L'actualité du Patrimoine (195)
Pétition pour sauver la maison et son jardin du peintre Dunoyer de Segonzac
La Maison du peintre, du 9 de l'avenue Sainte-Marie à Chaville, fat aujourd'hui parlé d'elle. Cette demeure du 19ème, entourée d'arbres centenaires, est en danger.
Après avoir adressé un courrier à Madame Elisabeth Borne, Ministre de la Transition Ecologique et solidaire, ainsi qu'au ministre de la Culture Monsieur Franck Riester, le Président de l'Association Chaville Parc Lefebvre, Monsieur François Murez lance une pétition pour tenter de sauver une adresse bien connue des chavillois, la Maison Dunoyer de Segonzac.
Une mémoire à transmettre
Le classement de cet ensemble, à l'heure actuelle la maison est protégée mais pas son jardin dont les arbres magnifiques restent l'âme de cette demeure risquent de succomber. De nombreux riverains se mobilisent pour tenter de sauver ce qui représente une part du passé de la ville. Le permis de construire, accordé à des promoteurs, va détruire la magie du lieu et son Histoire..
Pourquoi ne pas la transformer en Maison des Illustres, voici l'une piste suggérée par l'Association. Créer et ouvrir un lieu culturel dédié au peintre et à ses oeuvres, l'espace de 2700m² permettra d'accueillir un large public.
Sauvegardons le Jardin, les Arbres et la Maison du Peintre André Dunoyer de Segonzac
Si vous souhaitez signer la pétition de défense :
https://www.change.org/Maison-Dunoyer
Réouverture de la Bibliothèque Humaniste de Sélestat
En Alsace, à noter la date du 18 juin, pour la ré-ouverture simultanée sur un même lieu de deux sites : la Bibliothèque Humaniste et la Maison du pain d’Alsace
L'alliance de la culture et de la gourmandise, bon programme !
Les deux musées ont travaillé ensemble sur les dispositifs sanitaires qui tiennent compte des préconisations transmises par l’Etat et des spécificités des espaces et des parcours. Tout a été pensé pour permettre aux visiteurs de parcourir l’intégralité de l’offre muséale, y compris de bénéficier des nombreux outils numériques.
- Restauration à la Bibliothèque Humaniste de Sélestat photo Ville de Selestat Restauration à la Bibliothèque Humaniste de Sélestat photo Ville de Selestat
- Le Livre des Miracles de Sainte Foy photo Ville de Selestat Le Livre des Miracles de Sainte Foy photo Ville de Selestat
- Ouvrage relié à la Bibliothèque Humaniste de Sélestat photo Ville de Selestat Ouvrage relié à la Bibliothèque Humaniste de Sélestat photo Ville de Selestat
https://patrimoinedefrance.fr/hauts-de-france/content/28-l-actualite-du-patrimoine.html?start=84#sigProId16ab56ebe3
Un Trésor de la Renaissance
La Bibliothèque Humaniste présente le parcours de Beatus Rhenanus, humaniste de la Renaissance et sa collection d’ouvrages classée à l’Unesco.
Le musée se découvrira en visite libre, les outils numériques seront rendus fonctionnels par des stylets. De nouveaux ouvrages exceptionnels seront présentés spécialement pour cette réouverture.
Pendant la visite, l'on pourra découvrir l'exposition "Couleurs d'atelier, l'envers du vitrail" qui se prolongera jusqu'au 15 novembre. Cette exposition, réalisée notamment avec l'appui du Musée de L’École de Nancy, illustre les travaux de Victor Rubert et Jacques Gruber, deux artistes de la couleur et de la matière.
La grande histoire du pain et des spécialités alsaciennes
La Maison du pain d’Alsace propose la découverte du musée en mode privilégié avec une muséographie, repensée en 2018, elle sera dévoilée le temps de l’été, avec un accès exclusif en famille ou entre amis.
Dans la salle de la Zunft un nouveau dispositif innovant, retrace l’histoire des Corporations. Et pour finir en beauté, une dégustation personnalisée sera proposée. Des ateliers réservés aux familles seront proposés au mois d’août.
Rendez-vous le 18 Juin prochain
A suivre...
