La rédaction

Renaissance pour Villers-Cotterêts

Des fouilles qui en disent long...

C'est un nouvel épisode qui s'ouvre pour la vie de ce monument français. Les dernières fouilles de l'INRAP ont dévoilées les entrailles du château. Une mise à nu impitoyable qui révèle ses secrets.

Souhaité par le Centre des Monuments Nationaux (CMN), l'importante campagne de restauration s'achève dans le château de Villers-Cotterêts.

Une autre vie commence. En 2022, le château deviendra la Cité internationale de la langue française.

Une vie de château

La fouille archéologique menée par les archéologues de l’Inrap et le service archéologique de l’Aisne aux abords du logis royal et dans la cour du jeu de paume durant l’été 2020 permet d'aborder une seconde étape. Celle-ci se déploie actuellement dans la Cour des Offices, sur une surface de 3700 m².

L'objectif principal des chercheurs aujourd'hui concerne le château médiéval, dont ni le plan, ni l’évolution au cours du Moyen Âge n’est connus.

L’âge d’or de ce jeu de balle s’étire de la fin du XVe au premier tiers du XVIIe siècle.

On sait seulement que François Ier le transforme totalement car il  prévoit d’aménager une cour centrale pour s’adonner au nouveau jeu en vogue à l'époque, le jeu de paume. De ce fait l’emplacement du château a nécessité une gestion de l’eau très précise.

 

Un peu d'Histoire

Cette résidence royale est construite en 1528 par François Ier qui y signe en août 1539 la fameuse ordonnance de Villers-Cotterêts imposant la langue française à la place du latin dans tous les actes officiels de l’administration et de la justice. Révolutionnaire !

Villers-Cotterêts est offert aux ducs d’Orléans en 1661. L’édifice devient un dépôt de mendicité en 1808. Faisant office de prison et d'hospice, il accueille, dans des conditions quasi carcérales, un millier de mendiants, de délinquants, de vieillards ramassés dans les rues parisiennes.

Transformé en maison de retraite au XIXe siècle, il est abandonné en 2015.

Un château médiéval disparu

Possession des comtes de Valois, le château de Villers-Cotterêts est, au Moyen Âge, une forteresse sans grand rôle stratégique. Ce château, arasé au début du XVIe siècle, reste méconnu des archives.

En 2020, les archéologues ont découvert ses fondations sous le logis Renaissance et ont aussi mis au jour les vestiges d’une tour carrée. Ce château démantelé – et dont les pierres retaillées ont servi à la construction du nouveau palais – était défendu par un grand fossé (large de 13-14 m et profond de 6,5 m). Un autre grand fossé protégeait la basse-cour médiévale.

Les équipes de l'INRAP ont mis au jour de nombreuses fosses, un puisard et des latrines et au centre, un grand bâtiment. De plan rectangulaire, long de 18 m et large de 5 m, il comprend au moins trois pièces.

Daté de la fin du Moyen Âge sa fonction reste pour l’instant inconnue. Au nord de la basse-cour, l’espace est occupé par des niveaux de circulation en calcaire, et un système hydraulique composé de caniveaux en pierre et d’une conduite d’alimentation en plomb.

Les aménagements du château de François Ier

Avec Villers-Cotterêts, François Ier érige une demeure royale au coeur du Valois et de la forêt giboyeuse de Retz qui s’inscrit dans son grand programme de construction de châteaux royaux. 

La fouille a remis au jour les murets soutenant des galeries connues plans et gravures des XVIe et XVIIe siècles et situées le long des murs des Offices. Les archéologues ont également exhumé une canalisation en terre cuite glaçurée participant du système d’adduction d’eau et qui, venant de la forêt, alimentait le château, les fontaines (sur les plans anciens) et son fossé sec. 

Le jeu de paume de François Ier

La cour de l’ancien logis de François Ier accueillait un jeu de paume connu grâce au plan réalisé par Jacques Androuet du Cerceau vers 1570. 

Celui de Villers-Cotterêts est ceinturé par les façades de la cour centrale, bordées de galeries. Les rebonds spectaculaires des esteufs (balles) sur ces parois, exigeaient de la part des participants une grande dextérité qui « épate la galerie ».

Les archéologues ont mis au jour le radier de pierre, initialement couvert par un dallage de terre cuite que l’on appelle le « carreau » (d’où l’expression « rester sur le carreau »). Au centre de la façade est, le mur présente un biseau, nommé tambour, qui permet de surprendre l’adversaire en produisant des rebonds aléatoires.

Parmi les cinq jeux de paume ayant fait l'objet d'une fouille archéologique en France, celui de Villers-Cotterêts est le plus ancien. Il appartient à une époque où les règles et l’architecture du jeu commencent à se fixer.

