"La vente de nos productions cet été nous aidera mais ne suffira pas." estime la dernière employée du Conservatoire de la Dentelle de Bayeux.
L’appel au secours est déjà sans doute trop tardif. Le Tribunal de grande instance de Caen laisse la date butoir du 26 juillet pour rechercher des solutions viables économiquement.
En charge de transmettre ce métier unique, le Conservatoire de la Dentelle va demander des aides à la Région.
La vente des productions insuffisantes et les cours dispensés à de jeunes élèves en apprentissage ne vont pas résoudre l’équation. Les caisses sont vides.
Comment en est-on arrivé là ?
La précédente équipe, apparemment, n’a pas projeté cette institution dans le futur. La situation est devenue ingérable. Sa collègue vient de partir à la retraite et seule, Véronique Thomazo ne peut plus en assurer le fonctionnement.
Un recrutement d’urgence
Il faudrait embaucher et la formation ne se fait pas en claquant des doigts !
Il faut du temps pour former une dentellière sur un point exceptionnel, vieux de 300 ans, cela ne s’improvise pas.
La piste d’internet pourrait apporter quelques subsides. Si un mariage princier se profile…Un catalogue de vente vient de paraître pour proposer des dentelles aux fuseaux, à l’aiguille.
Inconscience, laisser aller, manque de projection dans l’avenir c’est un savoir -faire qui va encore disparaître en France. Alors qu’il pourrait être source d’emploi.
C’est une vitrine incomparable aux yeux des anglais, des canadiens, dernièrement des brésiliens, viennent nombreux admirer nos merveilles. Friands de découvrir ce que l’Ancien Monde sait faire de mieux, non délocalisable.
Notre Patrimoine commun.
Verdict à la fin du mois.