Delahaye, Delage,Talbot, le gratin de l'automobile française aux enchères

Toutes plus luxueuses les unes que les autres, les grandes marques automobiles françaises se retrouvent aux enchères prochainement.

Trois marques pour 9 voitures d’exception, ce sont les chefs d'oeuvres d'une collection exceptionnelle qui défileront lors du Salon Rétromobile*.

Il faut suivre à la trace le trajet de ces voitures incroyables, qui souvent changent de main au gré du Temps et participent à l'Histoire de notre Patrimoine.

Des prototypes d'exception aux histoires incroyables

Une commande spéciale des usines Talbot à Henri Chapron en vue d’une fabrication en série

L’unique prototype Talbot T23 cabriolet Chapron, l’unique exemplaire du coach Delahaye 135 MS carrossé par Figoni ou encore l’un des 5 exemplaires connus du cabriolet Delahaye 135 MS « Vedette » par Chapron.

L’exemplaire proposé à la vente a été acquis en 2009 auprès d’un collectionneur américain qui la possédait depuis une vingtaine d’années. Réduite à l’état d’épave, son propriétaire avait renoncé à la faire restaurer.

Le parcours étonnant de la T23 

Alors que ce dernier pensait que la voiture avait été importée immédiatement après la Libération après avoir été réquisitionnée et peinte en noir par les troupes d’occupation allemandes, les recherches menées par la Maison Osenat ont révélé une toute autre version.

En réalité, la T23 n’a jamais été réquisitionnée, elle a, selon toute probabilité, passé toute la période de guerre à l’abri des regards, a ensuite été acquise par une succession d’amateurs français et américains, le dernier d’entre eux l’ayant importée aux USA en 1956.

Elle fût livrée par Henri Chapron en mai 1939 mais la déclaration de guerre a stoppé les discussions avec Talbot. Elle reste propriété des usines Talbot, jusquau 9 mai 1940 où les registres officiels enregistrent un changement de propriétaire.

Cette date, précisemment un jour avant l’offensive allemande, laisse penser à une mise à l’abri.

On la retrouve ensuite en 1948 chez Charles Huc à Bordeaux et à partir de là, la liste des propriétaires est connue, de 1948 à nos jours.

Estimation 250000 - 350000 €

La grande Classe

La Delage D8 1937

Il s’agit de la 5ème construite par Henri Chapron en février 1937. Cette voiture fait partie d’une commande de 8 « Cabriolets Grand Luxe 4 places ».

Nous retrouvons sa trace en 1946, la voiture porte alors le numéro d’immatriculation 5983 RL. Le 23 octobre 1947, elle devient la propriété de Monsieur Louis Delpech, industriel à Annonay d'après les registres des archives départementales de l’Ardèche. En avril 1951, elle prend le numéro d’immatriculation 407 V 38, en Isère.

Son propriétaire est alors David Mayo, habitant de Décines-Charpieu. En 1960, elle est cédée par Mr Alain Nicoud, 10 rue Royale à Paris, à M. Max Liber, 5 rue Saint Auber à Paris. Le 30 septembre 1969, Mr Max Liber la cède à Mr Louis Bayard. Elle s’est arrêtée un jour de 1969 à Dijon, après être tombée en panne sur la célèbre Nationale 6 !

Elle y est restée 40 longues années dehors sous un auvent. Sa restauration débute en 2009. Elle parcourt des milliers de kilomètres, de Paris et ses embouteillages, à Cannes, Bordeaux, la Bretagne, la Normandie, et même jusqu’à Dubaï pour présenter la nouvelle Delage D12.

Estimation 400000 - 500000 €

La Delahaye Type 135 est LA voiture de prestige du constructeur automobile Delahaye, produite à 2 592 exemplaires entre l'automne 1935 et fin 1952.

Elle a toujours été proposée avec un 6 en ligne de cylindrée plutôt conséquente.

L’exemplaire soumis à la vente a été acquis par M. Leblanc, dirigeant des Distilleries de Bretagne et de Normandie réunies. Ce dernier était installé au 5 de la rue Lincoln, à Paris.

75, avenue des Champs-Elysées

« La » vitrine parisienne du constructeur Delahaye se trouvait sur l’avenue des Champs Elysées, juste au coin de la rue Lincoln. On ne peut s’empêcher de penser que Mr Leblanc, en allant ou en revenant du travail, a dû s’arrêter bien des fois pour contempler les modèles exposés.  Les documents que nous possédons – issus des archives Chapron – montrent que le choix du modèle, des options et des aménagements personnalisés a été effectué avec soin.

Estimation 100000 - 130000 €  

Toutes ces cylindrés ont bénéficié de restauration de qualité, elles possèdent toutes des cartes grises françaises.

Le 3 février 2024

 Vente par la Maison Osenat

A 18 h

Salon Rétromobile*

Du 31 Janvier au 4 Février 2024

Expositions publiques 

Hall 1 - Stand 1K064

-Mercredi 31 janvier de 10h à 22h (nocturne)

-Jeudi 1er février de 10h à 19h

-Vendredi 2 février de 10h à 22h (nocturne)

-Samedi 3 février de 10h à 19h

-Dimanche 4 février de 10h à 19h

Paris Expo - Porte de Versailles

26 Jan 2024 0 comment
(0 Votes)
 

Toutes plus luxueuses les unes que les autres, les grandes marques automobiles françaises se retrouvent aux enchères prochainement.

