Ménage de printemps au Musée de Flandres

En raison de la crise sanitaire. les travaux de refection au Musée de Flandres se sont vu décalés. La priorité étant de préserver les bonnes conditions de protection des toiles et de leur garantir une conservation adéquate. 

L'équipe du musée est particulièrement attentive aux oeuvres prêtées pour l’exposition La Dynastie Francken qui devrait ouvrir ses portes en septembre prochain. 

Début de chantier

Les oeuvres ont été transférées dans les réserves dont la capacité permet de les stocker sans aucun problème dans les meilleures conditions. Le musée ainsi vidé de ses collections offre une opportunité rarissime de pouvoir entreprendre un rafraîchissement de l’ensemble des salles d’exposition, travaux menés par les deux agents techniques du musée.

Le musée fête ses 10 ans cette année

A noter que le 2 juin, si le contexte sanitaire l’autorise, il sera possible de découvrir un nouveau parcours revisité et les dernières acquisitions restaurées.

Profitez de votre passage pour déambuler dans Cassel une ville typique dans laquelle se niche un patrimoine discret et charmant.

26 Grand' Place

59 670 Cassel

 

 

vendredi, 19 mars 2021 Écrit par

Rénovation des Bains municipaux strasbourgeois

Loin d'être anodines les décisions prises pour restaurer des Bains municipaux, touchent la corde sensible des habitants. Et Strasbourg n'y échappe pas. La rénovation des Bains municipaux avance bien et devrait aboutir à la fin de l'année.

Une histoire de vie monumentale, en toute intimité les habitants ont témoigné de leur attachement à ce bâtiment public chargé de souvenirs familiaux. 

Alors pour que chacun suive l'évolution des travaux, trois carnets seront publiés. Le premier « Carnet de Bains », sera diffusé début mars dans les
lieux publics, ainsi les strasbourgeois et strasbourgeoises suivront les étapes du chantier, à travers les métiers de la restauration de monuments historiques, la riche histoire du lieu et son futur après les travaux.

 

"Mettre l’ancien aux normes est un vrai challenge"

Pour accompagner la rénovation jusqu’à la fin de l’année 2021, c'est la SPL Deux-Rives, qui pilote le projet. Avec l'enjeu primordial de restaurer l'ensemble au plus proche de ce qu’étaient les Bains de 1908. 

Tout en offrant de nouvelles perspectives, (balnéothérapie, soins du corps...) et en conservant les activités liées à une piscine, il s’agit ici de livrer une installation qui préserve et valorise le lieu tout en respectant les normes actuelles.

Un projet global, pour l'adjoint au maire, situer les Bains dans leur histoire, mais aussi dans leur futur.

"Lieu de vie, de bien-être, de sport et de santé, ouvert à toutes et tous, les Bains municipaux de Strasbourg nécessitaient une rénovation respectueuse et ambitieuse à la hauteur des enjeux patrimoniaux", déclare le Docteur Alexandre Feltz en charge de la rénovation des Bains qui prend sa tâche très au sérieux.

Un lieu accessible à tous 

Il aura fallu trois ans, de la conception du projet à la remise des clés au maître d’ouvrage, la SPL Deux-Rives.

François Chatillon, architecte en chef des Monuments Historiques et Jean-Robert Guirao le directeur de projet des Bains municipaux pour Eiffage, tous deux s’assurent que la restauration des parties classées du bâtiment respecte l'œuvre originelle, ce qui est souvent délicat.

Katia La Grasta, restauratrice du patrimoine, est à l'affut du moindre détail qui permettra de se rapprocher des couleurs d'origine, de la peinture initiale, de la teinte du bois pour les cabines, un travail minutieux qu'elle tient à soigner.

 Un peu d'Histoire

Ce joyau de la Neustadt conçu en 1908,- classé au titre des Monuments historiques en 2017- sera mis en valeur par cette
rénovation tant attendue par les habitants.

Bains municipaux de Strasbourg

10 Boulevard de la Victoire

67 000 Strasbourg

lundi, 15 mars 2021 Écrit par

Renaissance pour Villers-Cotterêts

Des fouilles qui en disent long...

C'est un nouvel épisode qui s'ouvre pour la vie de ce monument français. Les dernières fouilles de l'INRAP ont dévoilées les entrailles du château. Une mise à nu impitoyable qui révèle ses secrets.

Souhaité par le Centre des Monuments Nationaux (CMN), l'importante campagne de restauration s'achève dans le château de Villers-Cotterêts.

