La vie de nos monuments

La vie de nos monuments (143)

L'Arbre Blanc

 

Au XXIe siècle, Montpellier renoue avec ses folies du XVIIIe

 

Incontestablement, « L’Arbre Blanc » de Montpellier est une œuvre d’art. Remarquable folie architecturale de 17 étages, dessinée par Sou Fujimoto, Nicolas Lainé, Manal Rachdi et Dimitri Roussel. Située entre l’hôtel de Région de Ricardo Bofill et la bibliothèque universitaire Richter de René Dottelonde. Pour sa première intervention en Europe, l’architecte japonais signe un bâtiment unique ouvrant ses 112 appartements sur 194 terrasses et 170 ombrières blanches, comme suspendues dans le vide. Effet visuel superbe, à toute heure du jour et de la nuit.

 

L'Arbre blanc © photo G.Hébert

A l’issue de trois ans de chantier, après un concours gagné en 2013, on mesure l’audace des promoteurs (Promeo, Evolis Promotion, Crédit Agricole Languedoc Immobilier Promotion et Opalia), des architectes et des équipes techniques. Et leurs savoir-faire. « Ils l’ont fait ! » pouvait-on entendre le 19 juin 2019, jour de l’inauguration.

Pour une telle œuvre, il est intéressant, parfois amusant, de refaire l’histoire. En remontant au premier appel téléphonique au Japon de Nicolas Laisné. « Surprise, Marie de France a été mon interlocutrice » confie-t-il, encore étonné aujourd’hui. A Tokyo, la jeune femme, titulaire d’un master d’architecture, travaillait déjà chez Sou Fujimoto Architects. Pour elle aussi, l’Arbre Blanc est une belle aventure. Pressentie d’emblée par Sou Fujimoto. « Quand j’ai reçu l’appel de ces trois garçons enthousiastes (Nicolas, Manal et Dimitri ndlr), ça m’a emballé ». Il faut dire que le défi avait de quoi séduire.

 

Sou Fujimoto © photo G.Hébert

 

Pour répondre aux demandes de la ville, Il s’agissait de construire une folie, tour signal de Montpellier, pour « enrichir le déjà très beau patrimoine architectural de cette métropole audacieuse et innovante » rappelle Philippe Saurel, maire et président de Montpellier 3M. C’est donc sur ces bases, et dans l’idée de rapprocher les cultures, que les trois architectes sont allés dans la capitale de l’empire du soleil levant. « Le quatuor, puis une équipe de huit, ont conçu la tour en une dizaine de jours, travaillant sur le principe d’un workshop » aime rappeler Nicolas. Avec la volonté de donner un nouveau souffle à la tour du XXIe siècle, en imaginant des balcons comme des jardins suspendus.

L'Arbre blanc © photo G.Hébert

 

Trois ans de mise au point pour obtenir le permis de construire et, heureusement, des clients qui adhèrent à la proposition architecturale. Restaient à résoudre des problèmes techniques et revoir, dans certains cas, les processus.  « Pour assembler sur place les balcons fabriqués en usine, de 3,5 tonnes en moyenne, on a créé une barge sur laquelle on les posait. Avec la difficulté d’arrimer des porte-à-faux allant jusqu’à 7,5m. Du grand mécano ! » rappelle Nicolas en rendant hommage à André Verdier, un ingénieur de la région qui a joué un rôle clef dans l’opération. Avant de confier « On a construit un petit Arbre Blanc à côté de la gare. Avec ce prototype, on a tout mis au point » et d’avouer « On devait commencer à installer les balcons à partir du bas. On a fait le contraire ».

 

L'Arbre blanc © photo G.Hébert

Quant aux ombrières, les plus grandes d’Europe, elles participent également au rafraîchissement du bâtiment. Remarquables aussi certains appartements disposant de plusieurs terrasses à des niveaux différents. Personnes sujettes au vertige, évitez les escaliers passant, dans le vide, de l’une à l’autre ! Et comme Dieu est dans les détails, les concepteurs ont prévu des caves pour éviter les stockages disgracieux à l’extérieur. Ultime luxe, le local poubelles est climatisé.