Bibliothèque de Selestat
1 Place Docteur Maurice Kubler
Réouverture des Jardins du château de Fontainebleau
Après le parc ce sont les jardins du château de Fontainebleau qui seront à nouveau, accessibles à tous ce 2 juin. Reste à venir début juillet l'ouverture à la visite du château, la date reste encore à définir.
L'on pourra se promener le long du Grand Canal, flâner près de l’étang aux Carpes ou sur le Grand Parterre de Le Nôtre… Des visites guidées des jardins vont permettre d'apprécier toute l’étendue du patrimoine paysager et architectural de Fontainebleau. Les enfants vont retrouver le petit train, et les attractions printanières: la calèche, les barques.
- Jardins du château de Fontainebleau © photo PdF 2020 Jardins du château de Fontainebleau © photo PdF 2020
- Jardins du château de Fontainebleau © photo PdF 2020 Jardins du château de Fontainebleau © photo PdF 2020
- Château de Fontainebleau © photo PdF 2020 Château de Fontainebleau © photo PdF 2020
https://patrimoinedefrance.fr/hauts-de-france/content/28-l-actualite-du-patrimoine.html?start=84#sigProIdef5401844d
La distanciation sociale devra être respectée
Dans le parc et les jardins, les groupes seront limités à 10 personnes.
Dans le château, des distributeurs de gel hydro-alcoolique seront mis à la disposition des visiteurs.
Le port du masque sera obligatoire et le circuit de visite sera adapté.
Restauration à emporter dans les jardins du château
L'achat de billets pourra se faire en ligne ou sur place l’utilisation de la carte bancaire est possible.
Château de Fontainebleau
Fontainebleau
Le Beffroi de Béthune en rénovation
Les travaux devraient débuter à la fin du mois de juin, d'une durée d'un an et demi, La Ville de Béthune met les moyens pour restaurer son monument emblématique.
A Béthune le chantier de restauration du beffroi*, sur la Grand’Place
Un programme chargé qui consistera à la restauration des pierres et leur rejointoiement et à la réfection de l’étanchéité de la terrasse. Le confortement de la charpente en bois ainsi que le remplacement de la couverture en ardoise
Puis la révision des menuiseries extérieures.
Enfin autre étape cruciale, la révision du carillon, des cloches et du système d’horlogerie
En mars 2019, le beffroi de Béthune est retenu parmi les 18 monuments prioritaires à rénover dans le cadre du Loto du patrimoine, de la mission Stéphane Bern.
L'année précédente, la Municipalité avait réalisé une étude des travaux de restauration du beffroi. le montant était estimé à 944 756 euros hors taxes.
En mai 2019, le clip promotionnel pour le Loto du patrimoine de Stéphane Bern est réalisé à partir du beffroi de Béthune Lors de l’édition 2019 des Journées européennes du patrimoine, la Française des Jeux et la Fondation du patrimoine ont remis à la Municipalité un chèque de 137 000 euros pour la restauration du beffroi.
Un peu d'Histoire
Fierté de la Ville et de ses habitants, le beffroi de Béthune a, au fil des siècles, toujours joué un rôle majeur dans la vie de la cité. Il a notamment été partiellement reconstruit au sortir de la Première Guerre mondiale. Les aléas du temps, et quelques épisodes météorologiques désastreux, comme la tempête de décembre 2017, ont entraîné usures et quelques dégradations de l'édifice Le campanile a été bâché depuis cette tempête.
133 marches à gravir
Symbole de la Ville, le beffroi de Béthune trône majestueusement sur la Grand’Place depuis 1388. Classé monument historique depuis 1862, le beffroi est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2005.
Chantier de restauration du beffroi*
Côté donnant sur la rue Sadi Carnot
Survol du site de Jublains
L'équipe s'impatiente de ne pas pouvoir accueillir le public surtout les scolaires qui restent le principal auditoire du musée. En attendant une prochaine visite sur le site, en voici une virtuelle.
