Nos monuments en danger

Nos monuments en danger (21)

Sauvons nos tombes de l'oubli

14ème week-end de “Sauvons nos tombes”

La Commémoration du 8 mai participe de la sauvegarde des lieux de mémoire 

La France compte plusieurs centaines de nécropoles de toutes nationalités : britanniques, allemandes, américaines, australiennes... (dont 265 françaises), regroupant plusieurs centaines de milliers de soldats décédés lors des guerres du XXe siècle.

À l'heure où le souvenir des conflits mondiaux s’estompe, le projet Sauvons nos tombes s’est également concentré sur les cimetières militaires de la Seconde Guerre mondiale comme la Nécropole nationale de Rétaud ou le Mémorial de Chasseneuil-sur-Bonnieure qui référencent respectivement 332 tombes et 2002 tombes.

Le projet 

De nombreux bénévoles français et du monde entier photographient et mettent en ligne des milliers de tombes 

En parallèle et sur le même modèle que Sauvons nos tombes, le projet d’inventaire photographique Nécropoles militairesa pour objectif de rendre hommage aux soldats disparus et de permettre à tout le monde de retrouver la tombe de son ancêtre.

Plus de 600 cimetières et nécropoles militaires ont ainsi été recensés sur Geneanet.

Geneanet renouvelle l'opération en partenariat avec le Printemps des Cimetières

Pour sa 8e édition, la manifestation invite les acteurs du patrimoine à proposer des animations publiques pour leur faire découvrir les richesses patrimoniales méconnues des cimetières. Plus de 300 événements (animations et visites de cimetières) sont ainsi organisés à travers la France.

Du 12 au 14 mai 2023

Geneanet est un site collaboratif et contributif dédié à la généalogie. Créé en 1996 par des passionnés de l'histoire des familles.

 

jeudi, 04 mai 2023 Écrit par

Pétition pour la sauvegarde de la sucrerie d Eppeville

Mobilisation pour un sauvetage symbolique

Les oppositons face à la destruction programmée de ce patrimoine historique, architectural et humain du pays Hamois, se multiplient. A l'heure où la volonté affichée de sauver ce qui représente notre identité historique et économique, voilà l'exemple de la Sucrerie d'Eppeville qui tombe fort à propos !

L'un de nos fleurons industriel est en danger

Cette tendance pourrait s'appliquer au cas particulier de ce Patrimoine illustre d'une région ouvrière, fière de son savoir-faire. L'association est ouverte à la discussion car il existe certainement des solutions pour laisser en place des bâtiments témoins d'une époque et de métiers à transmettre aux jeunes générations.

Si vous souhaitez soutenir l'association et signer leur pétition:

 

https://www.petitionenligne.fr/sauvegarde_sucrerie_eppeville 

 

 

Mr Cassel, historien local de Ham nous relate son Histoire

La Grande Guerre ayant détruit la quasi-totalité des sucreries de la région, M. Emile Tabary, ancien directeur de la sucrerie de Flavy-le-Martel (à 10km de Ham) veut la reconstruire. L’industrie étant éparpillée, il veut tirer parti des circonstances pour la concentrer et la rendre encore plus rentable.

Un projet d'envergure

Avec l’aide de M. Edmé Sommier, raffineur parisien et de M. Boivin, il réussit à mettre au point un projet de regroupement des dommages de guerre en obtenant l’accord de 14 sucreries et râperies détruites : Eppeville, Matigny, Monchy-Lagache, Athies, Mons-en-chaussée, Péronne, Ercheu, Moyencourt, Villers St Christophe, Flavy-le-Martel, Montescourt-Lizerolles,  Seraucourt-le-Grand, Lesdins et Courcelles.

L’emplacement de la nouvelle usine est choisi : Eppeville. En effet, étant donné l’importance du tonnage de betteraves à travailler, il faut que la sucrerie soit desservie par le fer  (ligne Amiens-Tergnier), la route (la RN 30) et l’eau (le canal de la Somme). C’est ainsi que la C.N.S R. (Compagnie Nouvelle de Sucreries Réunies) voit le jour le 13 juin 1919. L’usine est construite de 1919 à 1922 et la distillerie en 1922. Plus de 160 entreprises se côtoient sur le chantier! Jamais, à cette époque, on n’avait vu une fabrique de sucre de cette taille ! Ne fut-elle pas, un temps, la première d’Europe et la cinquième du monde !