Une autre vie commence. En 2022, le château deviendra la Cité internationale de la langue française.

Une vie de château

La fouille archéologique menée par les archéologues de l’Inrap et le service archéologique de l’Aisne aux abords du logis royal et dans la cour du jeu de paume durant l’été 2020 permet d'aborder une seconde étape. Celle-ci se déploie actuellement dans la Cour des Offices, sur une surface de 3700 m².

L'objectif principal des chercheurs aujourd'hui concerne le château médiéval, dont ni le plan, ni l’évolution au cours du Moyen Âge n’est connus.

L’âge d’or de ce jeu de balle s’étire de la fin du XVe au premier tiers du XVIIe siècle.

On sait seulement que François Ier le transforme totalement car il  prévoit d’aménager une cour centrale pour s’adonner au nouveau jeu en vogue à l'époque, le jeu de paume. De ce fait l’emplacement du château a nécessité une gestion de l’eau très précise.

 

Un peu d'Histoire

Cette résidence royale est construite en 1528 par François Ier qui y signe en août 1539 la fameuse ordonnance de Villers-Cotterêts imposant la langue française à la place du latin dans tous les actes officiels de l’administration et de la justice. Révolutionnaire !

Villers-Cotterêts est offert aux ducs d’Orléans en 1661. L’édifice devient un dépôt de mendicité en 1808. Faisant office de prison et d'hospice, il accueille, dans des conditions quasi carcérales, un millier de mendiants, de délinquants, de vieillards ramassés dans les rues parisiennes.

Transformé en maison de retraite au XIXe siècle, il est abandonné en 2015.

Un château médiéval disparu

Possession des comtes de Valois, le château de Villers-Cotterêts est, au Moyen Âge, une forteresse sans grand rôle stratégique. Ce château, arasé au début du XVIe siècle, reste méconnu des archives.

En 2020, les archéologues ont découvert ses fondations sous le logis Renaissance et ont aussi mis au jour les vestiges d’une tour carrée. Ce château démantelé – et dont les pierres retaillées ont servi à la construction du nouveau palais – était défendu par un grand fossé (large de 13-14 m et profond de 6,5 m). Un autre grand fossé protégeait la basse-cour médiévale.

Les équipes de l'INRAP ont mis au jour de nombreuses fosses, un puisard et des latrines et au centre, un grand bâtiment. De plan rectangulaire, long de 18 m et large de 5 m, il comprend au moins trois pièces.

Daté de la fin du Moyen Âge sa fonction reste pour l’instant inconnue. Au nord de la basse-cour, l’espace est occupé par des niveaux de circulation en calcaire, et un système hydraulique composé de caniveaux en pierre et d’une conduite d’alimentation en plomb.

Les aménagements du château de François Ier

Avec Villers-Cotterêts, François Ier érige une demeure royale au coeur du Valois et de la forêt giboyeuse de Retz qui s’inscrit dans son grand programme de construction de châteaux royaux. 

La fouille a remis au jour les murets soutenant des galeries connues plans et gravures des XVIe et XVIIe siècles et situées le long des murs des Offices. Les archéologues ont également exhumé une canalisation en terre cuite glaçurée participant du système d’adduction d’eau et qui, venant de la forêt, alimentait le château, les fontaines (sur les plans anciens) et son fossé sec. 

Le jeu de paume de François Ier

La cour de l’ancien logis de François Ier accueillait un jeu de paume connu grâce au plan réalisé par Jacques Androuet du Cerceau vers 1570. 

Celui de Villers-Cotterêts est ceinturé par les façades de la cour centrale, bordées de galeries. Les rebonds spectaculaires des esteufs (balles) sur ces parois, exigeaient de la part des participants une grande dextérité qui « épate la galerie ».

Les archéologues ont mis au jour le radier de pierre, initialement couvert par un dallage de terre cuite que l’on appelle le « carreau » (d’où l’expression « rester sur le carreau »). Au centre de la façade est, le mur présente un biseau, nommé tambour, qui permet de surprendre l’adversaire en produisant des rebonds aléatoires.

Parmi les cinq jeux de paume ayant fait l'objet d'une fouille archéologique en France, celui de Villers-Cotterêts est le plus ancien. Il appartient à une époque où les règles et l’architecture du jeu commencent à se fixer.

