La vie de nos monuments

La vie de nos monuments (143)

Inauguration de la Villa Viardot

Les travaux de restauration achevés, c'est l'heure de l'inauguration pour cette grande bâtisse, témoin d'une époque flamboyante.

Située à Bougival dans les Yvelines, la maison où vécut la musicienne Pauline García Viardot (1821-1910) a retrouvé son éclat du XIXe siècle.

La villa Viardot, demeure d’une immense cantatrice, pianiste, compositrice,dessinatrice, costumière,… « l’archi-musicienne » comme la nommait Franz Liszt, et la Maison de Georges Bizet, compositeur de Carmen, l’opéra le plus joué au monde. 

En 2000, grâce à madame Bénita Carteron, le baryton et musicien engagé Jorge Chaminé découvre Bougival et ses trésors oubliés, la volonté de défendre ce patrimoine musical inestimable s’impose.

Bénita Carteron et Jorge Chaminé co-fondent alors l’association des« Amis de Georges Bizet » qui sera présidée par Jean Lacouture avec Jorge Chaminé comme vice-président et Bénita Carteron comme secrétaire. 

 

Un peu d'Histoire

C’est en 1874 que Pauline, son époux Louis Viardot et leur ami l’écrivain russe Ivan Tourgueniev, ont acquis le domaine des Frênes, au sein duquel avait été édifiée, sur une colline verdoyante, une villa de style néoclassique italien. Ivan Tourgueniev fit construire ensuite un chalet que l’on appelle aujourd’hui « la Datcha».

Ambassadeurs de culture à travers toute l’Europe

Ils y résideront régulièrement jusqu’au décès des deux hommes en 1883. Très concernés par les grandes mutations de la seconde moitié du XIXème siècle, le couple Viardot et leur ami Ivan Tourguéniev reçoivent dans leurs salons les élites intellectuelles et artistiques de toute l’Europe.

La Villa deviendra un lieu d'accueil pacifique. Puis ils accueilleront leurs amis et les personnalités de l'époque à Paris, au château de Courtavenel, à Baden- Baden (Allemagne), à Bougival et même à Londres.  

 

jeudi, 21 septembre 2023 Écrit par

Réouverture du Musée de la Résistance

Le Musée va retrouver toute sa place parmi les monuments français qui comptent. Si vous avez manqué la découverte de ce lieu réouvert en début de mois lors des Journées du Patrimoine, il n'est pas trop tard pour aller le redécouvrir.

Expositions temporaires

Le temps avait laissé des traces et il était urgent de rénover le musée en l'enrichissant avec de nouvelles collections. Des visites commentées ainsi que des ateliers animent le lieu et l'exposition de la rentrée « La vie amoureuse dans l’Aube sous l’Occupation » met en valeur le résultat de collectes organisées régulièrement dans le département pour enrichir, conserver et transmettre tout le patrimoine historique de la mémoire auboise.

Rêve, Répression, Resistance

S'aimer sous l'occupation allemande

L'idée générale est de sensibiliser à un quotidien bien loin de celui d’aujourd’hui en suivant des histoires d'amour. Des lettres et des dessins de deux couples racontent dans cette période particulière les contextes différents de liens à distance entre amoureux : , un couple composé d’un maquisard qui sera prisonnier et exécuté en août 1944(échanges de courriers dans les conditions du Maquis) et un autre couple de fiancés dont l’homme était requis au service obligatoire avec à l'appui130 lettres avec des traces de la censure allemande.

 

Quatre ans de travaux et 2.7 Millions d’euros d’investissement

A l'origine, le musée voit le jour en 1971 de la volonté conjointe de l'Amicale des F.F.I. de l'Aube et des Archives Départementales de perpétuer la mémoire des combats ayant amené à la Libération du département.

Une transmission locale et nationale

Initialement, il a vocation à évoquer les actions du maquis F.F.I. Mussy-Grancey ainsi que le devenir des résistants après la Libération au sein du 131ᵉ R.I., sur les poches de l'Atlantique. Les collections locales l'enrichissent, qu'il s'agisse d'objets utilisés au maquis, de tenues de déportés politiques, ou encore d'archives familiales liées à la mémoire de l'Occupation.