Et pour mieux mesurer la spécificité de l’opération, quelques données : un investissement total de 42 millions d’euros ayant fait travailler 25 entreprises, 15 bureaux d’études et 1500 personnes. Pour une surface construite de 21 300 m² et de 8 200 m² de surface habitable, du T2 au T5.

3 500m² de balcons et 500 tonnes d’acier. Rien d’étonnant que ce projet, hors normes, ait obtenu une pyramide d’argent en 2017.

Au-delà d’un bâtiment d’habitation exceptionnel, l’Arbre Blanc ne peut laisser indifférents les montpelliérains et les touristes, car il leur est accessible. D’abord par son bar panoramique au sommet, protégé des vents !

Vue à 380° assurée, sur la ville, la mer et le Pic Saint Loup. Mais aussi par un restaurant bistronomique pouvant accueillir 60 convives en bas de l’Arbre et le même nombre sur une terrasse plongeant sur le Lez.  « L’Arbre, bar en haut, restaurant en bas » est géré par des références de la cuisine locale, Charles Fontès et Eric Cellier.

L'Arbre blanc © photo G.Hébert

 

Autre structure valorisante, une galerie, « La Serre », de 245m² au rez-de-chaussée, dédiée à l’Art contemporain. Avec un espace de travail partagé pour les artistes. Venant compléter un autre lieu de 2 000 m², « Le Réservoir », au cœur de Sète, ayant la même vocation.

Afin de proposer, dans le cadre d’« Art et Patrimoine » créé par Gilbert Ganivenq, un concept innovant s’adressant aux particuliers  comme aux entreprises.

Un nouveau lieu iconique de cinquante mètres de haut, aux vies multiples, vient de naître dans le ciel de la métropole languedocienne.

Guy Hébert

dimanche, 28 juillet 2019 Écrit par

Rendez-vous aux Capucins

Cet immense bâtiment est un lieu très apprécié de la jeunesse brestoise qui avoue s'y donner rendez-vous en toutes occasions. Depuis janvier 2017, l'ancien couvent n'a cessé d'attirer le public.

Un nouvel espace culturel, au coeur du quartier de Recouvrance.

Les Capucins © photo PdF 2019

 

Depuis sa transformation, Les Ateliers des Capucins accueillent une médiathèque et une fabrique d’innovation numérique labellisée French Tecn  un cinéma, des espaces de loisirs et le centre national des arts de la rue et de l’espace public, Le Fourneau.

 

Le canot de l'Empereur bientôt dévoilé © photo PdF 2019

Et sera dévoilé prochainement le canot de l’empereur (canot d’apparat ayant servi à la visite de Napoléon III à Brest en 1858) que nous avions quitté lors de son départ du musée de la Marine au Trocadéro, fermé pour cause de travaux.

Brest, ville d'Art et d'Histoire

Habitat, économie, loisirs et tourisme ne forment plus qu'un sur le plateau gigantesque des Capucins. La présence d'anciennes machines-outils, les moellons dans les anciens murs d'enceinte, autant d'éléments qui rappellent le passé industriel du plateau brestois. 

D'anciens ateliers de construction navale de l'Arsenal de Brest

Un peu d'Histoire

Au milieu du XIXᵉ siècle, des guerres menacent l'Europe.
A l'heure des révolutions industrielles, la France entreprend une vaste modernisation de sa flotte de guerre. Les navires à voiles sont remplacés par des bâtiments à vapeur. L’arsenal de Brest reçoit dès 1840 la commande de trois frégates militaires.
De nouveaux métiers voient le jour, plus spécialisés dans l'armement.
Le Second Empire transforme l’arsenal de Brest et l’agrandit.