- Poterie de la Glannerie © photo PdF 2020 Poterie de la Glannerie © photo PdF 2020
- La mosaïque retrouvée en 1776 © photo PdF 2020 La mosaïque retrouvée en 1776 © photo PdF 2020
- Les poteries de la Glannerie © photo PdF 2020 Les poteries de la Glannerie © photo PdF 2020
- Au Musée archéologique de Jublains © photo PdF 2020 Au Musée archéologique de Jublains © photo PdF 2020
- Au Musée archéologique de Jublains © photo PdF 2020 Au Musée archéologique de Jublains © photo PdF 2020
- Au Musée archéologique de Jublains © photo PdF 2020 Au Musée archéologique de Jublains © photo PdF 2020
- Le théâtre de Jublains © photo PdF 2020 Le théâtre de Jublains © photo PdF 2020
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La première découverte d'importance à Jublains fut faite par Monsieur le curé en 1776 en faisant déffricher un talus. Et là quelle surprise une immense mosaïque jonchait le sol de 7,50m de longueur et de 5,30 m de largeur !
Elle devait sans doute orner le sol d'une salle de bain à proximité du Temple.
Laissée sur place jusqu'à la Révolution elle fut en partie détruite et il n'en reste aujourd'hui que trois parties. Deux sont présentées au musée, le troisième étant dans une collection particulière.
- Le site archéologique de Jublains © photo PdF 2020 Le site archéologique de Jublains © photo PdF 2020
- Le site archéologique de Jublains © photo PdF 2020 Le site archéologique de Jublains © photo PdF 2020
- Le site archéologique de Jublains © photo PdF 2020 Le site archéologique de Jublains © photo PdF 2020
- Le site archéologique de Jublains © photo PdF 2020 Le site archéologique de Jublains © photo PdF 2020
- Le site archéologique de Jublains © photo PdF 2020 Le site archéologique de Jublains © photo PdF 2020
- Le site archéologique de Jublains © photo PdF 2020 Le site archéologique de Jublains © photo PdF 2020
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Musée archéologique de Jublains
02.43.58.13.20
Visite virtuelle à Bournazel
- En restauration le château de Bournazel en Aveyron © photo PdF 2020 En restauration le château de Bournazel en Aveyron © photo PdF 2020
- Travaux à Bournazel © photo PdF 2020 Travaux à Bournazel © photo PdF 2020
- Visite de Bournazel © photo PdF 2020 Visite de Bournazel © photo PdF 2020
- De belles surprises © photo PdF 2020 De belles surprises © photo PdF 2020
- Travaux de rénovation à Bournazel © photo PdF 2020 Travaux de rénovation à Bournazel © photo PdF 2020
- Le château de Bournazel expose ses décors d'origine © photo PdF 2020 Le château de Bournazel expose ses décors d'origine © photo PdF 2020
- Majestueuse cheminée d'époque © photo PdF 2020 Majestueuse cheminée d'époque © photo PdF 2020
- Epoque Renaissance © photo PdF 2020 Epoque Renaissance © photo PdF 2020
- Magnifique parc de Bournazel © photo PdF 2020 Magnifique parc de Bournazel © photo PdF 2020
https://patrimoinedefrance.fr/hauts-de-france/content/28-l-actualite-du-patrimoine.html?start=84#sigProId097028a72d
Ah vivement les beaux jours que l'on puisse profiter du jardin à Bournazel et voir l'avancée des travaux de rénovation entrepris il y a quelques mois; Ce petit hameau détient un trésor qui va retrouver ses heures de gloire suite à une réhabilitation d'envergure menée par ses propriétaires.
Classé Monument Historique, ce joyau de la Renaissance a de quoi surprendre par sa présence en pleine campagne du Ségala aveyronnais. Celui-ci abrite une imposante collection de meubles, objets d’art et peintures d’époque.
Construit entre 1540 et 1560, puis en partie détruit à la Révolution française, ce château fait l’objet depuis une dizaine d’années, d’un travail de restauration.
Labellisé Jardin Remarquable depuis janvier 2019
Le parc est un régal pour la promenade. son grand bassin, unique en Aveyron, autour du jardin de variétés anciennes dont les dessins d’origine ont été restitués.
Une organisation symbolique
Composé d’un verger et d’un jardin clos, les neuf parterres qui le composent représentent l’éducation d’un prince
Comme un rappel aux jeux savants tant appréciés à la Renaissance.