Un musée-mémorial

Son implantation n'est pas anodine puisqu'il est situé à quelques kilomètres du maquis, lui-même devenu Chemin de Mémoire. Le Musée de la Résistance de l’Aube, labellisé « Musée de France », se consacre à l’histoire de la Résistance auboise tout en s'ancrant dans le monde contemporain.

L'occasion aussi de découvrir la Côte des Bar, ce coin de France situé dans l’Aube aux portes de la Bourgogne.

Exposition en cours

Rêve, Répression, Resistance

S'aimer sous l'occupation allemande

Du 1er septembre au 30 août 2024

Musée de la Resistance

6 Rue Boursault

10 250 Mussy-sur-Seine

03.53.63.00.20

 

lundi, 25 septembre 2023 Écrit par

JEP 2023 du Patrimoine religieux restauré

Restauration de l’église abbatiale de Saint-Antoine-l’Abbaye

Voici un exemple qui tombe à pic avaec la volonté affichée de restaurer le Patrimoine religieux, de toute obédience,  sur notre territoire.

Le Département de l’Isère s'implique dans la sauvegarde de son Patrimoine. Ainsi en 2016 celui-ci a proposé à la commune de Saint-Antoine l’Abbaye, propriétaire du site, de piloter un projet ambitieux.

Prenant en main la maîtrise d’ouvrage, assurant la majorité des financements (44%) aux côtés de la DRAC (40%), de la Région Auvergne-Rhône-Alpes (15%) et de la commune 1% le bilan de cette restauration est positif.

Aujourd’hui, près de 30% de la façade est restaurée. Il faut maintenant engager les nouvelles tranches (les collatéraux Nord et Sud), avant de s’attaquer au reste de l’église.

Située au cœur d’un des plus beaux villages de France, avec en arrière-plan les contreforts du Vercors, jouxtant le musée départemental qui a pris place dans l’ancien noviciat, l’église abbatiale de Saint-Antoine-l’Abbaye domine le village médiéval et les noyeraies.

Le coup de pouce de la Mission Stéphane Bern à hauteur de 500 000 euros propulse la nouvelle consultation pour la maîtrise d’œuvre qui devrait avoir lieu dans les mois à venir.

L’église abbatiale de Saint-Antoine-l’Abbaye compte parmi les 18 sites bénéficiaires du Loto du patrimoine 2023.

En Isère 

Église abbatiale Saint-Antoine-l'Abbaye
38160 Saint-Antoine-l'Abbaye

Dans la capitale

Second exemple avec l'association World Monuments Fund (WMF), basé à l'origine à New-York, celle-ci se développe et attire de nombreuses personnalités françaises impliquer dans la sauvegarde du Patrimoine.

Restauré depuis plusieurs mois avec le soutien du WMF, la chapelle Saint-Joseph dans l’église Saint-Eustache sera inaugurée aujourd'hui. Un projet mené à Saint-Eustache, en partenariat avec la paroisse et la Ville destiné à tous les publics.

A 18h samedi 16 septembre 2023

Métro Rambuteau

2 Imp. Saint-Eustache

75001 Paris

vendredi, 15 septembre 2023 Écrit par

Bilan des fouilles au château de Villers-Cotterêts

A l'heure où les Journées de l'Architecture approchent (à la mi-octobre) l'INRAP pose un bilan sur le travail de fouilles entreprises au Château de Villers-Cotterêts.

Les entrailles de Villers-Cotterêts à ciel ouvert

Avant d'ouvrir ce château royal transformé en Cité internationale de la langue française, le bâtiment dévoile ses secrets

Depuis trois ans le chantier de fouilles grouille de professionnels qui s'en donnent à coeur joie. Ce n'est pas tous les jours qu'un terrain de jeu de cette ampleur est à leur disposition !

Toute une esquadrille de professionnels au chevet du monument

47 archéologues, 24 spécialistes (bâti, céramique, jeu de paume, numismatique, terres cuites architecturales, lapidaire, archives, traitement mobilier, traitement plans et relevés photogrammétriques, etc.) et près de 350 compagnons d’une quinzaine de corps d’état différents engagés dans la rénovation du château.