L’architecte en charge du projet est Georges Lisch (1869-1960) qui travaillait à l’époque à la restauration du château de Vaux-le Vicomte pour le compte d’Edmé Sommier.

La façade principale de l’usine s’inspire de la première gare ferroviaire du Havre. Dans un esprit décoratif « art déco ». Georges Lisch l’orne de motifs de briques en écaille qui riment avec la forme de l’ensemble en arc de cercle. Une vaste ouverture centrale est surmontée de l’inscription en céramique « FABRIQUE  DE SUCRE ».

Une réserve d'emplois 

L’ensemble urbain et industriel constitué par la C.N.S.R. représente un exemple très abouti d’habitat social. L’architecte conçoit un vaste programme dont le dénominateur commun est l’appareillage en brique (pour les édifices de production et d’administration) et le style régionaliste. Aux côtés de l’usine, des bureaux, des services (cantine, infirmerie...), de la résidence du directeur traitée en véritable manoir, est édifiée la cité-jardin « les Chalets » pour les contremaîtres. Cette dernière, inspirée des réalisations anglo-saxonnes, forme un quartier verdoyant de 26 maisons jumelles, entourées chacune d’un jardin de 14 ares, desservi par quatre rues et doté d’un terrain de sport.

La première campagne sucrière est effectuée en 1923. En 1931 est créé un atelier de semoulerie et d’empaquetage.

Il n’y a pas eu de campagne en 1940 à la suite de graves dommages de guerre, ni en 1944 en raison de nouvelles destructions importantes.

C’est seulement en 1947 qu’Eppeville retrouve son activité d’avant-guerre.

 

 

En 1968, la C.N.S.R. se regroupe avec des actifs sucriers (Bouchon et Pajot, Saint-Louis et Etrepagny) pour devenir « Générale Sucrière », se plaçant au deuxième rang des entreprises sucrières françaises et au cinquième rang de celles de l’Europe des neuf.

En 1970, un atelier de déshydratation de pulpe de betteraves est implanté.

         En 1975, une imprimerie-emballages est créée.

         En 1988, Générale Sucrière change à nouveau de nom et devient Saint-Louis Sucre.

         Enfin, en 2001, Saint-Louis Sucre est racheté par le groupe coopératif allemand Südzucker, numéro un du secteur sucrier en Europe.

          En 2019, Südzucker annonce la fermeture du site. Le 8 février 2020, la production s’arrête mettant fin à une histoire…centenaire.

         Une bien triste nouvelle qui n’a pas manqué de jeter la stupeur et la consternation chez les 132 salariés de l’usine mais aussi chez les producteurs, les saisonniers, les commerçants de l’agglomération hamoise et de susciter une très grande émotion dans la population de la région parmi laquelle les nombreux retraités de la sucrerie.

A conserver en mémoire quelques chiffres afin de mieux appréhender l’importance et le rayonnement de cette industrie, fleuron de notre territoire :

- En 1955, l’ensemble des installations comportait plus de 1000 m de quais d’expédition par camions et wagons et un port fluvial important doté de grues et de portiques roulants où accostaient plus de 1000 péniches par an. Cet équipement considérable permettait d’assurer un trafic égal à celui du port de Boulogne-sur-Mer avec près de 1.200.000 tonnes manutentionnées par an !

- En 1981, l’usine se plaçait encore au deuxième rang des entreprises sucrières françaises et au cinquième rang de celles d’Europe des neufs. Sa surface emblavée était de l’ordre de 20.000 hectares et la production journalière de sucre de 1500 tonnes. Son effectif était de 712 permanents et de 295 saisonniers.

- En 2012, la surface ensemencée était de 15.900 hectares (67% dans l’Aisne, 23% dans la Somme, 10% dans l’Oise). 1200 «  Planteurs » venant d’un rayon moyen de 30 km approvisionnaient l’usine. En campagne, la quantité journalière de betteraves travaillées était d’environ 16.000 tonnes et la production journalière de sucre de 2000 tonnes.