Situé à 35km de Rodez
Château de Bournazel
12 390 Bournazel
05 65 80 81 99
800 ans de l'Ecole de Médecine de Montpellier
- Entrée de l’école de médecine jouxtant la cathédrale Saint Pierre © photo G.Hébert Entrée de l’école de médecine jouxtant la cathédrale Saint Pierre © photo G.Hébert
- © photo G.Hébert © photo G.Hébert
- © photo G.Hébert © photo G.Hébert
- Présentation de dessins au musée Atger © photo G.Hébert Présentation de dessins au musée Atger © photo G.Hébert
- Cinq têtes de pleureurs de Pietro Testa, dit Lucchesino 17ème siecle © photo G.Hébert Cinq têtes de pleureurs de Pietro Testa, dit Lucchesino 17ème siecle © photo G.Hébert
- cour de l’école de médecine avec le theatrum anatomicum © photo G.Hébert cour de l’école de médecine avec le theatrum anatomicum © photo G.Hébert
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Montpellier et l’école de Médecine, huit siècles de vie commune sur onze d’existence. Ca se fête !
1 035 ans que Montpellier existe. Depuis qu’en 985, le comte de Melgueil donna à son vassal Guilhem un simple manse, domaine agricole pouvant subvenir aux besoins d’une famille. Et sur ces onze siècles, huit ont vu la naissance et la perpétuation de la plus ancienne école de Médecine du monde occidental, encore en activité. Initiée, en 1181 par Guilhem VII, proclamant la liberté d’exercer et d’enseigner cette discipline.
Rien d’étonnant que Montpellier et cette institution soient indissociables. Et que l’anniversaire de l’an 1220 qui vit le cardinal Conrad, légat du pape Honorius III, promulguer les statuts fondateurs de l’école, soit l’occasion d’un programme d’évènements nombreux et de qualité.
A consulter dès la fin du confinement, en même temps qu’en découvrant, ou revisitant le patrimoine attaché à cette histoire.
S’il faut attendre 1795 pour que l’université de médecine de Montpellier se voit attribuer, par la Convention, des locaux dignes de sa notoriété, encore en service aujourd’hui, il est intéressant de remonter jusqu’au Moyen-Age.
Entre 985 et 1204, date du mariage de Marie de Montpellier, dernière héritière des Guilhem, avec Pierre II d’Aragon, la ville s’est développée. Et son rattachement au royaume d’Aragon et de Majorque inaugure une période où Montpellier devient un centre d’échanges commerciaux et intellectuels.
La ville attire très tôt des médecins, chrétiens, juifs ou arabes, venus de Salerne et d’Espagne. Les enseignements ont lieu aux domiciles des maîtres ou au lit des malades. Quant aux réunions et aux actes publics, ils se tiennent dans l’Eglise Saint Firmin. Et pourtant, le cardinal Conrad, légat du pape Honorius III, promulgua les statuts d’une école consacrée à cette science.
En 1289, sous le pontificat de Nicolas IV, elle prendra le nom d’Université. Parmi ses brillants maîtres aux XIIIe et XIVe siècle, Arnaud de Villeneuve, Gui de Chauliac. Le premier, médecin, théologien, diplomate, astrologue et alchimiste Catalan sut interpréter les enseignements d’Avicenne, de Galien et d’Avenzoar. Le second est considéré comme le père de la chirurgie médicale. Chanoine, il devint le médecin de trois papes.
- Intérieur de la salle des actes de l’école de médecine© photo G.Hébert Intérieur de la salle des actes de l’école de médecine© photo G.Hébert
- L'entrée de la bibliothèque © photo G.Hébert L'entrée de la bibliothèque © photo G.Hébert
- La bibliothèque © photo G.Hébert La bibliothèque © photo G.Hébert
- L'escalier de la bibliothèque © photo G.Hébert L'escalier de la bibliothèque © photo G.Hébert
- Hall d’entrée de l’école de médecine © photo G.Hébert Hall d’entrée de l’école de médecine © photo G.Hébert
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A la Renaissance, la Faculté perd progressivement la tutelle de l’Eglise au profit de l’Etat. Vers 1450, elle acquiert ses propres locaux, le Collège royal, aujourd’hui transformé en un centre d’art rattaché au nouveau MOCO (MOntpellier COntemporain).