Les trois jeux de paume précédemment mis au jour par l’Inrap à Versailles (celui de Louis XIII), Marseille et Rennes datent du XVIIe et XVIIIe siècles.

Les restructurations du XVIIIe siècle

En 1661, Louis XIV offre ce château royal à son frère, Philippe d’Orléans. Les ducs d’Orléans le transforment en un lieu de fêtes. Les travaux des XVIIe et XVIIIe siècles sont importants : un escalier monumental lie le logis royal aux jardins nord, une salle de bain est construite, les galeries de la cour des Offices disparaissent, un nouveau jeu de paume est créé dans une longue aile sur le côté est et de grandes canalisations en terre cuite, enrobées d’un mortier hydraulique rose, sont installées dans le terrain.

Elles sont orientées vers le sud-ouest, permettant très vraisemblablement d’alimenter en eau le réservoir de la ville, alors que d’autres semblent passer sous le porche d’entrée du château.

 

Quand l'archéologie nous raconte une Histoire comme celle-ci on est impatients de conaître la suite...

jeudi, 11 mars 2021 Écrit par

Rendez-vous avec Josephine Baker pour la Journée des Femmes

Une Histoire transmise avec intelligence

Si vous n'avez pas eu la chance de visiter le Château des Milandes, la demeure de notre Joséphine Baker nationale, sachez que nous aurons droit à une séance de rattrapage le 8 mars prochain dans l'émission Secrets d'Histoire présentée par Stéphane Bern.

L'émission ne pouvait pas mieux porter son nom car il y a tant à découvrir ! 

Une belle opportunité pour se replonger dans le conte de fée que Joséphine préférait Cendrillon, car elle a trouvé le château de ses rêves !

A l'occasion des Journées du Patrimoine l'année passée, la propriétaire actuelle, Angélique de Saint-Exupéry nous avait ouvert la porte de la chapelle du château et fait découvrir les trésors qu'elle abrite.

La chapelle castrale récupérée par la commune

Après avoir loué le château des Milandes durant dix ans, conquise, Joséphine l'achète et s'y marie en 1947.

Et c'est en 1956 que l'administration de l'époque lui apprend que la chapelle n'est pas incluse dans l'acte d'achat du château mais reste dans l'escarcelle de la commune, très étonnant quand on constate la disposition du monument sans doute conçu pour les cérémonies dédiées au château.

 

Une femme de caractère

Joséphine, attachée à cette chapelle, n'aura jamais gain de cause pour la conserver mais avec l'héritière de coeur d'aujourd'hui, cette personnalité a la générosité légendaire peut être heureuse de savoir que sa chapelle dont elle ignorait les trésors cachés, se révèle enfin !

Très dynamique et amoureuse des lieux, la jeune femme met toute son énergie dans un travail de fouilles, jamais entreprises auparavant.

Un bijou au féminin

On ne manquera pas ce rendez-vous grâce à la personnalité de cette femme hors-norme au destin incroyable dont le lieu a su conserver son aura, entretenu avec bienveillance

Un peu d'Histoire

Née en 1906 à Saint-Louis, dans le Missouri, aux États-Unis, Joséphine Baker décède en 1975 à Paris . Chanteuse, danseuse, actrice, meneuse de revue, résistante, militante anti-racisme, elle vécut au château des Milandes de 1937 à 1969.

C'est par une belle coincidence qu'elle découvrit son havre de paix. Lors d'une traversée sur le bateau Le Normandie en 1935-1936, Joséphine rencontre le Docteur Malès  qui revenait de New-York celui-ce ne tarit pas d'éloges sur son château en Périgord,et l'invite à venir quand elle le voulait.

Tout la menait aux Milandes !

En 1937, Claude Menier (le célèbre chocolatier, ami de Joséphine) l'emmène aux Milandes car ce sont aussi des connaissances à lui. Et là Joséphine tombe amoureuse du château. 

De l'Humanisme avant tout

Le lieu idéal pour mener à bien son projet de « tribu arc-en-ciel »

Elle y élèvera ses 12 enfants de toutes origines adoptés aux quatre coins du monde. Le rêve cher à son coeur était de prouver au monde entier que des enfants d’origine et de religion différentes pouvaient vivre dans la paix et dans la joie, pour elle il n’y avait « qu’une seule race, la race humaine ».