En post-campagne (travail non plus de betteraves mais de sirops en surplus), la production journalière de sucre était de 1900 tonnes. La distillerie produisait, de son côté, environ 2.500 hl d’alcool par jour, à partir de jus de betteraves et de mélasses (résidu sucré de fabrication).

 

Quant au conditionnement, il avait emballé, toute l’année, le sucre de l’usine soit environ 80.000 tonnes (sucre cristallisé, semoule, glace, morceaux...). Et l’atelier de déshydratation avait fourni 62.000 tonnes de pellets.

 

 

 

 

mercredi, 21 avril 2021 Écrit par

Pétition pour sauver la maison et son jardin du peintre Dunoyer de Segonzac

La Maison du peintre, du 9 de l'avenue Sainte-Marie à Chaville, fat aujourd'hui parlé d'elle. Cette demeure du 19ème, entourée d'arbres centenaires, est en danger.

Après avoir adressé un courrier à Madame Elisabeth Borne, Ministre de la Transition Ecologique et solidaire, ainsi qu'au ministre de la Culture Monsieur Franck Riester, le Président de l'Association Chaville Parc Lefebvre, Monsieur François Murez lance une pétition pour tenter de sauver une adresse bien connue des chavillois, la Maison Dunoyer de Segonzac.

Une mémoire à transmettre

Le classement de cet ensemble, à l'heure actuelle la maison est protégée mais pas son jardin dont les arbres magnifiques restent l'âme de cette demeure risquent de succomber. De nombreux riverains se mobilisent pour tenter de sauver ce qui représente une part du passé de la ville. Le permis de construire, accordé à des promoteurs, va détruire la magie du lieu et son Histoire.. 

Pourquoi ne pas la transformer en Maison des Illustres, voici l'une piste suggérée par l'Association. Créer et ouvrir un lieu culturel dédié au peintre et à ses oeuvres, l'espace de 2700m² permettra d'accueillir un large public.

Sauvegardons le Jardin, les Arbres et la Maison du Peintre André Dunoyer de Segonzac

Si vous souhaitez signer la pétition de défense :

https://www.change.org/Maison-Dunoyer

 

 

mercredi, 17 juin 2020 Écrit par

Le Beffroi de Béthune en rénovation

Les travaux devraient débuter à la fin du mois de juin, d'une durée d'un an et demi, La Ville de Béthune  met les moyens pour restaurer son monument emblématique.

A Béthune le chantier de restauration du beffroi*, sur la Grand’Place

Un programme chargé qui consistera à  la restauration des pierres et leur rejointoiement et à la réfection de l’étanchéité de la terrasse.  Le confortement de la charpente en bois ainsi que le remplacement de la couverture en ardoise
Puis la révision des menuiseries extérieures.

Enfin autre étape cruciale, la révision du carillon, des cloches et du système d’horlogerie

En mars 2019, le beffroi de Béthune est retenu parmi les 18 monuments prioritaires à rénover dans le cadre du Loto du patrimoine, de la mission Stéphane Bern. 

L'année précédente, la Municipalité avait réalisé une étude des travaux de restauration du beffroi. le montant était estimé à 944 756 euros hors taxes.
 
En mai 2019, le clip promotionnel pour le Loto du patrimoine de Stéphane Bern est réalisé à partir du beffroi de Béthune Lors de l’édition 2019 des Journées européennes du patrimoine, la Française des Jeux et la Fondation du patrimoine ont remis à la Municipalité un chèque de 137 000 euros pour la restauration du beffroi.

Le Beffroi de Béthune © Ville de Béthune/ M.Vasseur

Un peu d'Histoire

Fierté de la Ville et de ses habitants, le beffroi de Béthune a, au fil des siècles, toujours joué un rôle majeur dans la vie de la cité. Il a notamment été partiellement reconstruit au sortir de la Première Guerre mondiale. Les aléas du temps, et quelques épisodes météorologiques désastreux, comme la tempête de décembre 2017, ont entraîné usures et quelques dégradations de l'édifice  Le campanile a été bâché depuis cette tempête.

133 marches à gravir

Symbole de la Ville, le beffroi de Béthune trône majestueusement sur la Grand’Place depuis 1388. Classé monument historique depuis 1862, le beffroi est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2005. 