Le XVIe siècle verra le passage à Montpellier d’illustres personnages, de François Rabelais en 1530 et en 1537 où il obtint le titre de docteur en médecine et commenta, dans le texte, Galien et les aphorismes d’Hippocrate. Ainsi que son mentor, Guillaume Rondelet, médecin et naturaliste célèbre pour ses travaux sur les poissons. Mais surtout passé à la postérité sous les traits du personnage Rondibilis, dans Le Tiers Livre de Rabelais, publié en 1532.
Et à la même époque, Nostradamus fréquenta également la faculté, l’étude de l’astrologie étant alors reconnue comme une science.
Autre intérêt patrimonial, le plus ancien jardin botanique de France. Fondé en 1593 par Henri IV et réalisé par Pierre Richier de Belleval, titulaire d’une chaire d’anatomie et de botanique. Un lieu rattaché à l’Université et développé par Pierre Magnol, botaniste et docteur en médecine. Devenant un véritable laboratoire d’observation scientifique et de mise au point de concepts novateurs, il permit à Magnol de se voir dédier un arbre d’ornement, dit du genre magnolia.
L’Hôtel Saint Côme est le dernier bâtiment construit avant la révolution pour accueillir une école de chirurgie. Il est occupé actuellement par la Chambre de Commerce. Superbe bâtiment de l’architecte Jean-Antoine Giral, inspiré par l’amphithéâtre Saint Côme de Paris, avec son dôme et sa lanterne. Construit entre 1749 et 1757 grâce à un important lègue de François Gigot de Lapeyronnie, brillant chirurgien montpelliérain, reconnu à Paris et dans les cours européennes. Et aussi à l’origine de la déclaration des droits du chirurgien du 23 avril 1743 qui scella, de façon définitive, la séparation entre les barbiers et les chirurgiens.
- Le theatrum anatomicum © photo G.Hébert Le theatrum anatomicum © photo G.Hébert
- Autre vue dans la cour de l’école de médecine © photo G.Hébert Autre vue dans la cour de l’école de médecine © photo G.Hébert
- Cour de l’école de médecine © photo G.Hébert Cour de l’école de médecine © photo G.Hébert
- Vue depuis la cour de l’école de médecine © photo G.Hébert Vue depuis la cour de l’école de médecine © photo G.Hébert
- Hall d’entrée de l’école de médecine © photo G.Hébert Hall d’entrée de l’école de médecine © photo G.Hébert
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En 1794, avec la convention, trois écoles de Santé, renommées Faculté sous le 1er Empire, furent créées à Paris, Strasbourg et Montpellier.
Bénéficiant l’année suivante d’une installation dans l’ancien monastère Saint Benoît-Saint Germain. Des locaux prestigieux qui jouxtent la cathédrale Saint Pierre, bâtis au XIVe siècle par le pape Urbain V. L’influence de Jean-Antoine Chaptal, célèbre chimiste, médecin montpelliérain et ministre de Napoléon Bonaparte lui valurent d’importantes donations.
Ce lieu exceptionnel séduisit également le collectionneur montpelliérain Jean François Xavier Atger. Il fit don à la « bibliothèque de l’Ecole de médecine », entre 1813 et 1832, d’un millier de dessins de maîtres pour qu’ils soient conservés et présentés au public. Une autre décision originale, prise en 1798, fut à l’origine d’un nouveau musée qui fut construit intra-muros, en 1851.
Elle stipule que « nul élève ne peut être admis aux examens définitifs » s’il n’a pas « présenté une pièce anatomique naturelle ou artificielle pour être déposée au Conservatoire ». C’est ainsi que fut constitué un ensemble didactique exceptionnel qui trouva sa place dans une remarquable réalisation de l’architecte Pierre-Charles Abric.
On peut le voir actuellement, resté dans son jus, avec ses colonnades et ses vitrines d’époque. Sous l’égide de tableaux de médecins célèbres et d’allégories peints par l’artiste montpelliérain Jean-Pierre Monseret.
Les collections, classées, apports des étudiants et des professeurs, sont le témoin de l’histoire de l’enseignement de l’anatomie avec, sujets de dissection, moulages en cire, en plâtre ou en papier mâché, instruments de chirurgie, présentation d’anomalies médicales. Mais, c’est dès l’entrée de la faculté de médecine que l’on baigne dans l’histoire. Avec son porche, au fronton présentant le bâton d’Esculape, encadré d’imposantes statues. François de Lapeyronnie et Paul-Joseph Barthez, le théoricien du Vitalisme, y siègent en majesté.