 

Secrets d'Histoire

Lundi 8 Mars Sur France 3

 

Château des Milandes

24250 Castelnaud-la-Chapelle

05.53.59.31.21

lundi, 01 mars 2021 Écrit par

La Demeure d'Arsène Lupin se visite

Tout vous saurez tout sur la vie du célèbre gentleman cambrioleur et son auteur Maurice Leblanc, originaire d'Etretat,dans la superbe demeure décorée à l'époque du célèbre héros de la station balnéaire.

Les aventures d'Arsène Lupin prennent vie au Clos Lupin

C'est dans une atmosphère romanesque, particulièrement bien laissée dans son jus, les amateurs apprécieront que l'on explore tout l'univers mystérieux des romans 

 

Un peu d'Histoire

Magnifique demeure normande, le Clos Lupin est resté tel que Maurice Leblanc l'a connu. A l'ombre d'un parc à deux pas de la mer celle qui tenait lieu d'inspiration mérite que l'on s'y attarde.

Un auteur prolixe

Entre 1905 et 1939, Maurice Leblanc écrivit soixante aventures d’Arsène Lupin. Beaucoup de ces aventures, surtout les plus énigmatiques, possèdent pour cadre ce que Maurice Leblanc a lui-même appelé le « triangle cauchois », ou « triangle d’or ». Un triangle géographique dans lequel Maurice Leblanc a d’ailleurs passé la majorité de sa vie.

En 1955, Raymond Lindon, maire d’Étretat, ami de Maurice Leblanc, publie sous le pseudonyme de Valère Catogan Le Secret des rois de France. Il prétend dans ce court essai que le roman L’Aiguille creuse possède un sens caché qui dissimule un secret historique.
L’ouvrage est aujourd’hui épuisé et introuvable.


La falaise de la Côte d’Albâtre, du Havre au Tréport, recule chaque année, en moyenne,d’environ vingt et un centimètres. La plupart des accès à la mer, échelles, escaliers, souterrains construits patiemment par les hommes depuis des siècles, ont aujourd’hui disparu, sont inaccessibles ou interdits au public.

Des visites guidées vous ammèneront au creux de la falaise la cachette d'Arsène imaginée par Leblanc.

 

A visiter dès que l'ouverture sera annoncée pour une halte inattendue dans la station balnéaire.

lundi, 22 février 2021 Écrit par

Animation de la Citadelle Miollis

La Citadelle Miollis restituée aux Ajacciens

Dans le cadre du projet d'envergure de la valorisation d'un monument emblématique d'Ajaccio, et de sa prochaine ouverture au public, trois appels à création sont lancés, une projection dans le futur à laquelle il est possible de postuler dès maintenant.

La Ville d’Ajaccio et la SPL, avec l’appui de Manifesto, agissent pour des premières actions dès le printemps 2021.

Premier appel aux artistes :  Prise d’Assaut » : Une résidence de création d’arts visuels.*

Seconde demande : commande photographique en partenariat avec le Centre Méditerranéen de la Photographie*

Le troisième appel concerne l'animation de la Citadelle : La découverte nocturne de la Citadelle

 

A Ajaccio, la Citadelle ravivée

Située en plein coeur de la ville, comme un îlot, sa construction date de 1492. Ancrée dos à la mer et à la cité, elle sera pour la première fois ouverte au public cet été. 

Un projet ambitieux d’aménagement de ce haut lieu historique et patrimonial.

Et pour se l'approprier entièrement, le public est le bienvenu pour assister à sa transformation. Le chantier permettra de montrer le lieu dans son essor. Acquise en 2019, la municipalité souhaite dynamiser le lieu en faisant appel à l’Art pour permettre d’animer la Citadelle et ouvrir ce nouveau quartier de la Ville à tous. La SPL Ametarra, chargée d’aménager le site,mène à bien le projet urbain aux côtés de la Ville, dans une logique de continuité avec le réaménagement de la ville Génoise.

 

Demain une Citadelle nouvelle

Dès l’été 2021, un premier programme verra le jour avec l'ouverture d’une maison du projet – « Maison de la Citadelle » –, des créations et résidences in situ et des événements qui animeront la première saison de l’« Été de la Citadelle », concerts, performances, installations, bals populaires, ..

Espérons que la crise sanitaire ne viendra pas mettre des bâtons dans les roues de ce projet et qu'il poursuivra son Histoire car ici "Nous racontons la Citadelle"

 

 

Appels à candidature

1er 

Date limite pour la transmission du dossier de candidature : 9 mars 2021
Sélection des 3 artistes finalistes : 19 mars 2021
Rencontre entre les 3 artistes finalistes : 30 mars 2021
Sélection de l’artiste lauréat(e) : 30 avril 2021
Période de conception et de réalisation in situ : Mai-août 2021
Fin de la résidence et présentation de l’œuvre au public : fin août 2021.