Chantier de restauration du beffroi*

Côté donnant sur la rue Sadi Carnot

 

 

 

 

lundi, 08 juin 2020 Écrit par

Restauration au château du Pailly

En Haute-Marne en Champagne Ardenne, témoignage de l'architecture Renaissance, classé Monument Historique, le Monument poursuit sa transformation.

Les travaux en cours © photo PdF 2020

Poursuivie depuis plusieurs années la réhabilitation du Château du Pailly prend forme. On suppose que le monument aurait été construit au XIVe. La petite rivière la Resaigne, lui prodigue un lit élégant tout en le protégeant naturellement. Ce château de plaine, situé en bordure de Champagne et ede Bourgogne occupe une place stratégique.

Le château du Pailly © PdF 2020

Sous son aspect de forteresse médiévale, se cache un Palais à l'Italienne. Ce château est unique dans l'Est de la France et reste l'un des rares châteaux complets du XVIe dans cette région.

Quelques repères

Propriétaire du château depuis avril 1963, l'Etat fit réaliser des travaux de restauration et de mise en valeur du donjon et de l'Aile Nord.

1995-1997 Restauration de la voûte en pierre de la terrasse et charpente et couverture du donjon et de ses tourelles, architecte Pierre-Antoine Gatier.

2003-2008 Restauration de l'Aile Nord et de la tourelle d'escalier, architecte Pierre Bortolussi.

Un Palais à l'italienne © photo PdF 2020

 

Un peu d'Histoire

La première mention du château du Pailly date de 1434, à la fin de la guerre de Cent Ans

D'une étonnante allure, sa forme trapézoïdale, ses tours d'angle circulaire et son donjon rectangulaire établissent son originalité.

Le parc du château du Pailly est classé Jardin Remarquable © photo PdF 2020

Son premier niveau servait de stockage, aucun ouverture l'atteste. Les seconds et troisième niveaux étaient dédiés aux pièces à vivre et l'on peut admirer les magnifiques cheminées, plafonds peints et ornementations diverses témoignent de l'ancienne richesse des lieux. Enfin l'ultime accès, la terrasse équipée d'une galerie de machicoulis protège les habitants.

Des cheminées en cours de restauration au château du Pailly ©photo PdF 2020

 

Château du Pailly

52 600 Le Pailly

 

 

mercredi, 08 avril 2020 Écrit par

Litige sur le futur des carrières Arnaudet à Meudon

Mobilisation à l'encontre du comblement de la moitié des carrières souterraines classées de Meudon

Les travaux doivent débuter ce mois-ci. Actuellement, un recours contentieux au tribunal administratif est en cours d'instruction et en attente d'audience, contre la décision du Ministre F. De Rugy "de détruire la moitié du site classé". Sa décision étant accompagnée d'une étude géotechnique complémentaire et la création d'un comité de suivi.

En cause, le projet de la mairie de « participer à l’effort de valorisation des déblais des grands chantiers en cours en Île de France » et de profier de cet immense espace en proposant cette solution. 

Non à des déchets de chantier dans un site classé selon le Collectif

Le collectif "Arnaudet Meudon" proteste contre les travaux de comblement en partie du site. Leur souhait serait d'exprimer des pistes en vue du futur aménagement du site; Pourquoi ne pas imaginer la valorisation de cet endroit à l'exemple des crayères d’Issy-les-Moulineaux, en contrebas de la Colline Rodin.

Les carrières Arnaudet © Collectif Arnaudet

Le risque d'éboulement est évoqué ce que réfute le Collectif. La justice devra trancher si la facilité d'accès du site et le besoin de stockage de déblais du Grand-Paris-Express est plus important que la valorisation de ce patrimoine ? Vaste débat.

L'Ile de France, un vaste chantier

Que faire des déchets des travaux du Futur chantier du Grand Paris ? La mairie de Meudon propose de les enfouir dans ces carrières ce que dénonce un collectif engagé dans sa sauvegarde. 

Le déclenchement de cette affaire débute fin 2018. Les carrières Arnaudet citées pour représenter les richesses du sous-sol dans les Hauts de Seine étaient pourtant en bonne place dans l'Inventaire national du patrimoine géologique imaginé par le Ministère de la transition écologique et solidaire à cette époque.