Le grand hall d’accueil présente un escalier majestueux conduisant à la bibliothèque et une salle de réunion, au cachet très XIXe. Il ouvre aussi sur la salle du t la salle des actes, qu’il est possible de visiter.
Bien choisir son moment car, d’ici octobre, quelques centaines de thèses y seront soutenues, sous les dignes portraits d’anciens médecins de l’Ecole, sous un buste d’Hippocrate, offert par Napoléon.
Avec encore plus de chance, on pourra admirer le bureau du doyen, lui aussi historique. Au sortir de ce hall, on débouchera sur la cour d’honneur, dominée par la cathédrale, et son theatrum anatomicum, réalisé en 1804 et financé en partie par Chaptal. Au XXe siècle, des agrandissements furent réalisés. Quant à la recherche, Montpellier participa à de grandes découvertes médicales. A l’exemple du traitement du diabète ou de la mise au point de la transfusion sanguine.
Il faudra attendre 2017 pour que soit inaugurée la nouvelle faculté, près des grands hôpitaux. Œuvre de l’architecte montpelliérain François Fontès, il s’agit d’un bâtiment de verre et de béton, de côte de maille ou d’acier Corten, de plus de 11 000 m² sur six niveaux, pouvant accueillir 3 600 étudiants.
Visitable également, dans le cadre de Montpellier contemporain. Cette création du 3ème millénaire n’a pas condamné le bâtiment historique. Assurant par les activités qui y sont maintenues la permanence de cette institution montpelliéraine mondialement reconnue.
Après la fin du confinement, nul doute que les multiples manifestations prévues initialement pour ce huitième centenaire seront offertes selon un programme actualisé. De même que seront reprogrammées, par l’office de tourisme, des visites guidées de toutes ces entités.
Mais d’ores et déjà, les deux remarquables expositions temporaires de dessins croisés, dans les deux musées, Adger et Fabre, ouvertes le 29 février 2020, sont à inscrire lors d’un passage à Montpellier. Une volonté partagée du président de l’Université, du doyen de l’UFR Montpellier-Nîmes et du directeur du musée Fabre de montrer, selon le premier, « ce que la médecine a pu apporter à l’art et la place de l’art dans la formation des médecins, aspect qui a été particulièrement remarquable à Montpellier ».
L’occasion inédite de découvrir des dessins scientifiques et artistiques ayant participé à l’apprentissage du corps humain par les étudiants. Et permettant de mettre en lumière les œuvres du musée Atger, dont la fréquentation était trop confidentielle malgré l’exceptionnelle collection de dessins qu’il réunissait.
Provenant de ce dernier, des études académiques représentant le corps humain sont visibles au musée fabre. Et, en échange, une collection de portraits est présentée au musée Atger. Mettant en évidence les expressions des visages à travers la vision d’artistes du XVIe au 20e siècle. Permettant une nouvelle fois de constater les affinités entre savants et artistes, depuis la Renaissance. Et de découvrir une histoire en miroir, entre anatomie et art.
Une sélection des collections de François-Xavier Fabre et de Xavier Atger, illustre la place d’une science, l’anatomie, au cœur des pratiques artistiques et savantes.
D’emblée, au musée Fabre, un spectaculaire face à face de deux écorchés retient l’attention. Celui de Jean-Antoine Houdon, en plâtre, donné par son auteur à la Société des Beaux-arts de Montpellier pour permettre l’enseignement de l’anatomie. Et de l’écorché, dit « Le Bêcheur », une statue en carton-plâtre de 1858.
Visible aussi, un prêt exceptionnel de la bibliothèque de la faculté de médecine, à travers des traités d’anatomie, de Vésale à D’Agoty, en passant par Albinus. Ayant inspiré les artistes jusqu’à aujourd’hui. S’arrêter également devant La leçon d’Anatomie à l’usage des artistes, peinte en 1873 par le nîmois Numa Boucoiran.
Et pour terminer, les grands nus de François-Xavier Fabre et ses académies. Une copie de L’atelier de David, (de Léon-Mathieu Cochereau vers 1814), réalisée par le peintre montpelliérain Charles François Matet, conservateur ayant succédé à Fabre au musée éponyme est également à voir.