Le plateau des Capucins est réaménagé pour accueillir de nouveaux ateliers de construction navale, très modernes.

Les forçats du bagne de Brest constituent une main d’oeuvre peu coûteuse pour les gros travaux d’aménagement de l’arsenal. Plus de 1000
bagnards participent aux travaux du plateau des Capucins, jusqu’à la fermeture du bagne en 1858. Fonderie, chaudronnerie, petit et grand usinage, ateliers de montage, d’ajustage, d’électricité, pour pouvoir construire de nouvelles machines propulsives forment cet ensemble incomparable.

Endommagés pendant la Seconde Guerre mondiale, les ateliers sont reconstruits de 1946 à 1957. 

A voir actuellement au musée de la Marine de Brest

Trophée Jules Verne

Jusqu'au 3 janvier 2021

Service Patrimoines
Hôtel de ville, 2 rue Frézier
29 200 Brest

02 98 00 80 80

jeudi, 01 août 2019 Écrit par

Campagne de restauration à l'église Saint-Joseph

A Roubaix, on voit bientôt le bout du tunnel. Le chantier de rénovation entamé il y a vingt deux ans touche à sa fin en début d'année prochaine. 

L'église Saint-Joseph, chef d'œuvre du néo-gothique, est un joyau du patrimoine roubaisien, Le seul édifice classé Monument Historique. 

Débutés en 1997, les travaux de restauration des décors peints de l'église devraient s'achever en 2020. L'usure du temps n'a pas éargné le bâtiment : la toiture endommagée par des infiltrations, le clocher qui risque de s'effondrer, la mérule et la vrillette qui s'attaquent aux lambris et pour finir le tableau, l'humidité qui touche les décors peints.

Le chantier à l'église Saint-Joseph © Oeil photographique

 

L'ensemble des dégâts devaient être résorbés dans sa totalité. L'alerte donnée dès 1990 ont stimulé deux campagnes successives; l'une de 1997 à 2001 par la ville et l'Etat. Puis une seconde en 2009, autour du sauvetage de quelques vitraux soutenue par la ville de Roubaix, l'Etat, le département du Nord et des mécènes.

Enfin en 2014, la dernière campagne initiée par la ville de Roubaix se met en place. Il s'agit maintenant de terminer cet important chantier qui occupe toute l'église.

Inaugurée en 1878, l’église Saint-Joseph est l’oeuvre du baron Bethune.

Un accès pour les personnes à mobilité réduite sera installé et pour parachever entièrement cette aventure, au programme il a été décidée de redonner vie à l'orgue.

Des décors peints à restaurer © Oeil photographique

 

Roubaix va retrouver son chef d'oeuvre.

Un Cercle de mécènes, très impliqués dans le projet, sous la houlette de Damien Debosque, poursuit son action en recherchant des fonds. Dernier objectif, rénover les lustres, prévu à la fin du chantier.

 

 

vendredi, 26 juillet 2019 Écrit par

Le Phare Saint-Mathieu

Qui dit phare, dit passion. Derrière un phare se cache toujours un amoureux du monument, de sa fonction, de son histoire.

C'est bien sûr le cas de ce joli phare breton qui représente l'un des maillons de cette belle lignée de phares qui se profilent tout le long de la côte finistérienne.

De nos jours, la majorité sont automatisés et pratiquent la géonavigation. Beaucoup ont été bâtis sur la terre ferme mais plusieurs exemples sont implantés sur des rocs. Leur réalisation crée toujours l'émerveillement. Ils illustrent le génie humain, ce sont de véritables prouesses techniques.

 

Vue exceptionnel sur la Mer d'Iroise © photo PdF 2019

 

Le phare Saint-Mathieu 163 marches, 37 mètres

A plougonvelin, on le distingue de loin, tout rutilant, paré de rouge et de blanc. Classé Monument Historique depuis 2010, il éclaire cette belle côte préservée, non loin du Parc naturel de la mer d 'Iroise. Il veille sur le Mémorial des marins disparus. 