 

Conserver la mémoire de cette architecture industrielle historique

Classé "site artistique et scientifique" depuis 1986, au titre de la loi de 1930. Classé dans son ensemble par le ministère de l’environnement le 7 mars 1986

De mémoire de meudonnais on a toujours connu ces carrières.

La carrière souterraine de craie dite "Arnaudet" présente des caractéristiques étonnantes avec une architecture souterraine de type cathédrale. Des découvertes géologiques et archéologiques y ont été reconnues mondialement malgré différents projets d'aménagement foncier qui se succèdent sur cette colline depuis 40 ans

Les carrières Arnaudet © Collectif Arnaudet

 

Un peu d'Histoire

Cela représente 8 km de galeries souterraines, classées pour leur architecture et leur richesse scientifique, elles datent de la fin du 19éme siècle. Creusées pour extraire la craie afin d'en faire du « Blanc de Meudon ». elles ont, ensuite, servi de champignonnières, de lieu de fouilles archéologiques.

Les carrières Arnaudet © Collectif Arnaudet

Une acoustique jugée digne des plus grandes salles de spectacles ou églises par le CNRS
Servant d'abris pendant les guerres, et de lieu de représentation ou studio pour de la musique classique et d'écran géant vivant. Dans les années 80, l'équipe de Cathédrale d'Images, ancien gestionnaire des célèbres « Carrières de Lumières » aux Baux de Provence, était venue à Meudon expérimenter son concept d'Image Totale.

 

Pour consulter la pétition en ligne

https://www.change.org/p/carrieresarnaudet

jeudi, 27 février 2020 Écrit par

Sentier des Chapelles à Samoëns

 

Pour découvrir la vallée de Samoëns, il est un chemin qui permet de l'approcher historiquement au plus profond u Pays, le Sentier des Chapelles.

 

Arrêtons-nous un instant à la chapelle de Vallon qui mérite que l'on s'y penche. Malgré l'entretien de bénévoles attentionnés, elle subsiste dans un état délabré comme beaucoup de petits bâtiments du patrimoine local.

Un peu d'Histoire

Un ex-voto du à l'épidémie de peste qui existe en ce début du XVIIe

Fondée en 1634, elle est dévouée à la protection divine en ces temps de peste. Le village la visite en dévotion en ce mois de décembre.

 

samedi, 08 février 2020 Écrit par

Le "Petit Paris" restauré

L'oeuvre de Marcel Dhièvre est bien connue des habitants de Saint-Dizier. Certains ont encore le souvenir d'un Monsieur, passionné par sa maison, qui durant des années par tous les temps, n'a cessé de l'embellir.

Sa maison est sauvée. Entièrement restaurée, cette ancienne boutique est après toutes ces années coeur de la vie culturelle.

Un pari architectural ambitieux

Suite au décès de celui qui y a consacré toute sa vie, sans héritier, la maison est abandonnée et se retrouve totalement délabrée. "un conyophore s’était développé dans la cave et le rez-de-chaussée du bâtiment." nous explique Renaud Drubigny, restaurateur des décors.

Le restaurateur R Drubigny © Ville de Saint-Dizier

Difficile en effet d'intervenir sur un bâtiment déjà inscrit, et le challenge était double puisqu'il fallait tenir compte des normes d’accessibilité et de sécurité incendie pour accueillir le public.

 

Le Petit Paris avant sa restauration © Ville de Saint-Dizier

 

« Le Petit Paris » est inscrit, en 1984, à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques au titre d’« exemple remarquable de l’art naïf ».

La ville de Saint-Dizier s'est investie dans la mission de restauration de cette maison emblématique dans le vieux quartier de La Noue.

La plasticienne et illustratrice, Katie Courpie avec son association ne peut plus assurer l'entretient de la bâtisse c'est la municipalité qui devient propriétaire en 2007.

2011-2012 sera première la campagne de restauration (remise des décors, à l’identique de ce qu’ils étaient à l’époque de Marcel Dhièvre).

Dès 2017, la Ville de Saint-Dizier mène une seconde phase de travaux importants pour transformer la simple boutique en un espace de rencontre artistique : démolition de la maison attenante pour agrandir l’espace, aménagement d’un bar et d’un espace sanitaire, création d’un accès supplémentaire par la voyotte en face de l’extension créée, aménagement d’une terrasse…

Deux années seront nécessaires pour aboutir à la transformation en un lieu public accueillant.

