La vie de nos monuments (143)
La villa Palladienne
Au Royaume de Syam
Ouverte aussi à l'occasion des Journées européennes du Patrimoine, la villa se visite toute l'année
Dans le Jura, nichée dans la campagne la Villa Palladienne se dessine au milieu d'un parc qui lui sert d'écrin. Et quelle surprise de découvrir cette beauté architecturale dans ce paysage non habitué au splendeur méditerranéenne !
Découverte à la lecture du magazine Demeures et châteaux, le couple, Brigitte et Claude décide d'y consacrer leur vie. Ils achètent la Villa Palladienne de Syam en 2001 et l'ouvrent à la visite dans la foulée.
Le chiffre 8 : Symbole de l'infini et de la lumière
Mondialement connu pour avoir fait entrer la lumière dans les maisons Andréa palladio est un architecte italien de la renaissance entre néoclassissisme et néopalladiannisme. Il a imaginé cette villa comme une succession d'expériences : toutes les côtes de la Villa Palladienne sont des multiples du chiffre 8 . La maison est un carré de 24 mètres par 24 mètres et de 16 mètres de haut, 8 grandes pièces par niveaux distribuées par une rotonde centrale soutenue par 8 colonnes néo-classiques.
La rotonde est composée de 4 balcons circulaires donnant sur un plafond de verre. Il y a 8 marches d’escalier pour accéder à la maison et 8 pour accéder aux caves. Au niveau du parc, la maison est située à la jonction des deux ellipses d’un immenses 8.
Le trésor de Syam consiste en la plus importante collection de papiers peints du XIXe dans une maison ouverte au public. De grands artistes ont participé à sa conception : Leroy, Défossé, Mader, Joseph Dufour, Zuber...
A l'époque de sa construction, le papier peint est un procédé innovant. Enfin, il existe à la Villa Palladienne de Syam un décor céleste, une fresque peinte directement sur le plâtre dans la coupole de verre de la Rotonde. Des gloires musiciennes et des angelots sont ornés de draperies antiques aux tons sépias d’une infinie beauté.
Agrémentée de mobilier d'époque, la maison bénéficie d'éléments d’origine, les appartements n’ayant jamais été déménagés. Mobilier bourgeois d’époque empire, restauration, Charles X, et Louis Philippe. Les acajoux de Cuba et les marqueteries précieuses ( coiffeuse Boule ) en font une collection élégante : Ebène, poirier, citronier.
Les parquets de chaque pièce de La Villa palladienne sont uniques ainsi que les lustres.
Restauration des cloches de Conques
Pas de chocolat mais une envolée spectaculaire à ne pas manquer. En effet, les cloches de l’abbatiale Sainte-Foy vont s'échapper de leur domicile habituel pour une restauration et une analyse acoustique.
Trois des quatre cloches, dont celle du XVIe siècle, vont s’élever successivement dans les airs par hélicoptère, au petit matin. Une mission délicate vu la situation du village. L'opération est périlleuse par la géographie des lieux.
Menée par l’entreprise Bodet, experte en la matière puisque celle-ci a développé une technique de restauration innovante, brevetée en 1992 *, plus de 1 300 cloches leur ont déjà été confiées et restaurées.
L'équipe réalisera une étude du spectre musical des cloches. Cette analyse acoustique précise évaluera la sonorité et la note de chacune des cloches et permettra de comparer l’évolution des spectres sonores avant et après restauration. Ainsi, lorsque la Mairie souhaitera ajouter des cloches, il sera possible de lui fournir des éléments parfaitement accordés aux cloches existantes.
Ces travaux de restauration dureront jusqu’à début novembre. Les 3 cloches déposées seront ensuite remontées par hélicoptère, dans leur clocher, et réinstallées afin de retrouver leurs fonctions.
A l’Abbatiale Sainte-Foy, les 4 cloches du monument, aujourd’hui muettes, vont passer entre des mains expertes afin de leur donner une nouvelle jeunesse et la capacité de sonner.