Trois marques pour 9 voitures d’exception, ce sont les chefs d'oeuvres d'une collection exceptionnelle qui défileront lors du Salon Rétromobile*.

Il faut suivre à la trace le trajet de ces voitures incroyables, qui souvent changent de main au gré du Temps et participent à l'Histoire de notre Patrimoine.

Des prototypes d'exception aux histoires incroyables

Une commande spéciale des usines Talbot à Henri Chapron en vue d’une fabrication en série

L’unique prototype Talbot T23 cabriolet Chapron, l’unique exemplaire du coach Delahaye 135 MS carrossé par Figoni ou encore l’un des 5 exemplaires connus du cabriolet Delahaye 135 MS « Vedette » par Chapron.

L’exemplaire proposé à la vente a été acquis en 2009 auprès d’un collectionneur américain qui la possédait depuis une vingtaine d’années. Réduite à l’état d’épave, son propriétaire avait renoncé à la faire restaurer.

Le parcours étonnant de la T23 

Alors que ce dernier pensait que la voiture avait été importée immédiatement après la Libération après avoir été réquisitionnée et peinte en noir par les troupes d’occupation allemandes, les recherches menées par la Maison Osenat ont révélé une toute autre version.

En réalité, la T23 n’a jamais été réquisitionnée, elle a, selon toute probabilité, passé toute la période de guerre à l’abri des regards, a ensuite été acquise par une succession d’amateurs français et américains, le dernier d’entre eux l’ayant importée aux USA en 1956.

Elle fût livrée par Henri Chapron en mai 1939 mais la déclaration de guerre a stoppé les discussions avec Talbot. Elle reste propriété des usines Talbot, jusquau 9 mai 1940 où les registres officiels enregistrent un changement de propriétaire.

Cette date, précisemment un jour avant l’offensive allemande, laisse penser à une mise à l’abri.

On la retrouve ensuite en 1948 chez Charles Huc à Bordeaux et à partir de là, la liste des propriétaires est connue, de 1948 à nos jours.

Estimation 250000 - 350000 €

La grande Classe

La Delage D8 1937

Il s’agit de la 5ème construite par Henri Chapron en février 1937. Cette voiture fait partie d’une commande de 8 « Cabriolets Grand Luxe 4 places ».

Nous retrouvons sa trace en 1946, la voiture porte alors le numéro d’immatriculation 5983 RL. Le 23 octobre 1947, elle devient la propriété de Monsieur Louis Delpech, industriel à Annonay d'après les registres des archives départementales de l’Ardèche. En avril 1951, elle prend le numéro d’immatriculation 407 V 38, en Isère.

Son propriétaire est alors David Mayo, habitant de Décines-Charpieu. En 1960, elle est cédée par Mr Alain Nicoud, 10 rue Royale à Paris, à M. Max Liber, 5 rue Saint Auber à Paris. Le 30 septembre 1969, Mr Max Liber la cède à Mr Louis Bayard. Elle s’est arrêtée un jour de 1969 à Dijon, après être tombée en panne sur la célèbre Nationale 6 !

Elle y est restée 40 longues années dehors sous un auvent. Sa restauration débute en 2009. Elle parcourt des milliers de kilomètres, de Paris et ses embouteillages, à Cannes, Bordeaux, la Bretagne, la Normandie, et même jusqu’à Dubaï pour présenter la nouvelle Delage D12.

Estimation 400000 - 500000 €

La Delahaye Type 135 est LA voiture de prestige du constructeur automobile Delahaye, produite à 2 592 exemplaires entre l'automne 1935 et fin 1952.

Elle a toujours été proposée avec un 6 en ligne de cylindrée plutôt conséquente.

L’exemplaire soumis à la vente a été acquis par M. Leblanc, dirigeant des Distilleries de Bretagne et de Normandie réunies. Ce dernier était installé au 5 de la rue Lincoln, à Paris.

75, avenue des Champs-Elysées

« La » vitrine parisienne du constructeur Delahaye se trouvait sur l’avenue des Champs Elysées, juste au coin de la rue Lincoln. On ne peut s’empêcher de penser que Mr Leblanc, en allant ou en revenant du travail, a dû s’arrêter bien des fois pour contempler les modèles exposés.  Les documents que nous possédons – issus des archives Chapron – montrent que le choix du modèle, des options et des aménagements personnalisés a été effectué avec soin.

Estimation 100000 - 130000 €  

Toutes ces cylindrés ont bénéficié de restauration de qualité, elles possèdent toutes des cartes grises françaises.

Le 3 février 2024

 Vente par la Maison Osenat

A 18 h

Salon Rétromobile*

Du 31 Janvier au 4 Février 2024

Expositions publiques 

Hall 1 - Stand 1K064

-Mercredi 31 janvier de 10h à 22h (nocturne)

-Jeudi 1er février de 10h à 19h

-Vendredi 2 février de 10h à 22h (nocturne)

-Samedi 3 février de 10h à 19h

-Dimanche 4 février de 10h à 19h

Paris Expo - Porte de Versailles

Informations supplémentaires

  • Région: Paris
Dernière modification le lundi, 08 avril 2024 12:49

Patrimoine de France est un Magazine de presse en ligne qui vous emmène à la découverte des terroirs. Suivez les Journées du patrimoine et autres actualités ...

Site internet : https://patrimoinedefrance.fr

S'abonner à la newsletter

Faire un don

En faisant un don vous contribuez à l'évolution de notre site qui vous apportera toujours plus de contenu

Montant
 EUR