la révérence ? Quelle tenue pour quel moment de la journée ? Où se déroule le repas au petit couvert ? Avec qui ? Autant de questions auxquelles est confrontée la jeune impératrice à son arrivée en France !
Avec L’Histoire Retrouvée
Le salon des dames
Scène de vie quotidienne

Marie-Louise et la famille impériale se détendent au salon : broderies, lectures, peintures, et cancans en tous genres. Voilà la marchande de mode qui arrive pour présenter les nouvelles robes à la toute dernière mode.

 

Napoléon 1er à Rambouillet © Alain Warnier


Napoléon prépare sa campagne !
Scène de réunion d’Etat-Major
De l’autre côté du mur, les hommes jouent à la guerre. Et pas n’importe laquelle : ici se prépare la future campagne de Russie. Dans l’excitation des préparatifs, des cris raisonnent… Serait-ce ceux de Napoléon ?
Avec L’Histoire Retrouvée
Un petit air pour l’Empereur
Intermède musical
La musique tient une place importante dans la vie de l’Empereur. En témoigne la douce mélodie qui s’échappe de son antichambre…
Avec la flûtiste Camille Breger

Dans le parc du château

Visite guidée de la tente de Joachim Murat, maréchal d’Empire

Joachim Murat est homme de puissance. Sa tente est la plus imposante, de près de 70m2, domine toutes les autres…
Avec Mylène Lanquest, conférencière et animatrice

Découverte du palais du Roi de Rome
Visite libre du palais et de l’exposition en cours
Le palais du Roi de Rome, offert par Napoléon Ier à son héritier légitime, est aujourd’hui le musée d’art et d’histoire de la Ville de Rambouillet. Visite libre au sein de l’exposition « Portraits », à découvrir l'ensemble d’oeuvres graphiques, de jeux de plateau et de meubles d’époque Empire.
Entrée côté jardin
Accès libre et gratuit
Samedi 13 octobre de 10h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h
Dimanche 14 octobre de 14h30 à 18h

Activités proposées à la Bergerie nationale
Ouverture en continu
10h00-18h00

Un Petit train dans lequel un conférencier Ville d’art et d’histoire présentera, tout au long du trajet, le domaine impérial de Rambouillet
Départs place de la Libération (Hôtel de Ville)
A 14h00, 15h00 et 16h00

Le château de Rambouillet

01 34 83 00 25

La Bergerie nationale

01 61 08 68 70

 

- Pour s'y rendre 

En voiture

De Paris ouest : A13, A12, N10 // De Paris sud : A6, A10, A11, N10
Direction Bergerie nationale ; Entrée rue de la Motte
Parkings gratuits dans le parc du château

En train

Gare de Montparnasse. Arrivée Rambouillet

 

 

vendredi, 21 septembre 2018 Écrit par

L'orgue de Forcalquier

Nouvel orgue pour Forcalquier © photo PdF 2018

 

On a pu l'entendre résonner dans toute la ville à l'occasion des Journées européennes du patrimoine, ce bel instrument connait une seconde jeunesse.

Première surprise l'orgue est installé à l'extérieur, abrité du vent et du soleil. Et second étonnement, il distille des airs connus, populaires.

Habillé d'un abri fait de bois et de verre, tout en modernité, sa sonorité reste magnifique et unique.

Restauré, grâce à des Forcalquiérens passionnés par leur orgue majestueux, celui-ci résonne à leurs oreilles quotidiennement. C’est une sonorité tout en légèreté qui plane sur la ville.

Il faut un certain doigté, voir des gants de velours pour obtenir des airs facilement reconnaissable. Le répertoire est choisi, pas exclusivement d’ordre religieux, et l’on est amusé de fredonner des chansons connues de tous.

Un doigté subtil pour domestiquer l'instrument © photo PdF 2018

Tous les dimanches, les bénévoles animent cet instrument unique, se relayent avec enthousiasme.

Sa restauration a fait l’objet d’une campagne de sensibilisation et réussie grâce à la mobilisation d’amoureux d’un patrimoine qui au fil du temps est conservé ici, et reste actif

Il faut suivre le chemin de croix, porté par la musique et arrivé au sommet, la vue sur la ville est une belle récompense. L’orgue emplit l’atmosphère.