La cloche la plus imposante (1180 mm de diamètre pour un poids estimé à 963 kg), restera à l’Abbatiale. Elle verra son moteur et son battant remplacés sur les lieux.
Les trois autres cloches, plus petites (respectivement 425 kg, 333 kg et 79 kg) seront transportées dans les ateliers Bodet. Elles y verront leur battant remplacé. Une attention particulière sera portée à la cloche de 333 kg, datant du XVIème siècle, qui recevra, elle, un battant forgé.
A ces opérations s’ajoutera pour la plus petite cloche, une électrification en volée et en tintement. Sa fêlure au point de frappe sera ressoudée. La fêlure au cerveau de la cloche de 425 kg sera également ressoudée et celle du XVIème siècle verra sa fausse bélière remplacée et son cerveau rechargé.
L’Abbatiale de Conques
Construite entre le XIème et le XIIème siècle, l’Abbatiale Sainte-Foy est considérée comme un chef d’œuvre de l’art roman du sud de la France. Classée aux monuments historiques en 1840, elle est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1998.
Étape emblématique du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, elle renferme les reliques de Sainte Foy. Son célèbre tympan et son trésor comprennent des pièces d’art uniques de l’époque carolingienne qui en font sa renommée. L’Abbatiale couronne magnifiquement Conques, petit village médiéval de caractère du nord de l’Aveyron, véritable bijou dans un écrin de verdure.
Musée Joseph-Fau
Place de l’abbatiale – Conques
12320 Conques-en-Rouergue
Tel : 05 65 72 92 28
Réouverture du Hameau de la Reine
Ouverture après restauration et remeublement de la Maison de la reine
La Maison de la Reine est ouverte au public depuis le mois de mai dernier, grâce au mécénat de Dior. Située au coeur du Hameau construit par Richard Mique pour Marie-Antoinette, entre 1783 et 1787, la Maison nécessitait une restauration complète. Celle-ci a été accompagnée d’un remeublement, selon le plus ancien état historique connu, celui conçu pour l’impératrice Marie-Louise, seconde épouse de Napoléon Ier. Pour la première fois depuis deux siècles, les visiteurs pourront découvrir l’extrême raffinement du décor intérieur de la Maison, contrastant avec son apparence extérieure pittoresque et champêtre.
La restauration de la Maison de la Reine et du Réchauffoir, situé à proximité, était devenue d’autant plus nécessaire que leur état de vétusté interdisait l’accueil du public.
La recomposition des jardins et des abords de ces bâtiments parachève l’opération. Les dispositions paysagères du Hameau sont rétablies comme dans les années 1930 : elles conjuguent l’état refait pour Marie-Louise en 1810 et quelques souvenirs des dispositions conçues pour Marie-Antoinette (l’escalier hélicoïdal, les jardins potagers …)
La restauration des décors intérieurs et le remeublement des pièces principales de la Maison de la Reine et de la Maison du Billard, qui lui est accolée, constituent un élément majeur de cette opération. Deux cents ans après la chute de l’Empire, les lieux retrouvent aujourd’hui leur raffinement conçu pour Marie-Louise et l’opposition souhaitée par les souveraines entre des dehors rustiques « en vétusté » et des intérieurs au luxe inouï. Maçons, menuisiers, charpentiers, chaumiers, électriciens, chauffagistes, peintres, jardiniers … de nombreux corps de métiers ont contribué à cette opération sous la conduite de Jacques Moulin, Architecte en chef des monuments historiques. Ébénistes, soyeux, passementiers, tapissiers, restaurateurs de textiles anciens, peaussiers, bronziers, sculpteurs sur bois, doreurs, autant d’artisans d’art ont concouru à cette réussite, sous la direction de Jérémie Benoît, conservateur général au château de Versailles, en charge des châteaux de Trianon.
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