2ème

Date limite pour la transmission de l’offre : 16 mars 2021
Sélection du ou de la photographe lauréat(e) : 23 mars 2021
Remise de la série : 15 juin 2021

3ème et dernier appel

Date limite pour la transmission du dossier de candidature : 1er mars 2021
Analyse des candidatures : 1
er mars – 15 mars 2021
Sélection du projet lauréat et signature de la convention : 
Mi-mars 2021
Période d’occupation à la Citadelle : du 21 juin au 30 septembre 2021

Les différents cahiers des charges sont à retrouver en ligne :
www.ametarra.fr
www.manifesto.paris

 

 

mardi, 02 février 2021 Écrit par

101 épopées de la construction française-Jalons du patrimoine bâti

Quatre spécialistes brossent une épopée de la construction française

 

Il fallait écrire l’épopée de la construction française. Quatre professionnels et témoins de la construction française l’on fait. Xavier Besançon, Daniel Devillebichot, Laurence Francqueville et Max Roche ont retenu 101 jalons. De 30 ans avant J.-C. à 2030, des voies romaines au futur Grand Paris. Ils ont réussi ce qu’ils souhaitaient.

En tout premier lieu, transmettre de quoi s’émerveiller et peut-être donner naissance à des vocations.

 

Leurs choix sont pertinents. La curiosité est renouvelée à chaque double page. Une iconographie satisfaisante et de petits textes courts ne lassent pas. Les auteurs ont opté pour une présentation chronologique. Naturellement. 50 entrées se situent avant 1900, 50 après et la 101ième est en cours de réalisation. Tout le patrimoine bâti est abordé, à travers les siècles.

 

Exemples à l’appui. Ponts, bastides, maisons et villas, châteaux et églises, abbayes et cathédrales, ouvrages de Vauban, routes et tunnels, canaux et chemins de fer, ouvrages hydrauliques et barrages, métros et aéroports. Avec également les grands principes constructifs, roman, ogival, classicisme français, urbanisme Haussmannien et villes nouvelles. Sont traitées également de grandes innovations, françaises en particulier. De l’invention de l’ogival au béton précontraint et post-contraint en passant par les premières écluses, le premier barrage, le ciment artificiel et le béton armé. Ou les grands progrès, naissance de l’électricité, adduction d’eau et assainissement.

Les auteurs montrent bien que si chaque réussite est souvent le fruit d’un travail d’équipe, certaines sont liées à des hommes exceptionnels. Depuis quatre décennies, trois françaises sont citées. Faut-il donner des noms, des prouesses ? Non, découvrez chaque jour l’un d’entre eux, l’une d’entre elles. Une dizaine concerne la construction française hors de l’Hexagone.

 

101 jours où votre curiosité sera satisfaite. 101 raisons de dire « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ». Une citation dont l’auteur n’est pas attesté. Inutile d’avancer un nom. Par contre je peux témoigner que, lors d’une visite guidée, Marc Mirmam, l’architecte de la nouvelle gare TGV « Montpellier Sud de France », a glissé « Ce que j’aime faire, c’est ce que je ne sais pas faire ». Un esprit qui préside aux grandes réussites. Et qui traverse 2000 ans de construction française !

Guy Hébert

 

Besançon Xavier, Devillebichot Daniel, Francqueville Laurence et Roche Max, 2021, 101 épopées de la construction française-Jalons du patrimoine bâti, Paris, Editions Eyrolles. 223pages. 20€.

jeudi, 14 janvier 2021 Écrit par

Prochaine Restauration à Strasbourg

Malgré la pandémie, les travaux se poursuivent c'est le cas pour la cathédrale de Strasbourg

 

En effet, le portail Saint-Laurent situé côté nord de la cathédrale de Strasbourg, va se parer d’un échafaudage habillé d’une bâche imprimée à l’image de ce chef-d’œuvre de l’art gothique flamboyant.

Les premières analyses de la façade mettent d’ores et déjà en évidence des altérations de types fissures, détachements, efflorescences, etc.