Inauguration de la Cité

Le 19 octobre 2023

Journées nationales de l'Architecture sur tout la France

Du 13 au 15 octobre 2023

lundi, 25 septembre 2023 Écrit par

JEP 2023 : Le Palais de la Porte Dorée dévoile un trésor

Un week-end qui sort de l'ordinaire voilà à quoi va ressembler ces deux jours consacrés à notre Patrimoine. Ici au Palais de la Porte Dorée, un lieu restauré et fermé au public depuis 1947 sera à nouveau offert à notre curiosité: le Salon des laques

Un petit bijou

Réunissant un ensemble exceptionnel de mobilier Art déco signé par l’architecte Albert Laprad (1883-1978) et de grands panneaux de laques imaginés et réalisés par le décorateur Jean Dunand (1877-1942), cette bibliothèque vient d'être restaurée grâce au mécénat de Christian Louboutin, la Fondation Sommer et Réjane Lacoste.

LSalon des laques se trouve réinstallé dans l’espace pour lequel il fut créé en 1931

L'occasion également d'arpenter l'espace du Musée national de l’histoire de l’immigration, réouvert avec un nouveau parcours totalement repensé et l’Aquarium tropical et ses 500 espèces.  Ateliers créatifs et visites insolites complètent le programme de ce week-end pendant lequel les collections permanentes du Musée national de l’histoire de l’immigration et l’Aquarium seront en accès libre.

Des visites insolites pour tous

Visites contées, sonores ou hors les murs
 
Visite contée « Raconte-moi le Palais » (1h30)
Monument
Samedi et dimanche à 11h30
Le Palais de la Porte Dorée raconte une partie de l’histoire de France et la colonisation au travers de contes.
 
Le monde sans silence (1h)
Aquarium
Samedi et dimanche à 11h et 14h
Avez-vous déjà entendu le cri de la crevette ? Savez-vous comment on entend un son, sous l’eau ? Cette visite acoustique invite à s'immerger dans le monde sous-marin plein de surprises sonores, qui est tout, sauf silencieux.
 
Visite promenade « Sur les traces de l’Exposition coloniale » (1h30)
Samedi et dimanche à 11h et 15h
Et si on sortait du Palais ? Lors une visite promenade autour du lac Daumesnil, c'est parti pour  un  « Tour du monde en un jour »  à l’aide d’une carte, de photographies d’époque et accompagné d’un guide, à la découverte des traces de l’Exposition coloniale internationale de 1931

 

 

 

 

vendredi, 15 septembre 2023 Écrit par

La renaissance de l’observatoire du mont Aigoual

Depuis 129 ans, l’observatoire du mont Aigoual, dans le département du Gard, observe le climat ! Ce 6 juillet 2023, pour lui, une nouvelle vie va commencer. Pour les visiteurs aussi.

Après quatre ans de travaux, une des deux vigies d’Occitanie (avec le Pic du Midi) a été inaugurée. Une première en Europe pour ce « Climatographe ». Sa visite s’impose tout en bénéficiant, de son sommet à 1567m d’un panorama à couper le souffle : des Alpes aux Pyrénées, du Puy de Sancy à la Méditerranée.

En surplombant la vallée de l’Hérault et son célèbre sentier des 4 000 marches.

Retour sur le passé. L’observatoire, créé en 1894 à l’initiative de Georges Fabre, ingénieur inspecteur forestier dans le cadre d’une double opération, météorologique et Forestière. 68 millions d’arbres plantés par les cévenols. Pour restaurer les terres déboisées par l’agro-pastoralisme et lutter contre les inondations. En même temps, il s’agissait de créer un lieu où seraient observés la nature et ses phénomènes. Dans un lieu où les conditions météo peuvent être extrêmes (-28°C en février 1956 / 29,9°C en juin 2019 / rafales à plus de 300km/h / 600mm de précipitations ou 1,86m de neige en 24h / 10m de neige cumulée pendant l’hiver 1995-96 …).