Un peu d'Histoire

L'histoire commence en 1922. Il débute la décoration de sa maison en 1950, puis en 1960 l'heure de la retraite a sonné pour l'artiste en herbe. Seul son art compte, il s'y consacrera entièrement jusqu'à la fin de sa vie. 

Un personnage atypique

L'enseigne de sa boutique de confection l'inspire, il en modèle les lettres de béton. Puis il recouvre les murs de morceaux d’assiettes cassées récupérés à la décharge publique. Chacun lui rapporte un peu de sa matière première. De ses déplacements à Paris pour acheter la marchandise pour sa boutique, la Capitale va l'inspirer.

Aucun mur n'échappe à sa boulimie créative

Marcel Dhièvre devant sa maison © DR


Dans ces médaillons des copies des monuments célèbres de Paris : "J’ai fait l’Arc de Triomphe, la Tour Eiffel, la chambre des députés…" raconte-t-il. Attiré par les couleurs vives il emploie principalement le jaune, le bleu, le brun. Sur ses murs de débris de faïence se déploient des volutes, des frises végétales, un oiseau, un écureuil sur une branche. Il lui arrivait de façonner des animaux en ciment armés de fil de fer ou de décorer des pots de fleurs en y collant des coquillages ramenés par des voisins.

"Non, je ne suis pas un artiste, j’ajoute un peu de couleur dans la grisaille des jours…"  expliquait-il aux médias venus l'interviewer.

Sa rencontre déterminante avec monsieur Radici un peintre décorateur italien lui ouvre un univers qu'il adopte immédiatement; il orne l’entrée de médaillons faits de morceaux d’assiettes. Il entoure son jardin d’un mur de briques creuses qu’il décore de motifs symétriques. Dans un angle du mur, il fait figurer une petite maison qu’il appelle « la maison de l’amour » dédicace à sa femme. Il commence la décoration de son magasin et la vitrine de celui-ci est encadrée de serpents et de débris de faïence.

En solitaire

Un auto-didacte obstiné, qui avec peu de moyens,nous laisse une oeuvre touchante, gaie et colorée.

Né en Haute-Marne, en juillet 1898, dans une famille nombreuse, de parents ouvriers agricoles, Marcel nait avec un handicap à sa main droite. sans doute sa paralysie fait de lui une personne renfermée, ce qu'il restera toute sa vie. Il sera dispensé d'aller au front pendant la Première Guerre mondiale, son caractère solitaire se solde par une carrière brève à la SNCF. Après un premier divroce il épouse Constance Colasse avec qui il ouvre un commerce de bonneterie et lingerie. Petit à petit, il ne vivra plus que pour sa maison.

Le Petit Paris aujourd'hui © Ville de Saint-Dizier

L'Association Au Petit Paris

Au Petit Paris invite les Bragards, habitants de Saint-Dizier, à des soirées jeux, concerts, café-philo ou conférences organisées en partenariat avec des associations locales.

Mercredi : 17h-22h (de 14h à 17h : accueil des associations, écoles….)
Jeudi : 17h-00h
Vendredi et Samedi : 17h-01h

478 avenue de la République Saint-Dizier

 

lundi, 11 novembre 2019 Écrit par

Le Carnet de santé du Patrimoine

Si les Journées du Patrimoine drainent un nombre impressionnant de visiteurs il est essentiel de rappeler le travail effectué par de nombreuses communes pour sauver leur "petit" Patrimoine. Comme c'est le cas dans le département des Yvelines qui oeuvre depuis près de 30 ans à la restauration et à la valorisation de son patrimoine historique.

De la prévention avant tout

Créée en 2014 à l’initiative de Pierre Bédier, Président du Conseil départemental des Yvelines, l'agence technique départementale Ingéniery fête ses 5 ans. Partir d'un constat simple face au désengagement de l'Etat et pour maintenir un service auprès du public, celle-ci a deux buts :permettre aux communes de faire le diagnostic de leur patrimoine, avant de convenir d’un plan d’entretien avec des architectes.

Ce sera le Carnet de santé du Patrimoine opérationnel fin de l'année. Pour aider les communes yvelinoises.