Petite chapelle au pied du phare Saint-Mathieu © photo PdF 2019

Les vestiges de l'abbaye du XIe ajoutent une touche d'authenticité à ce lieu envoûtant.

Son puissant projecteur envoie des signaux toutes les 15 secondes depuis 1835.

Il ne compte pas parmi les plus grands, le plus haut étant celui de l'Ile Vierge (1902) avec ses 77 m et 392 marches. Au large de Paimpol on trouve celui des Roches-Douvres, le plus éloigné d'Europe, il date de 1867.

Une Route des Phares un itinéraire original à suivre pendant les vacances.

Les municipalités ont pris conscience depuis quelques années de ce patrimoine maritime, symbole de leur identité, qu'ils entretiennent. Des projets originaux voient le jour comme ce phare en pleine mer, loué à un couple qui tente l'expérience de l'isolement.

Pensez que ce sont souvent des bénévoles qui font découvrir leur phare, ils appartiennent à une association de sauvegarde.

Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, un restautant élégant, repertorié par le guide Michelin, est installé face au phare.

Une adeesse gourmande

7 place SaintTanguy

02.98.89.00.19

Site de pointe Saint-Mathieu

Musée, phare et sémaphore

02.98.89.00.17

290217 Plougonvelin

 

mercredi, 24 juillet 2019 Écrit par

Le Pont du Gard, étape du Tour de France

Ce site prestigieux va recevoir deux étapes du Tour de France les 23 et 24 juillet prochain. Le spectacle risque d'être décoiffant !

Le Pont du Gard, l'un des plus visités au monde, pourrait figurer parmi les 7 merveilles construites par l'Homme.

Impressionnant, il nous offre dans un milieu naturel préservé un spectacle grandiose. L'on se croirait en Toscane, les oliviers à ses pieds le veillent. Et le Gardon qu'il enjambe n'a pas bougé depuis des Siècles. Cet ouvrage d'art n'a pas été construit pour son esthétisme mais pour son utilité.

Les Romains ne pouvaient se passer d'eau et leur priorité était d'acheminer ce bien précieux vers Nîmes qu'ils avaient investi.

Un véritable exploit technique

Alors que faire ? Pour combler cette lacune, la Source de la Fontaine insuffisante aux besoins quotidiens, ils imaginent un chemin pour détourner la Source d'Eure, située près d'Uzès, à des kilomètres.

Les ingénieurs romains entreprennent alors une incroyable chantier que l'on aurait bien du mal aujourd'hui à reconstituer. A travers la garrigue, ils creusent des tunnels et des ponts pour faire arriver l'eau. Ils calculent un dénivelé improbable.

Sur 50 kilomètres la dénivellation est de 17 mètres !

Il possédait à l'origine un peu plus que les 49 arches visibles aujourd'hui. Avec ses 275 m de large, ses 49 mètres de hauteur ( meiux vaut ne pas avaoir le vertige !) et sans doute 50 000 tonnes de pierres, le Pont du Gard est classé au Patrimoine Mondial de l'UNESCO depuis 1985.

 

le musée du Pont du Gard © photo PdF 2019

 L'édification de l'Aqueduc

Prendre du temps pour visiter le musée à proximité est indispensable. La construction  à l'aide de maquettes, de films, d'expositions, est expliquée de manière ludique et instructive. Un espace enfant avec des ateliers, est à disposition tout comme une médiathèque.

Vous pouvez vous restaurer, à proximité, correctement, prix non excessif.