De cet observatoire, occupé hier toute l’année par des scientifiques, une mine de renseignements a été enregistrée. Données météo mais aussi date du dernier loup aperçu ou celle des premières jonquilles ! A l’heure du réchauffement climatique, la géniale intuition de Georges Fabre reste d’une étonnante nécessité, lui qui affirmait « : « C’est en mettant à la disposition des décideurs les données scientifiques qui leurs font aujourd’hui défaut que les pouvoirs publics les aideront le mieux à discerner les changements qui vont le mieux dans le sens de leurs intérêts et les modes d’action les plus judicieux pour obtenir leur réalisation ». Et depuis lors, de nombreux chercheurs ont œuvré sur le mont, l’observatoire devenant une référence.  

Tout en s’ouvrant au grand public. Exposition sur la météo, à partir de 1985, centre de tests en conditions extrêmes en 1992, musée météo trois ans après, salle d’exposition temporaire et de conférence en 1999.

Et depuis cet été, un centre sur le changement climatique baptisé « Le Climatographe ». Un mot pour désigner la transformation du lieu, de son contenu et de son fonctionnement. D’abord une requalification architecturale réussie, respectant l’esprit de cette sorte de château fort protégeant des sautes climatiques tout en affichant une volonté de faire entrer la lumière.

 

Œuvre de l’agence Navech Architectes, basé à Mende, ayant réalisé l’aire du célèbre viaduc de Millau. Accompagnée par Eric Verrier et Jean-Marc Providence, respectivement scénographe et muséographe reconnus au niveau européen pour la conception d’espaces d’interprétation scientifique et technique. Il restait à Valérie Masson-Delmotte, paléo-climatologue de renommée internationale et membre du GIEC, à présider un comité scientifique riche de chercheurs, climatologues, ingénieurs et géologues.

Donnant naissance à un espace d’exposition entièrement repensé pour fournir des clefs de lecture concrètes aux visiteurs soucieux de comprendre le phénomène de changement climatique et ses conséquences. Avec des outils innovants, interactifs et ludiques, adaptés à tous les âges. Sans négliger le développement de nouvelles activités scientifiques (séminaires, résidence de recherche …).

 

Dix salles à découvrir en prenant le temps. Pour commencer un document audiovisuel sur la reforestation initiée par Georges Fabre, en étant immergé dans un environnement visuel réussi. Cartes IGN physique XXL sur les murs et au sol, hydrographique, géologique et végétale. Suivent des salles sur les paysages, l’histoire du climat. D’autres répondront aux questions inévitables : Le climat, comment ça marche ? Le réchauffement climatique, pourquoi ? Chacun pourra rêver un instant en observant les nuages projetés au plafond en découvrant des petits ou des grands secrets sur eux. Et pour les trois dernières salles, modélisations, scénarios, fresque de la renaissance écologique, impacts prévisibles, aident à imaginer l’avenir en fonction des choix que nous ferons. Laissant des possibilités d’expression aux visiteurs, post-it à l’appui.

Bref, une belle occasion d’enrichir ses connaissances, tout en incitant à la réflexion et à l’action. Aidés par des médiateurs en chair et en os. On pourra regretter qu’après le premier octobre 2023, aucun professionnel de la météo ne puisse témoigner, sur place, du travail à Météo-France. Les habitués du lieu auraient aussi aimé retrouver quelques instruments des époques héroïques de la météo. Qu’ils se rassurent. Il reste de la place près du four à pain au sous-sol, qui témoigne de l’isolement du lieu, quand les scientifiques restaient de longues périodes d’hiver, au milieu des congères !

Aujourd’hui, continueront à fonctionner une station météo automatique de 700m² et un centre d’essai climatique de 850m². Des expositions temporaires sont aussi prévues. De très belles et inquiétantes photos sur les conséquences du réchauffement climatique inaugurent le cycle. Jusqu’à la fin du mois d’octobre. Et, bien sûr, l’exceptionnel climatographe !

Guy Hébert

Pour compléter la visite, la lumineuse boutique, aux offres variées, en tentera plus d’un. Ceux qui ont oublié qu’en montant à 1567m, la météo peut réserver des surprises, y trouveront même des polaires siglées « Mont Aigoual ». Enfin, peu résisteront a la tentation de tester le bar restaurant, dont la vue de la terrasse est unique.