Un exemple avec le lavoir de Jumeauville dont la dégradation de la couverture, de la charpente et du mur d’ancrage avait conduit la Commune à prendre un arrêté de péril le 10 aout 2009, pour en interdire l’accès. Un lavoir communal, non protégé au titre des monuments historiques

Le lavoir de Jumeauville après sa restauration © Ingeniery

Construit au XIXème siècle, le lavoir de Jumeauville est composé de deux bassins de tailles inégales, abrités par de grands auvents constitués de charpentes bois, couverts de petites tuiles plates. Par l’originalité et la qualité esthétique de ses volumes, ce lavoir a toujours occupé une place importante au cœur du village, les travaux ont été achevés en 2017.

Coût de la restauration du lavoir, non protégé et en péril, 60 % de 113 884 € H.T., plafonnés à 66 107 € pour respecter la règle des 20 % à la charge du bénéficiaire.

La Communauté d’Agglomération de Mantes-en-Yvelines (C.A.M.Y.) soutenait ce projet à hauteur de 25 000 €. S’agissant d’un édifice non protégé en péril, et afin de respecter la règle des 20 % à la charge du bénéficiaire, l’aide du Département s’est montée à près de 58 % du montant des travaux, soit 66 107 €.

Autre exemple avec le lavoir de Crespières 

L’édifice était dans un état de dégradation alarmant – sa toiture est en partie effondrée et ses murs étaient envahis par la végétation – et nécessitait une restauration complète. La commune très attachée à son patrimoine local a investi dans sa rénovation.

Elément remarquable du patrimoine vernaculaire de la Commune de Crespières, répertorié par l’Inventaire général, ce lavoir a été construit en 1874, par l’architecte versaillais Delatre, au lieu-dit « le Clos Chaudron », en remplacement d’un lavoir couvert érigé en 1853 par Ruelle. Alimenté par une source, il est composé de deux bassins dont l’un, situé en aval, servait au lavage du linge, et le second, en amont, servait au rinçage.

Le lavoir en cours de travaux © C.Garguelle

Le coût de cette opération s’élevait à 129 858 € H.T. Le Conseil régional d’Ile-de-France a apporté un soutien à hauteur de 33 000 €, soit environ 25 % de la dépense subventionnable. S’agissant d’un édifice non protégé et en péril – et afin de respecter la règle des 20 % à la charge du bénéficiaire – l’aide du Département s’est monté à près de 55 % du montant des travaux, soit 70 886 €.

Il vient d'être inauguré.

Toujours dans les Yvelines, l'église Saint-Pierre de Garancières, inscrite au titre des monuments historiques. L'état du monument nécessitait une restauration, tant pour renforcer sa structure que pour valoriser l'ensemble qui souffrait d'un état de vétusté et des choix de restaurations antérieures.

L'église de Garancières en cours de restauration © C.Garguelle

 

 

Construite au XIIème siècle, sur l'emplacement d'un édifice primitif du VIIIème siècle, l''église Saint-Pierre a conservé sa nef, un chœur à chevet plat, ainsi qu'une tour-clocher romane, surmontée d'une flèche. Au XVIIème siècle, elle est agrandie au nord d'un bas-côté puis d'une sacristie accolée au chœur. L'édifice est inscrit en totalité au titre des Monuments historiques depuis 1950.

La Commune a entrepris un programme de restauration composé de deux tranches :

- tranche ferme : restauration des toitures et de la voûte de la nef et du bas-côté nord, du chœur et de la sacristie ;

- tranche conditionnelle : restauration des élévations intérieures, des vitraux et des sols.

Le montant des travaux retenu par la D.R.A.C. pour la réalisation de la tranche ferme s’élevait à 518 433 € H.T.

La D.R.A.C. a apporté une subvention d’un montant de 103 687 €, soit environ 20 % du montant des travaux.

Une réserve parlementaire sénatoriale a apporté un soutien à hauteur de 19 800 €, soit près de 4 % du montant du projet. Une souscription ouverte par la Fondation du Patrimoine devait apporter 50 000 €, soit environ 10 % du montant des travaux.

Dans le cadre du volet « patrimoine hors péril » du Plan « Yvelines Patrimoine », le Département a apporté un soutien financier plafonné de 35 000 €, représentant près de 7 % du montant de l’opération.