Quant au musée Atger, l’exposition met à l’honneur les expressions des visages à travers la vision des artistes du XVIe au XXe siècle. Ces portraits dessinés permettent de se rappeler que selon Alberti, la première fonction de ceux-ci est de « rendre les absents présents ».
Tout en cherchant à transcrire la façon d’être, la personnalité, le caractère, les émotions, voire l’état de santé du sujet. Ce volet donne l’occasion d’évoquer la physiognomonie, cette pseudo science remontant à l’Antiquité, qui avance l’idée d’une corrélation entre les traits de la personnalité et ceux du visage, entre la beauté physique et la beauté intérieure.
Au-delà, l’ouverture plus large du musée donne accès à près de mille dessins et cinq mille gravures des écoles française, italienne et nordique du XVIe au XVIIIe siècle, avec ses Fragonard, Tiepolo, Rubens, Andrea del Sarto, Puget ou Bourdon.
Amateurs de dessins, ne boudez pas votre plaisir. En même temps que vous côtoierez l’histoire de la médecine, à Montpellier. Dès que possible !
Guy Hébert
Musée Atger
2, rue de l’École de Médecine
34 000 Montpellier
04.34.43.35.80
Musée Fabre
13 rue Montpelliéret
34 000 Montpellier
04.67.14.83.00
Restauration au château du Pailly
- Le château du Pailly © photo PdF 2020 Le château du Pailly © photo PdF 2020
- Le château du Pailly © photo PdF 2020 Le château du Pailly © photo PdF 2020
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- Le château du Pailly © photo PdF 2020 Le château du Pailly © photo PdF 2020
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- Le château du Pailly © photo PdF 2020 Le château du Pailly © photo PdF 2020
- Le château du Pailly © photo PdF 2020 Le château du Pailly © photo PdF 2020
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En Haute-Marne en Champagne Ardenne, témoignage de l'architecture Renaissance, classé Monument Historique, le Monument poursuit sa transformation.
Poursuivie depuis plusieurs années la réhabilitation du Château du Pailly prend forme. On suppose que le monument aurait été construit au XIVe. La petite rivière la Resaigne, lui prodigue un lit élégant tout en le protégeant naturellement. Ce château de plaine, situé en bordure de Champagne et ede Bourgogne occupe une place stratégique.
Sous son aspect de forteresse médiévale, se cache un Palais à l'Italienne. Ce château est unique dans l'Est de la France et reste l'un des rares châteaux complets du XVIe dans cette région.
Quelques repères
Propriétaire du château depuis avril 1963, l'Etat fit réaliser des travaux de restauration et de mise en valeur du donjon et de l'Aile Nord.
1995-1997 Restauration de la voûte en pierre de la terrasse et charpente et couverture du donjon et de ses tourelles, architecte Pierre-Antoine Gatier.
2003-2008 Restauration de l'Aile Nord et de la tourelle d'escalier, architecte Pierre Bortolussi.
Un peu d'Histoire
La première mention du château du Pailly date de 1434, à la fin de la guerre de Cent Ans
D'une étonnante allure, sa forme trapézoïdale, ses tours d'angle circulaire et son donjon rectangulaire établissent son originalité.
Son premier niveau servait de stockage, aucun ouverture l'atteste. Les seconds et troisième niveaux étaient dédiés aux pièces à vivre et l'on peut admirer les magnifiques cheminées, plafonds peints et ornementations diverses témoignent de l'ancienne richesse des lieux. Enfin l'ultime accès, la terrasse équipée d'une galerie de machicoulis protège les habitants.
Château du Pailly
52 600 Le Pailly
Le Camp des Milles accessible en ligne
- La montée des périls © Droits réservés – Fondation du Camp des Milles-Mémoire et Education La montée des périls © Droits réservés – Fondation du Camp des Milles-Mémoire et Education
- La montée des périls © Droits réservés – Fondation du Camp des Milles-Mémoire et Education La montée des périls © Droits réservés – Fondation du Camp des Milles-Mémoire et Education
- Visite du Camp © Droits réservés – Fondation du Camp des Milles-Mémoire et Education Visite du Camp © Droits réservés – Fondation du Camp des Milles-Mémoire et Education
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Ressources culturelles, scientifiques et citoyennes
En contribuant à l'effort pédagogique mis en place depuis le début du confinement le Camp des Milles met à disposition ses resssources ce qui va permettre au plus grand nombre de découvrir ou de redécouvrir une partie historique de notre pays peu abordée dans les manuels scolaires.
