- Au Petit Paris © Ville de Saint-Diizer Au Petit Paris © Ville de Saint-Diizer
- Au Petit Paris © Ville de Saint-Diizer Au Petit Paris © Ville de Saint-Diizer
- Le Petit Paris, avant sa restauration © Ville de Saint-Diizer Le Petit Paris, avant sa restauration © Ville de Saint-Diizer
- La restauration du Petit Paris © Ville de Saint-Diizer La restauration du Petit Paris © Ville de Saint-Diizer
- La restauration du Petit Paris © Ville de Saint-Diizer La restauration du Petit Paris © Ville de Saint-Diizer
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L'oeuvre de Marcel Dhièvre est bien connue des habitants de Saint-Dizier. Certains ont encore le souvenir d'un Monsieur, passionné par sa maison, qui durant des années par tous les temps, n'a cessé de l'embellir.
Sa maison est sauvée. Entièrement restaurée, cette ancienne boutique est après toutes ces années coeur de la vie culturelle.
Un pari architectural ambitieux
Suite au décès de celui qui y a consacré toute sa vie, sans héritier, la maison est abandonnée et se retrouve totalement délabrée. "un conyophore s’était développé dans la cave et le rez-de-chaussée du bâtiment." nous explique Renaud Drubigny, restaurateur des décors.
Difficile en effet d'intervenir sur un bâtiment déjà inscrit, et le challenge était double puisqu'il fallait tenir compte des normes d’accessibilité et de sécurité incendie pour accueillir le public.
« Le Petit Paris » est inscrit, en 1984, à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques au titre d’« exemple remarquable de l’art naïf ».
La ville de Saint-Dizier s'est investie dans la mission de restauration de cette maison emblématique dans le vieux quartier de La Noue.
La plasticienne et illustratrice, Katie Courpie avec son association ne peut plus assurer l'entretient de la bâtisse c'est la municipalité qui devient propriétaire en 2007.
2011-2012 sera première la campagne de restauration (remise des décors, à l’identique de ce qu’ils étaient à l’époque de Marcel Dhièvre).
Dès 2017, la Ville de Saint-Dizier mène une seconde phase de travaux importants pour transformer la simple boutique en un espace de rencontre artistique : démolition de la maison attenante pour agrandir l’espace, aménagement d’un bar et d’un espace sanitaire, création d’un accès supplémentaire par la voyotte en face de l’extension créée, aménagement d’une terrasse…
Deux années seront nécessaires pour aboutir à la transformation en un lieu public accueillant.
Un peu d'Histoire
L'histoire commence en 1922. Il débute la décoration de sa maison en 1950, puis en 1960 l'heure de la retraite a sonné pour l'artiste en herbe. Seul son art compte, il s'y consacrera entièrement jusqu'à la fin de sa vie.
Un personnage atypique
L'enseigne de sa boutique de confection l'inspire, il en modèle les lettres de béton. Puis il recouvre les murs de morceaux d’assiettes cassées récupérés à la décharge publique. Chacun lui rapporte un peu de sa matière première. De ses déplacements à Paris pour acheter la marchandise pour sa boutique, la Capitale va l'inspirer.
Aucun mur n'échappe à sa boulimie créative
Dans ces médaillons des copies des monuments célèbres de Paris : "J’ai fait l’Arc de Triomphe, la Tour Eiffel, la chambre des députés…" raconte-t-il. Attiré par les couleurs vives il emploie principalement le jaune, le bleu, le brun. Sur ses murs de débris de faïence se déploient des volutes, des frises végétales, un oiseau, un écureuil sur une branche. Il lui arrivait de façonner des animaux en ciment armés de fil de fer ou de décorer des pots de fleurs en y collant des coquillages ramenés par des voisins.
"Non, je ne suis pas un artiste, j’ajoute un peu de couleur dans la grisaille des jours…" expliquait-il aux médias venus l'interviewer.
Sa rencontre déterminante avec monsieur Radici un peintre décorateur italien lui ouvre un univers qu'il adopte immédiatement; il orne l’entrée de médaillons faits de morceaux d’assiettes. Il entoure son jardin d’un mur de briques creuses qu’il décore de motifs symétriques. Dans un angle du mur, il fait figurer une petite maison qu’il appelle « la maison de l’amour » dédicace à sa femme. Il commence la décoration de son magasin et la vitrine de celui-ci est encadrée de serpents et de débris de faïence.
En solitaire
Un auto-didacte obstiné, qui avec peu de moyens,nous laisse une oeuvre touchante, gaie et colorée.
Né en Haute-Marne, en juillet 1898, dans une famille nombreuse, de parents ouvriers agricoles, Marcel nait avec un handicap à sa main droite. sans doute sa paralysie fait de lui une personne renfermée, ce qu'il restera toute sa vie. Il sera dispensé d'aller au front pendant la Première Guerre mondiale, son caractère solitaire se solde par une carrière brève à la SNCF. Après un premier divroce il épouse Constance Colasse avec qui il ouvre un commerce de bonneterie et lingerie. Petit à petit, il ne vivra plus que pour sa maison.
L'Association Au Petit Paris
Au Petit Paris invite les Bragards, habitants de Saint-Dizier, à des soirées jeux, concerts, café-philo ou conférences organisées en partenariat avec des associations locales.
Mercredi : 17h-22h (de 14h à 17h : accueil des associations, écoles….)
Jeudi : 17h-00h
Vendredi et Samedi : 17h-01h
478 avenue de la République Saint-Dizier