Musée du pont du Gard

La Bégude, 400, Route Pont du Gard
30 210 Vers Pont du Gard
04.66.37.50.99
jeudi, 18 juillet 2019 Écrit par

Métamorphose de la Manufacture des tabacs de Morlaix

 

La Manufacture de Morlaix est classée aux Monuments historiques

C'est un immense chantier auquel s'attèle la ville. Il n'y a pas si longtemps la Manufacture employait presque toute la ville, des générations entières s'y sont succédées et puis l'usine ferme malgré de nombreuses tentatives, rien n'y fait. En 2004, des siècles après sa construction la Manufacture ferme et se retrouve abandonnée.

La France est devenue non-fumeuse. 

 

La Manufacture de Tabacs de Morlaix © photo PdF 2019

Des métiers, des savoir-faire entiers disparaissent et un monument gigantesque comme vidé de sa substance.

Alors que faire ? Comment exploiter cet immense vaisseau qui résiste, vent debout à la destruction. Préserver la mémoire du Pays, refaire vivre ce lieu gigantesque.

Difficile aussi de ne pas heurter la sensibilité des anciens. Redonner un cap, tourné vers l'avenir qui embarque tous les morlaisiens.

 

L'Espace des Sciences

Le projet retenu est multiple. Et le pari ambitieux.

Promouvoir les techniques, l'industrie et la science

La Manufacture va abriter différentes initiatives sous la houlette de l'Association de l'Espace des Sciences. L'idée d'une reconversion totale d'un ancien site industriel et le développement d'un nouveau quartier vivant, équipé de salles de cinéma, d'espaces d'expositions. Fin 2020, un parcours de découverte scientifique entraînera le visiteur sur 2400 m².

 

Moulin de la Manufacture, classé Monument historique © photo PdF 2019

Au programme, des expérimentations scientifiques, un espace dédié à l'architecture et à l'histoire de la Manu. Des explications sur le tabac : botanique, consommation, santé, environnement...Des Machines et des Hommes sur 3 siècles d'histoire à la Manu, les conditions de travail et les évolutions techniques. Toujours dans le domaine scientifique, le jardin des Planètes, une exposition sur les Roches armoricaines et un Pendule de Foucault, dispositif monumental (il y a de la place !) sans oublier une exposition temporaire, renouvelée annuellement.

Et toujours dans le domaine du Patrimoine, la place des Moulins, remis en fonctionnement, ils sont les vestiges du travail à la Manu. Ils sont classés aux Monuments historiques.

La Manufacture est accessible au public, tout le temps des travaux.

Manufacture des tabacs

41 Quai du Léon

29 600 Morlaix

 

 

 

lundi, 29 juillet 2019 Écrit par

Ouverture du Musée Fernand Léger André Mare

La part belle à deux artistes amis dans la vie

Dans le cadre de la semaine d’ouverture du nouveau musée dédié à Fernand Léger (1881-1955)  et André Mare (1885-1932) des animations exceptionnelles sont proposées : performances clownesques, visites flashs, animations jeune public, etc. 

Destins croisés

La ville d'Argentan, dans l'Orne, présente deux personnalités qui ont marqué le vingtième siècle. Le premier peintre figure majeur du Cubisme  et le second dessinateur précurseur dans le domaine des Arts décoratifs.

André Mare collabore avec Louis Süe pour la Compagnie des Arts français

La maison natale de Fernand Léger abrite ce nouveau lieu culturel. Le fil chronologique a été privilégié au cours du parcours de visite qui s'attache à retracer l'histoire artistique, professionnelle et personnelle des deux hommes.

Des objets, plans, photographies du travail de décorateur d'André Mare sont exposés. l'on peut s'extasier devant toute la richesse des années 1920 et les débuts de l'Art Déco.

L'Argentan de la fin du 19e siècle

Le jardin est reconstitué le plus fidèlement possible selon le tableau post-impressionniste Le Jardin de ma mère, réalisé par Fernand Léger en 1905, représentant sa maison d'enfance

 

Le jardin de la maison d'enfance © Musée Fernand Léger – André Mare

.