Les trois jeux de paume précédemment mis au jour par l’Inrap à Versailles (celui de Louis XIII), Marseille et Rennes datent du XVIIe et XVIIIe siècles.

Les restructurations du XVIIIe siècle

En 1661, Louis XIV offre ce château royal à son frère, Philippe d’Orléans. Les ducs d’Orléans le transforment en un lieu de fêtes. Les travaux des XVIIe et XVIIIe siècles sont importants : un escalier monumental lie le logis royal aux jardins nord, une salle de bain est construite, les galeries de la cour des Offices disparaissent, un nouveau jeu de paume est créé dans une longue aile sur le côté est et de grandes canalisations en terre cuite, enrobées d’un mortier hydraulique rose, sont installées dans le terrain.

Elles sont orientées vers le sud-ouest, permettant très vraisemblablement d’alimenter en eau le réservoir de la ville, alors que d’autres semblent passer sous le porche d’entrée du château.

 

Quand l'archéologie nous raconte une Histoire comme celle-ci on est impatients de conaître la suite...

11 Mar 2021

La Demeure d'Arsène Lupin se visite

Tout vous saurez tout sur la vie du célèbre gentleman cambrioleur et son auteur Maurice Leblanc, originaire d'Etretat,dans la superbe demeure décorée à l'époque du célèbre héros de la station balnéaire.

Les aventures d'Arsène Lupin prennent vie au Clos Lupin

C'est dans une atmosphère romanesque, particulièrement bien laissée dans son jus, les amateurs apprécieront que l'on explore tout l'univers mystérieux des romans 

 

Un peu d'Histoire

Magnifique demeure normande, le Clos Lupin est resté tel que Maurice Leblanc l'a connu. A l'ombre d'un parc à deux pas de la mer celle qui tenait lieu d'inspiration mérite que l'on s'y attarde.

Un auteur prolixe

Entre 1905 et 1939, Maurice Leblanc écrivit soixante aventures d’Arsène Lupin. Beaucoup de ces aventures, surtout les plus énigmatiques, possèdent pour cadre ce que Maurice Leblanc a lui-même appelé le « triangle cauchois », ou « triangle d’or ». Un triangle géographique dans lequel Maurice Leblanc a d’ailleurs passé la majorité de sa vie.

En 1955, Raymond Lindon, maire d’Étretat, ami de Maurice Leblanc, publie sous le pseudonyme de Valère Catogan Le Secret des rois de France. Il prétend dans ce court essai que le roman L’Aiguille creuse possède un sens caché qui dissimule un secret historique.
L’ouvrage est aujourd’hui épuisé et introuvable.


La falaise de la Côte d’Albâtre, du Havre au Tréport, recule chaque année, en moyenne,d’environ vingt et un centimètres. La plupart des accès à la mer, échelles, escaliers, souterrains construits patiemment par les hommes depuis des siècles, ont aujourd’hui disparu, sont inaccessibles ou interdits au public.

Des visites guidées vous ammèneront au creux de la falaise la cachette d'Arsène imaginée par Leblanc.

 

A visiter dès que l'ouverture sera annoncée pour une halte inattendue dans la station balnéaire.

22 Fév 2021

Fouilles à Crest

Dans la Drôme, à Crest, la Fouille d'une halte de chasse gravettienne est en cours.

Le site préhistorique a livré d’importants résultats sur la culture gravetienne, qui représente une période majeure du Paléolithique supérieur.

Une occupation de courte durée

La halte de chasse d’une petite communauté gravettienne évoluant sous un climat périglaciaire et rigoureux, dans un paysage ouvert composé d’herbacées, de buissons et parsemé de pins.

Un campement de plein-air, mplanté sur une haute terrasse alluviale domine la vallée de la Drôme. Les différentes études et analyses des archéologues mettent en évidence l’organisation de ce lieu d'habitat assez rare.

Daté du Paléolithique supérieur, entre 28 000 et 26 000 ans, le gisement se compose d'une aire de 100 m2 . Les chercheurs ont pu y découvrir deux foyers qui recelaient des esquilles de faunes, probablement un combustible utilisé.

Un ensemble de 1106 silex taillés a été recueilli autour des foyers. Dénommées « pointes de la Gravette » et « microgravettes » ces armatures sont des éléments caractéristiques de la culture gravettienne.

Parallèlement, l’étude tracéologique confirme l'emploi d’autres outils employés pour le travail des peaux.

09 Fév 2021

Dernières plantations aux Tuileries

La Grande Allée des Tuileries va retrouver sa splendeur

Stéphane Marie, présentateur de l’émission « Silence, ça pousse ! » sur France 5 est l'ambassadeur de cette 11ème campagne « Tous mécènes ! ».Une Opération  réussie puisqu'1 million d’euros a été rassemblé grâce à 4 500 donateurs

C'est par un froid glacial que rendez-vous était donné pour assisiter à la dernière mise en terre des ormes choisis pour mettre un point d'orgue au travail accompli -déjà 92 ormes plantés- dans la Grande Allée parisienne.