L'offre numérique est variée : Peintures, dessins, visite virtuelle, vidéos, chansons, outils pédagogiques, contenus scientifiques
Pour les jeunes et les moins jeunes et attribué aussi aux éducateurs, un espace leur est dédié.
Important les ressources seront régulièrement complétées et enrichies.
Comment apprendre du passé ?
Outils pédagogiques et contenus scientifiques, et ses activités contribuent à la découverte de ce haut-lieu de mémoire
Fondation du Camp des Milles – Mémoire et Éducation
40, chemin de la Badesse - CS 50642
13547 Aix-en-Provence Cedex 4
Tél. : + 33 (0) 4 42 39 17 11 -
Fax : 04 42 24 34 68
Au Château Rocher en Auvergne
- Le Château Rocher dans les Combrailles © photo PdF 2020 Le Château Rocher dans les Combrailles © photo PdF 2020
- Le Château Rocher dans les Combrailles © photo PdF 2020 Le Château Rocher dans les Combrailles © photo PdF 2020
- Le Château Rocher dans les Combrailles © photo PdF 2020 Le Château Rocher dans les Combrailles © photo PdF 2020
- Le Château Rocher dans les Combrailles © photo PdF 2020 Le Château Rocher dans les Combrailles © photo PdF 2020
- Le Château Rocher dans les Combrailles © photo PdF 2020 Le Château Rocher dans les Combrailles © photo PdF 2020
- Le Château Rocher dans les Combrailles © photo PdF 2020 Le Château Rocher dans les Combrailles © photo PdF 2020
https://patrimoinedefrance.fr/hauts-de-france/content/28-l-actualite-du-patrimoine.html?start=84#sigProIdaf0bd1ad6a
Connaissez-vous les Combrailles ? Déjà le nom prête à rêver et à s'évader...C'est un coin de France qui recèle de superbes trésors naturels et architecturaux...
© photo PdF2020
Nous partons à la découverte d'un château perdu au coeur de la campagne...
Le château fort de Blot-le-Rocher ou plus communément appelé Château-Rocher surplombe laSioule, sur la commune deSaint-Rémy-de-Blot. Cette motte castrale fut édifiée sur le site dès leixe siècle pour protéger et surveiller le passage de la vallée de la Sioule et du pont deMenat, lieu de passage entre l'Auvergneet leBourbonnais.
Depuis1964, l'Association Château-Rocher sauvegarde l'édifice aujourd'hui en ruines mais entreprend régulièrement des travaux de consolidation.
Un peu d'Histoire
A l'origine l'accès à Château-Rocher s'effectuait en trois temps. Tout d'abord, il fallait franchir la première porte se trouvant dans labasse-courpuis, de là monter au château et pénétrer par un pont mobile en maçonnerie franchissant le fossé et une porte percée dans l'enceinte extérieure. Enfin, il fallait franchir labarbacaned'entrée afin d'arriver à la porte principale et sonpont-levis. Trois autres tours complétaient ce dispositif.
L'édification et l'agrandissement du château se sont poursuivis entre lexIIIe siècle, après la conquête de l'Auvergne parPhilippe AugustesurGuy II d'Auvergne, et lexve siècle.
La terre de Blot a été donnée en apanage parArchambaud IVà son fils Pierre de Bourbon qui vivait en 1169. Un autre Pierre de Blot lui succéda en 1218. Il créa la branche de Blot. Cette branche se fondra, entre 1300 et 1350, dans la famille de Chauvigny par le mariage de Catherine de Blot, unique héritière de Gauvain de Blot et Guillemin de Chauvigny. En 1328, Jean de Chauvigny de Blot réclamait , avec les autres nobles du Bourbonnais contre le clergé.
Accès gratuit toute l'année
En juillet et août, l'Association Château-Rocher propose des visites guidées le mardi et le vendredi ainsi que des visites aux flambeaux.
Dans le Puy de Dôme
Office de Torisme des Combrailles
Rue du Général Desaix
Saint Germain d'Auvergne
04.73.85.80.94 (ouvert le matin)
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