Infos : Climatographe du mont Aigoual 30570 Val d’Aigoual : ouvert tous les jours, de fin avril à la fin des vacances de Toussaint, de 10h à 13h et de 14h à 18h.

Tarif : 9€ et 4€ pour les mineurs de plus de 11 ans.

Autres infos pratiques : https://climatographe.fr

 

vendredi, 11 août 2023 Écrit par

Une rénovation traditionnelle en Auvergne

Les travaux de rénovation de charpente de l'ancien moulin à papier RICHARD progressent.

Au coeur de trois départements, l'Auvergne, la Haute-Loire, et la Loire, le Parc naturel Livardois-Forez est préservé et détient des trésors.

A l'image de ce magnifique bâtiment.  

La région fut l’une des toutes premières à produire du papier

 

Bien ancré dans son terroir, ce magnifique moulin témoigne de la splendeur de cette époque, début du XIVème siècle. Les propriétaires actuels en souhaitant garantir la pérennité des travaux, ont pour ambition de réaliser une rénovation traditionnelle des couvertures et charpentes (plus de 2 000m²).

Située dans le Parc Naturel du Livradois-Forez, l'ancienne papeterie va retrouver une nouvelle jeunesse

L'entreprise Mirmand en charge de cet ambitieux projet a été choisie pour son expérience. Les matériaux de construction adaptés à  l'environnement de la bâtisse, participent à une rénovation de qualité.

Dans le prolongement de cette réabilitation, suivront une exposition et différents événements dans les environs ainsi qu'au Moulin de Nouara -qui a bénéficié d'une rénovation exemplaire également- au printemps prochain 2024.

 

Un peu d'Histoire 

Construit à partir de 1663 par la famille RICHARD, la capacité du Moulin du Prat de produire en grande quantité pour l’époque et la qualité exceptionnelle de l’eau du Batifol, fait que son papier a été sélectionné comme support de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert.

Pour rappel, l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers est une encyclopédie française, éditée de 1751 à 1772 sous la direction de Denis Diderot et, partiellement, de Jean Le Rond d’Alembert.

L’Encyclopédie est un ouvrage majeur du XVIIIe siècle et la première encyclopédie française.

Lorsque l’activité de l’industrie papetière décroit au 20ème siècle, le Moulin du PRAT produit alors des tresses, puis des sous-vêtements pour l’armée.

L’activité économique de ce lieu s’éteint vers 1970.

Sujet d'étude : un travail de valorisation des grands bâtiments liés à l'accueil sanitaire et social du 20ème siècle

Dans le cadre d'une réflexion quant au futur de ce beau Patrimoine, intitulée « la Grande Échelle » le Moulin vient dêtre sélectionné parmi 6 autres sites par 35 étudiants de l'école d'architecture de Clermont-Ferrand.

Sans nul doute qu'ils y puiseront une inspiration pour leurs prochaines créations, idéalisées par la beauté et la résistance de cette architecture locale. 

vendredi, 21 juillet 2023 Écrit par

Réouverture de l'appartement privé de Marie-Antoinette

À partir d'aujourd'hui, le château de Versailles propose au public de redécouvrir un ensemble de pièces parmi les plus secrètes de l'ancienne résidence royale : les cabinets intérieurs de la Reine. 

Un lieu qui reflète le raffinement et le savoir-faire de cette époque

Résultat de plusieurs années de recherches et de restauration, cet espace intime se déploie sur deux étages du Château. L'ensemble au fil des restaurations prend forme et nous restitue une atmosphère très chatoyante.

Des pièces parmi les plus secrètes de l'ancienne résidence royale

Nous pénétrons dans l'intimité de la jeune Reine. Des trésors de savoir-faire sont déployés ici, les coloris somptueux des assises, des rideaux témoignent du raffinement de la décoration très féminine de ses appartements. 

Marie-Antoinette commença à l'aménager à partir à partir de1774. L'appartement disposé sur deux étages, se veut plus modeste ses fenêtres donnent sur de petites cours intérieures.

Le Premier étage est dédié à la souveraine

Un cabinet dit «de la Méridienne» a été reconstitué grâce au travail persévérant de recherche mené par le service de la conservation. Celui-ci a a permis de retrouver le dernier état textile de couleur lilas aux différents tons de vert qui ornait la pièce de vie sous Marie-Antoinette. La bibliothèque adjacente a été également restaurée récemment.