Puis 26 bancs seront rénovés.

Le musée du Louvre remercie tous ces donateurs

Grâce à l'appui du public, à la Société des Amis du Louvre, au mécénat de la Maison Christian Dior, la mission touche au but;

Ce qui était important aux yeux du Musée la transmission de cet héritage. Pour ce faire, tous les participants, les jardiniers, les équipes du Musée, tous ceux qui inspirés par cette action, ont laissé un mot, quelques lignes, ensuite enfermés dans une capsule, celle-ci sera  à ouverte dans 40 ans...

Laisser aux futures générations un jardin revégétalisé comme à l'origine.

 

Des arbres biberonnés par des jardiniers d'art (entendez jardiniers experts en l'art des jardins)

Un parc de 23 hectares apprécié des parisiens et des touristes. L'allée retrouvera son élégance et les promeneurs pourront s'abriter à l'ombre des ormes.

 

Le choix de l’orme s’est fait sur la base d’une abondante documentation historique, scientifique et paysagère. L'essence était présente au jardin des Tuileries depuis l’époque de Le Nôtre. Presque disparu aujourd’hui, les ormes ont en effet étédécimés par une maladie, la graphiose, dans les années 1970.

Depuis l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) a mis au point une nouvelle variété résistante à la graphiose, Ulmus minorVada ® ‘Wanoux’, qui a été choisie pour la Grande Allée.  

Adapté au sol du jardin des Tuileries et à l’évolution des conditions climatiques, l'arbre va trôner le long de cette nouvelle allée

Ils ont été aux petits soins l'équipe en charge de faire pousser ces plantations, une énorme quantité d'eau leur sera nécessaire pour croître on peut se poser la question du gaspillage de ce trésor aujourd'hui et du choix d'arbres, sans doute adaptés à leur époque mais ils seront équipés de capteurs pour équilibre et ajuster la consommation adéquate ! quand la technologie vient au secours...de l'Histoire.

 

 

Un peu d'Histoire

En 1564, Catherine de Médicis décide la construction non loin du palais du Louvre d’un nouveau palais, sur un terrain en partie occupé par des fabricants de tuiles.

Réservés aux plaisirs de la cour, le palais et le jardin dits « des Tuileries » sont le lieu de nombreuses fêtes

À partir de 1664, André Le Nôtre recrée le jardin des Tuileries à la demande de Colbert, alors ministre du roi Louis XIV. Il choisit de renforcer l’allée centrale préexistante, qui devient la « Grande Allée ». En 1665, André Le Nôtre, créateur des jardins de Louis XIV, conçoit cette perspective exceptionnelle, qui s’étend du palais des Tuileries jusqu’à la future avenue des Champs-Elysées.

Les arbres sont plantés en 1668 : une rangée de marronniers d’Inde dechaque côté, avec un dispositif de contre-allées.Conçue pour être vue depuis le palais des Tuileries en face, elle réunit les trois séquences principales du jardin : le Grand Carré orné de broderies de buis, le Grand Couvert planté essentiellement de marronniers et l’Octogone, ensemble monumental organisé autour d’un grand bassin et de rampes en fer à cheval menant à des terrasses.

Or l’abattage des arbres sous la Révolution a dénaturé son destin originel..

 

 

 

 

 

09 Fév 2021

Ouverture du Parc d'Ancy-le-Franc

 Réouverture du Parc du Château d’Ancy le Franc à partir de ce samedi 6 février

Fort heureusement cet horrible virus ne nous prive pas de balade extérieure et bonne nouvelle le Parc du château d'Ancy-le-Franc vient d'ouvrir !

En attendant la réouverture du Palais Renaissance, il est possible de découvrir le parc seul.

Lieu authentique, véritable rencontre entre histoire, culture et nature pour tous

Il sera possible d'apprécier les différents parcours de visite ;  entre jardin anglais, arbres centenaires, les nouveaux parterres, le grand tour le long du parc à chevaux, du mur d’enceinte du domaine et du canal, la balade romantique autour du plan d’eau et de la petite folie, le sentier de sculptures animalières,…

Poursuite par l'accueil du château dans la salle du Conseil en passant par la cour d’Honneur.

Avec la première partie de la nouvelle exposition de peinture « Portraits de famille » de l’artiste Isabelle Canus dans la salle du conseil.

PROLONGATION

Dès ue la réouverture sera possible des intérieurs du château, la grande Exposition 100% LEGO STAR WARS avec plus d’un million de briques, vaisseaux et courses poursuites., sera prolongée jusqu’au 23 mai 2021.