Les travaux de la tranche conditionnelle de la restauration des élévations intérieures des vitraux et des sols:

Le montant des travaux retenu par la D.R.A.C. pour cette opération était de 441 167 € H.T.

La D.R.A.C. a octroyé une subvention de 82 234 €, soit près de 19 % du montant des travaux H.T.

La Fondation du Patrimoine devait apporter un soutien à hauteur de 20 000 €, soit environ 5 % du montant de l’opération.

Dans le cadre du dispositif « Restauration des Patrimoines historiques 2017-2019 », le Département a participé au financement de ces travaux sous la forme d'une subvention d'investissement représentant 40 % de la dépense subventionnable H.T. pour les monuments classés ou inscrits en péril, plafonnés à 75 000 €. Par conséquent, le Département a apporté un soutien financier de 75 000 €, représentant environ 17 % du montant de l’opération de cette seconde phase de travaux.

Aujourd'hui, les travaux sont tous achevés.

 

 

 

 

samedi, 21 septembre 2019 Écrit par

Restauration du théâtre impérial de Fontainebleau

 

La réouverture de ce théâtre exceptionnel marque la fin d'une restauration de longue haleine. 12 ans et 10 millions d’euros auront été nécessaires pour aboutir à la réalisation de ce projet hors du commun.

C'était en 2007, un accord historique était scellé à Fontainebleau entre la France et l’Emirat d’Abu Dhabi. Son Altesse Cheikh Khalifa bin Zayed Al Nahyan, Président des Emirats Arabes Unis, s'engage à mettre les fonds à la sauvegarde de la salle de spectacle, chef d'oeuvre architectural du Second Empire.

Vue sur la scène du théâtre Impérial, avec son décor de forêt © Sophie Lloyd

Un peu d'Histoire

Lors du premier voyage à Fontainebleau de Napoléon III et d'Eugénie en 1853, la décision est prise d'y aménager un nouveau théâtre. Une année durant laquelle Hector Lefuel conçoit la salle qui sera inaugurée en 1857. Dernier témoin d’un théâtre de cour ayant conservé tous ses dispositifs historiques, notamment l’un des plus importants ensembles de décors scéniques existant en France, l'on observe toutefois l'inspiration de celui de la reine Marie-Antoinette à Trianon.

Dorure de la salle de spectacle © Château de Fontainebleau

Grâce à cette restauration exemplaire, le théâtre de Fontainebleau constituera un espace muséographique unique dédié aux arts de la scène et aux arts décoratifs du Second Empire.

La première tranche de travaux s’est concentrée sur la restauration de la salle de spectacle, du vestibule et du foyer impérial. Elle s'achève en 2014. Cette seconde et dernière tranche avait pour objectif de restaurer la scène et sa machinerie ainsi que les espaces périphériques et les niveaux supérieurs.

Installation du lustre de la salle de spectacle, après restauration © Gilles Coulon

La préservation des matériaux d’origine, dont près de 80% ont pu être conservés, tant pour les décors que pour le mobilier, était l'objectif essentiel. 

Un rayonnement international

C'est un beau succès de partenariat entre la France et l'Emirat d’Abu Dhabi, concrétisé dans le goût commun de sauvegarder un héritage culturel, mais aussi des savoir-faire. Pour le bien de l'Humanité.

Ce chef-d'oeuvre architectural, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, grâce au mécénat de Son Altesse Cheikh Khalifa bin Zayed Al Nahyan.

Le théâtre Impérial du Château de Fontainebleau © Château de Fontainebleau

La transmission aux générations futures de ce trésor historique est assurée, comme le souligne Son Excellence Mohamed Khalifa Al Mubarak, président du département de la culture et du tourisme d'Abu Dhabi : "Une restauration exemplaire qui illustre notre volonté de soutenir le patrimoine culturel mondial, témoin des histoires partagées de l’humanité, et d’édifier une communauté internationale unie autour de la culture. "

Les fastes des fêtes impériales

La visite du théâtre comme l'ont connu Napoléon III et Eugénie, des décors installés sur la scène, l'été; Et pendant l'hiver, la scène et les salons attenants seront accessibles.

Château de Fontainebleau

77000 Fontainebleau 

 

 

 

mercredi, 01 janvier 2020 Écrit par
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