A proximité se trouve le grand cabinet intérieur ou cabinet doré. Marie-Antoinette y fit tendre en 1779 une soierie d'une richesse prodigieuse au décor de fleurs, arabesques et médaillons dorés, remplacée en 1784 par un nouveau décor de boiseries sculptées inspirées par l'égyptomanie naissante. Ce décor donna dès lors le nom de «Cabinet doré » à la pièce, qui a bénéficié il y a quelques années d’une restauration complète.

 

Témoignage de la perfection des arts décoratifs français à la fin de l’Ancien Régime

Jusqu’en 1788, Marie-Antoinette passionnée de décoration, elle ne cessera de transformer et d'embellir son intérieur. 

Le deuxième étage constitue un mélange entre intimité et ouverture aux proches du couple royal. On peut y admirer le Cabinet du Billard. 

Aménagé en 1779 pour accueillir ce jeu très prisé par la Cour, le cabinet du Billard fut transformé en 1787 en salon de Compagnie.

 

Un passage au fond du cabinet du billard mène vers la plus grande pièce du second étage : la salle à manger. Appelée toile au Grand Ananas, la toile de Jouy qui orne les murs et le mobilier, provient de la manufacture d’Oberkampf.

Dans cette salle à manger est aujourd’hui présentée une partie importante d’un précieux service en porcelaine de Sèvres commandé par Marie-Antoinette en 1784.

Espace intime pour la Reine, un charmant boudoir recèle des pièces d'ébenisterie précieuses, à l'exemple d'un serre bijoux à plaques de porcelaine de Sèvres, réalisé par Martin Carlin et offert à Marie-Antoinette en 1770. Ou bien encore, une table chiffonnière de l’ébéniste Adam Weisweiler.

Tous ces trésors nous sont aujourd'hui restitués et ne demandent qu'à être contemplés à nouveau.

 Au Château de Versailles

En visite guidée

Du 27 juin jusqu'au 9 juillet 2023

12 visites par jour sont programmées pour découvrir l'appartement intérieur de la reine restauré et remeublé.

Réservation sur www.chateauversailles.fr 

mercredi, 21 juin 2023 Écrit par

Soissons en lumière

Une seconde édition étoffée

 Le parcours illuminé, imaginé par Moment Factory nous guidera vers les monuments emblématiques de la ville. Durant 17 minutes l'on découvrira à travers une vidéo l'histoire de l'édifice et sa place dans la ville.

une application web gratuite : L'application, portée par la création de 5 personnages,  raconte l’histoire de Soissons. Elle permet également de guider les visiteurs à travers le cœur de ville vers les lieux animés. Cette trame narrative vient enrichir l’édition 2023 mais les spectateurs peuvent parfaitement profiter des illuminations et de la musique sans cette dernière.

 

Une animation gratuite dans toute la ville

Jusqu'à minuit, le parcours illuminé nous emmène à la découverte de 5 lieux emblématiques de la ville : le Square Saint-Pierre, le Pavillon de l’Arquebuse, la cité de la Musique et de la Danse, l’Abbaye Saint-Léger et l'hôtel de Ville.

Du 27 mai au 23 septembre 2023

Renseignements à l'Office du Tourisme du Grand Soissons

03 23 53 17 37

vendredi, 05 mai 2023 Écrit par

André Chamson, un enfant du siècle dernier. A redécouvrir dans le Gard.

La sérénité et la beauté des jardins de l’abbaye de Saint André, à Villeneuve-lès-Avignon, offrent chaque année, de début mars à fin octobre, un cadre exceptionnel à de belles rencontres musicales et poétiques ainsi qu’à des expositions en éloge à la nature.

 

En 2023, jusqu’au 14 mai, une place a été réservée à la commémoration des quarante ans de la mort d’André Chamson.

 

L’histoire de cet enfant du 20ème siècle, né à Nîmes en 1900, est présentée sous les voûtes des jardins. Imaginée et conçue par Catherine Velle, petite fille de l’écrivain, par Micheline Cellier et Valérie Mercer-Baheux. Tout est réuni dans ce lieu pour accueillir un hommage au cévenol protestant humaniste, intellectuel des années 30, romancier, poète, militant, pacifiste mais prêt à prendre les armes pour son pays, conservateur du Petit Palais, membre de l’académie française.