Soutenez le Château d’Ancy le Franc en achetant un billet !

Tarif exceptionnel pendant la fermeture administrative des intérieurs du château : 5 € adultes, 3 € pour les enfants, gratuit moins de 6 ans.

De 14h à 16h30 tous les jours sauf le lundi.

 

 

 

 

 

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08 Fév 2021

Du nouveau au Parc Oriental de Maulévrier

Une parenthèse de sérénité

Le plus grand jardin japonais d’Europe situé près de Cholet, dans le Maine-et Loire, prépare la saison 2021 et Hanami, la fête des cerisiers en fleurs, ainsi que plusieurs nouveautés, dont « l’île du Soleil Couchant ».

Un voyage immobile

Ce jardin, classé remarquable, vit toute l'année.

« L’île du Soleil Couchant », conçue par les jardiniers du parc grâce aux recommandations d’experts japonais.

Cette « île-jardin »  imaginée en prolongement du paysage d’inspiration japonaise et créé par l’architecte orientaliste Alexandre Marcel, a été conçu par les jardiniers du parc, grâce aux recommandations d’experts japonais comme le professeur émérite Eijiro Fujii de l’Université de Chiba au Japon.

Un pont couvert permettant de contempler l’eau et les pierres placées dans le lit de la Moine sera installé l’année prochaine. Par ailleurs, un abri en bois, ou « azumaya », sera construit pour permettre de contempler les paysages naturels.

Si tout se passe bien, l’ouverture, prévue le 13 mars*, nous permettra de découvrir l’aménagement d’un nouvel espace du parc, « l’île du Soleil Couchant » qui devrait être finalisé fin 2021 L'occasion de profiter de nouveaux points de vue grâce à la réalisation de nouvelles allées ainsi qu’un millier de nouveaux végétaux plantés cet hiver par les jardiniers sur les 12 hectares du parc.

 

L'équipe propose des animations toute l'année pour valoriser cet espace incroyable au coeur de l'Anjou.

Le jardin de nuit : des promenades musicales et poétiques de mai à septembre

 

Hanami, la fête des cerisiers en fleurs, du 13 mars au 5 avril

Tambours japonais, le dimanche 30 mai

Les jeux s’invitent au parc, le dimanche 13 juin

Une nouveauté durant l'été : Contes et histoires du Japon, le dimanche 18 juillet

Les peintres au jardin, le dimanche 8 août

Salon national du bonsaï, le samedi 11 et dimanche 12 septembre

Musique au parc, le dimanche 26 septembre

Nouveau :Kōyō et Momijigari, la chasse aux feuilles rouges en octobre et novembre 

 

Le samedi 13 mars c'est Hanami, la fête des cerisiers en fleurs

 

Parc Oriental de Maulévrier Tél. 02 41 55 50 14

04 Fév 2021

Vente exceptionnelle au Crédit Municipal

Dans un mois, Trois colliers exceptionnels seront en vente au Crédit Municipal de Paris

On a peu l'habitude de la part du Crédit Municipal, institution municipale parisienne, de l'annonce d'une manifestation de cet ordre c'est aussi pour cela qu'elle est inédite.

Fondé par Henri III en 1578, l’Ordre du Saint-Esprit est le plus emblématique des Ordres de chevalerie français, jusqu’à son abandon par Louis-Philippe en 1830. Ses membres, appartenant à l’élite française et européenne, se distinguaient par leurs somptueux manteaux en velours noir et leurs colliers portés lors des cérémonies. Ces derniers constituaient une décoration extrêmement prestigieuse.

De très belle facture et dans un état de conservation remarquable, les colliers mis en vente sont présentés dans leur écrin en maroquin rouge où figurent les Armes de France.

Ces colliers honorifiques font partie des quelques rarissimes exemplaires conçus sous la Restauration.

Le premier collier a été réalisé par l’orfèvre Étienne Hippolyte Coudray (1761-1833) sous le règne de Louis XVIII. Les deux autres ont, quant à eux, été réalisés par l’orfèvre parisien Jean-Charles Cahier (1772-1857) à l’occasion du sacre de Charles X, en 1825. Ce prolifique orfèvre a réalisé 30 des 80 colliers commandés pour le sacre du roi.

A noter dans notre Agenda 

Exposition des ventes

Mardi 22 et mercredi 23 mars de 9h à 17h sur rendez-vous uniquement

Prises de rdv à l’adresse 

commissairespriseurs@ext.creditmunicipal.fr

Vente le le 25 Mars 

En entrée libre les deux jours

Jeudi 24 mars de 9h à 17h, 

Vendredi 25 mars de 9h à 12h

 

Crédit Municipal de Paris

55 rue des Francs-Bourgeois

75004 Paris

14 Mar 2022

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