Des outils numériques appuient le propos du musée : suivre le parcours de deux artistes à travers l'Histoire. Quatre tables numériques, Des cornets acoustiques, des diaporamas puis au moment des Journées du Patrimoine un visio guide complètera l'ensemble.

Un peu d'Histoire

La maison d'enfance du peintre Léger fut louée par sa mère de 1884, suite à la mort de son mari, jusqu'à son décès en 1922. Elle y a vécu près de 38 ans. Fernand Léger y passa son enfance de même qu'une partie de son adolescence.
La Ville d'Argentan a souhaité aménager cette maison pour lui redonner vie et faire perdurer la mémoire de l'artiste.

Du 6 au 14 juillet 2019

Musée Fernand Léger – André Mare

6 rue de l’Hôtel de Ville
61 200 Argentan

02 33 16 55 97

dimanche, 07 juillet 2019 Écrit par

Visite du Château du Taureau en Finistère

A proximité de Carantec, la Belle, se dresse sur son éperon rocheux une fière citadelle : le château du Taureau. Il revient de loin cet édifice au passé tumultueux. Aujourd'hui préservé on le visite avec émotion tant il recèle d'histoire humaine.

A l'abordage !

La destruction de la ville de Morlaix par les Anglais en 1522 fut d'une telle violence qu'il devint urgent de trouver un moyen radical de surveiller l'accès par la mer. La seule solution efficace de se protéger fut prise ; construire un fort au milieu de la baie.

La navigation dans la baie de Morlaix s'est avérée longtemps périlleuse (25 navires périrent en mer entre 1744 et 1775) pour remédier à ce danger la construction d'un fort, point de repère pour les marins, le château du Taureau est édifié.

 

La baie de Morlaix © photo PdF 2019

Un effet dissuasif immédiat

Sous le règne de Louis XIV, Vauban lors de son inspection en 1689 décide de reconstruire le premier fort et ne conservera que la Tour Française. L'enceinte sera agrandie et surélevée. Ce système de défense sur deux étages fera que le fort ne sera jamais attaqué.

Le fort est achevé en 1745.

Casemate du château du Taureau © photo PdF 2019

A partir de 1721 le fort se transforme en prison. A la demande des familles nobles de la région, par lettre de cachet, sont emprisonnés des personnes de rang. Logés, nourris les familles payent les frais d'internement, faute de quoi ceux-ci sont délivrés.  

L'on estime à 60 le nombre de prisonniers qui ont fréquentés le fort entre 1721 et 1792. Lors de la Révolution Française, prêtres réfractaires, communards, montagnards y sont présents. Leurs conditions de vie sont moins difficiles que celles des soldats de la garnison qui se retrouvent sans draps, sans paille, sans bois, sans chandelle...

Classé Monument historique en 1914, l'Etat le loue en 1930 à la riche héritière Mélanie de Vilmorin qui devra effectuer des travaux de réhabilitation en échange d'un modeste loyer.

Autre époque, 1960 voit l'association du Centre nautique ouvrir ses portes dans le château du Taureau. L'école fermera en 1980.

 

L'enceinte entièrement restaurée selon les techniques du XVIIIe © photo PdF 2019

Selon des plans et des techniques du XVIIIe

La restauration du fort débute alors qu'il est dans un état de délabrement avancé. Neuf communes se regroupent en association et la Chambre de Commerce et d'Industrie de Morlaix, actuelle gestionnaire, porte le projet.

La restauration faite dans les règles, permet de réaliser une cale (prévue par Vauban mais jamais construite) en 1998. Un imposant travail de maçonnerie, 190 blocs de granit sont changés, puis les menuiseries (planchers, portes et pont-levis) ainsi que les enduits formeront un chantier qui va durer huit années.

Le site est ouvert au public en 2006.

mercredi, 01 janvier 2020 Écrit par

Festival d'Histoire Vivante à la Citadelle de Belfort

Sur quatre week-ends les musées et la Citadelle de Belfort organisent leur 4ème édition d'Histoire vivante. Ce Festival va célébrer l'anniversaire de la chute du Mur de Berlin.