Et la magie opère.

mardi, 18 septembre 2018 Écrit par

Tardi à l'abbaye de l'Epau

L'abbaye royale de l'Epau © photo PdF 2018

 

Cadre exceptionnel à la périphérie de la ville du Mans, l'abbaye de l'Epau n'est pas figée dans le temps, loin de là. Toute l'année, au fil des saisons, le lieu reste vivant, concerts, expositions y sont proposés.
L'immense monument a bénéficié d'une restauration de qualité faisant travailler les artisans locaux mettant en valeur un savoir-faire que l'on apprécie pleinement lors de la visite.
Un bijou patrimonial qui accueille, commémoration du Centenaire de la Première Guerre oblige, illustrée par les planches du dessinateur Jacques Tardi. Sans oublier la part d'histoire des sarthois, prenante lors de ce conflit.
Aux archives départementales, le travail de mémoire s'étend aux scolaires et l'équipe déploie son énergie à faire que les jeunes n'oublient pas.

L'exposition « Le Dernier Assaut » témoignage poignant du Conflit

 

© photo PdF 2018


La Première Guerre mondiale est un événement omniprésent dans l’œuvre de Tardi.

On connait Tardi à travers ses bandes dessinées, pointues et vivantes ayant comme sujet principal le conflit 14-18. Sa carrière est parsemée de nombreuses récompenses et différentes distinctions émaillent ses publications. L'artiste a été salué pour son travail exigeant.

Ses positions profondément pacifistes sont exprimées pleinement tout au long de cette exposition, richement illustrée. Des extraits de ces deux albums l'un en 1993 C’était la guerre des tranchées, avec Verney Casterman. et en 1997 Le Der des Ders (dessin), avec Didier Daeninckx (scénario), Casterman, servent de références.

 

L'abbaye sert d'écrin pour ce dernier pan de commémorations. Il faut dire que la Sarthe a été touchée de près par la Grande Guerre, ce que l'on connait moins. Des documents en attestent la véracité en parallèle à la présentation des planches du dessinateur.

Sous sa plume, les hommes venus des quatre coins du monde se retrouvent piégés dans ce conflit dans lequel ils ne disposent pas de leur liberté de penser, d'y échapper.
Une boucherie sans issue. Une condamnation irrémédiable.
Là-dessus Tardi appuie fortement au fil des pages.
C'est le parti pris de l'exposition qui se concentre exclusivement sur le point de vue de l’auteur. Divers objets, des documents sonores ainsi que des archives renforcent le propos.

 

« La Sarthe dans la Première Guerre mondiale »


Appuyée sur des documents d’archives (documents écrits, imprimés et photographies) qui évoquent l’histoire particulière de la Sarthe et des Sarthois durant la Première
Guerre mondiale, l'équipe assure des ateliers auprès de élèves. Tout en pédagogie, le temps passé à travers différents ateliers (la mobilisation, le front, la vie à l’arrière, le pacifisme, ...) simule leur intérêt en apportant une vision plus proche d'eux. Les exemples développés autour des thématiques sont ancrés dans leur environnement.

Gisant de la Reine Bérengère, épouse de Richard Cœur de Lion © photo PdF 2018

 

 

L’Abbaye Royale de l’Epau, classée Monument Historique en 1961, constitue l’un des plus beaux exemples de l’architecture cistercienne en France. En 1229, Bérengère de Navarre, veuve de Richard Coeur de Lion, décide de fonder cette abbaye aux portes du Mans, où elle sera enterrée un an plus tard.
À la Révolution, l’abbaye, presque désertée par les moines depuis le XVIIIème siècle, est vendue comme bien national à un industriel. Transformée alors en exploitation agricole, l’abbaye a connu de nombreuses vicissitudes avant son rachat par le Département de la Sarthe en 1959.
Un vaste programme de restauration, toujours en cours, fait de l’abbaye un des hauts lieux culturels de la Sarthe.
L’abbaye accueille également les séances de l’assemblée départementale dont elle est le siège depuis les années 70.

 

mardi, 18 septembre 2018 Écrit par
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