Avec son épouse Lucie Mazauric, n’ont-ils pas loué une petite maison dans les remparts sous l’abbaye, de 1955 à 1983, où le romancier aimait venir se détendre, entre deux pages d’écriture, en rêvant face à la vue sur le Palais des papes, de l’autre côté du Rhône.

C’est donc, en avant-première à Villeneuve suivi d’une itinérance à Nîmes, Mialet et Le Vigan, jusqu’au 30 octobre, que les amoureux des Cévennes pourront mieux connaître André Chamson.

La dernière étape se rapprochera de la maison des Bressous, sur la commune de Valleraugue, acquise en 1940 par le couple Chamson. A travers des panneaux thématiques, le visiteur découvrira le cévenol, le jeune écrivain, le poète félibre, l’intellectuel engagé, le guerrier ... L’homme qui a fait sien le mot « Register (résister) », gravé par la prisonnière protestante, Marie Durand, sur la margelle du puits de la tour de Constance à Aigues Mortes, mérite cet éclairage car ses prises de position d’alors restent d’actualité.

Dans chaque lieu d’exposition, l’accrochage sera accompagné de conférences, voire de projections, à l’exemple du film Tabusse 1949, à Nîmes, adapté du roman éponyme d’André Chamson. Autre intérêt à ces rendez-vous, la présence de Catherine Velle pour des conférences à deux voix avec Micheline Cellier, biographe de son grand-père. Elle ne le rencontra pas car elle décida d’écrire sa thèse sur l’image du camisard, d’un point de vue littéraire et historique, après sa mort. Un choix initié par la lecture de Roux le bandit, le premier roman de l’écrivain, publié en 1925.

D’autres témoins seront, à l’occasion, présents tels que Frédérique Hébrard, Nicolas Velle, respectivement fille et petit-fils de l’homme qui fréquenta Daladier, Guéhenno, Malraux, Germaine Richier, Saint Exupéry, Scott Fitzgerald … Celles et ceux qui voudront aller plus loin noteront que les archives Chamson viennent de rejoindre le Carré d’Art, à Nîmes, et qu’elles sont ouvertes aux chercheurs. En attendant, peut-être, de lire l’ensemble de son œuvre dans une prochaine édition de La Pléiade ?

Guy Hébert

A noter : Exposition, conférences et projection :

  1. Villeneuve-lès-Avignon : Exposition à l'Abbaye Saint André, jusqu’au 15 mai

  2. Nîmes : Expo Maison départementale, du 2 au 30 juin

- 3/6-11h Carré d’Art, conférence : Catherine Velle évoque son grand-père

- 12/6-18h Cinéma Le Sémaphore, projection du film 39-45-Elles n’ont rien oublié, de Germain et Robin Aguesse, avec un témognage de Frédérique Hébrard sur l’exode des chefs-d’œuvre du Louvre

- 16/6-18h30 Carré d’Art, conférence :Micheline Cellier et Catherine Velle : « André Chamson : du régional à l’international »

- 23/6-18h30 Carré d’Art, projection du film Tabusse, 1949, adapté du roman d’André Chamson. En présence de Nicolas Velle, petit-fils de l’écrivain et de son épouse Dominique

 

  1. Mialet, Musée du Désert, exposition du 12 août au 3 septembre

- 16/8-18h conférence : Michelle Cellier et Catherine Velle - « André Chamson et le protestantisme »

  1. Le Vigan, Musée cévenol, expo du 6 septembre au 31 octobre

  • 10/9-14h30 conférence : Micheline Cellier et Catherine Velle – « André Chamson, Rhodanien des deux rives »

  • 14/10-15h30 conférence : Philippe Reig, Majoral du Félibrige – « Histoire du Félibrige »

A noter également l’agenda complet de l’Abbaye Saint André : www.abbayesaintandre.fr

Contact : 04 90 25 55 95 / info@abbayesaintandre.fr

mardi, 02 mai 2023 Écrit par
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