Histoire et Culture mélées

Les liens militaires qui unissent l'Allemagne et la ville de Belfort restent visibles dans toute la ville.

Reconstitution historique en compagnie de Vauban © Maeva Schamberger

La Citadelle de Belfort, conçue par de brillants ingénieurs comme Vauban ou Haxo pour protéger la ville, comprend trois sites ouverts à la visite, le Musée d’Histoire, le Lion de Belfort et le Grand Souterrain durant le Festival.

 

Dans le prolongement de cette 4ème édition, l'année 2020 mettra à l'honneur une autre page d'Histoire : le 150ème Anniversaire du Siège de Belfort (1870-1871).

De quoi nous laisser le temps d'y réfléchir tranquillement !

 

Lieux de cantonnement © Maeva Schamberger

 

Les 6 /7 et 20/21  juillet, et 3/4 et 17/18 Août 2019

Entrée offerte dans les musées de Belfort durant les 4 week-ends du Festival d’Histoire Vivante, de 10 h à 12 h et de 14 h à18 h

 

vendredi, 05 juillet 2019 Écrit par

Réouverture de la maison d'Alexandra David-Neel

Première femme occidentale à pénétrer dans Lhassa au Tibet

Alexandra David-Neel, décédée à presque 101 ans, laisse sa demeure remplie de son histoire et de tous ses trésors. 

Cette grande voyageuse et féministe avant l'heure fut la première femme d'origine européenne à rencontrer le dalaï lama et à effectuer un périple de 14 ans en Asie (Inde, Japon, Tibet ...) au début du 20ème siècle.

Sa secrétaire, restée vivre dans la maison, l'a fait revivre en l'ouvrant aux visites.

 

Maison d'Alexandra David-Neel © Ville de Dignes-les-Bains

Sa maison Samten Dzong, la « résidence de la réflexion » devenue musée

La ville de Digne-les-Bains, héritière principale s'est engagée à rendre hommage à Alexandra David-Neel. Ce patrimoine exceptionnel retrouve vie grâce à la restauration de sa maison, telle qu'elle était de son vivant, en y intégrant ses objets du quotidien, son mobilier hétéroclite.

Son jardin a été restitué et son musée dédié à sa vie si singulière, témoignage de ses voyages et de son indépendance exceptionnelle à cette époque.

Le jardin de roses et le verger-potager

Pas moins de 1 300 m2 pour Alexandra David-Neel qui voue aux roses une véritable passion. Elle y aimait faire de longues promenades méditatives

4 salles d'expositions retrace les grandes étapes de sa vie et de ses voyages.

Des documents inédits (photographies, correspondances...) et objets rapportés de voyages viennent appuyer le propos muséographique, de l'enfance à son dernier grand voyage en Asie.

La Maison Alexandra David-Neel compte parmi l'une  des "Maisons illustres françaises"

Le parcours se termine par la visite de la maison patrimoniale, dédiée à l'écriture et à la vie personnelle : mari, fils adoptif, amis sont présentés dans l'atmosphère originelle. Vous pourrez y retrouver des objets d'époque : masques grimaçants suspendus, bouddhas dorés illuminés par la lumière colorée des baies vitrées, grands panneaux de calligraphie chinoise éloge de la propriétaire des lieux.

« Samten Dzong » est inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis 1996. Elle a également reçu le label du Patrimoine du XXème Siècle en 2008 du Ministère de la culture et de la communication.

Visite guidée de la maison sur réservation uniquement (8 pers. max.) par téléphone au 04 92 31 32 38.

Visite complète : musée + maison en visite guidée + jardin : 8 €

Visite musée + jardin OU uniquement la maison en visite guidée : 6 €

Dignes-les-Bains

samedi, 29 juin 2019 Écrit par
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