 

Un nouveau chantier de conservation-restauration

La mise en place de cet échafaudage se poursuit jusqu'au 4 décembre 2020, permettra de compléter les études in situ et d’établir les cartographies qui identifieront l’ensemble des altérations, la datation des pierres, la polychromie des grès de restauration cela permettra d'établir un projet de restauration et une proposition de travaux.

Ces travaux de conservation-restauration débuteront au printemps 2021 pour une durée de trois ans. Le montant total des travaux conduits et financés par la Fondation de l’Œuvre Notre-Dame est estimé à environ 2,34 millions d’euros.

Le portail Saint-Laurent est édifié entre 1494 et 1505 sous la direction du maître d’œuvre Jacques de Landshut. L’Œuvre Notre-Dame est au sommet de sa notoriété lorsqu’elle fait appel aux deux sculpteurs de renom Conrad Sifer et Jean d’Aix-la-Chapelle qui réaliseront le programme iconographique, dont une partie sera détruite à la Révolution.

Le portail Saint-Laurent a donné lieu à plusieurs restaurations antérieures, principalement au début et milieu du XXe siècle.

mercredi, 11 novembre 2020 Écrit par

L’histoire du quartier Lepic, celle de la Halle Tropisme

Au-delà des portes ouvertes à La Halle Tropisme, singulière est l’histoire du lieu où elle est implantée.

Ainsi que son devenir, à l’horizon 2025. A cet endroit, l’armée avait acquis, en 1887, un champ de manœuvre. Jouxtant ce terrain, le domaine du Mas de Cotte fut récupéré par elle, en 1902, à la suite d’un échange avec ses casernes du quartier des Beaux-Arts. Dix ans après la transaction, la caserne Lepic vit le jour. Rebaptisée caserne Guillaut en 1947. Une véritable cité militaire commença à se construire à l’intérieur de hauts murs. Apparurent ainsi une zone de vie et une zone atelier. Dans la première, deux grands bâtiments majeurs, Lorraine et Bretagne, furent édifiés pour loger des militaires. Un troisième fut érigé pour accueillir l’état-major. S’ajoutèrent un grand gymnase, une infirmerie, une chapelle, une salle de cinéma de 500 places. Quant à la partie ateliers, elle regroupa plusieurs structures : entrepôts pour l’armurerie, l’habillement. Et un hangar de 4 000 m² abritant un garage avec des équipements pour la mécanique, la menuiserie…

C’est sous cet immense toit que la Halle Tropisme a déployé ses différents espaces, dont une série de boîtes pour accueillir ses entrepreneurs. En 1962, un groupement de l’Ecole Militaire d’Infanterie, chargé du perfectionnement d’officiers d’active et de réserve s’installa à Montpellier, venant de Cherchell, en Algérie. Il faudra cependant attendre 1967 et les années suivantes pour que la cité militaire prenne toute son importance. Due à la création de l’Ecole d’Application de l’Infanterie (EAI) à Montpellier, résultant de la fusion de l’Ecole d’Application de l’Infanterie basée dans la Sarthe avec l’Ecole d’Infanterie montpelliéraine.

 

Dans les années 70, un musée de l’infanterie a ouvert ses portes. Pendant que sur une sorte de champ libre d’accès, plus de 20 ha furent clos et reliés à la caserne par un pont, dit de Palikao. Pour tout savoir, ce nom évoque la Chine et la victoire des troupes anglo-françaises lors de la seconde guerre de l’opium, en 1860. S’en suivirent la construction d’un centre d’instruction, agrandi en 2003, avec médiathèque, salles de cours, deux amphithéâtres et mess des officiers.

Quant aux espaces verts, baptisés Parc Montcalm, ils accueillirent un bâtiment d’habitation, chambres, logements et d’importants équipements sportifs. Piste d’athlétisme, terrains de tennis, de volley, de basket, de hand, piscine. Et pour le général, une villa.

 

En 2010, le déménagement de l’Ecole à Draguignan sonna la mort de cette cité ayant vu vivre et travailler plus d’un millier de personnes. La ville de Montpellier acheta alors terrain et caserne. Ouvrant dès 2011 le parc Montcalm aux montpelliérains. Et lançant des appels à projets.

Depuis 2013, l’architecte François Percheron travaille sur l’EAI. Il explique sa sélection et son projet. « Pour compléter la sensibilité architecture de mon agence, on s’est associé à un cabinet hollandais à sensibilité paysagiste.

 

On a proposé un plan guide pour faire naître du logement et des activités ». Une sorte de ville créative pouvant vivre en autonomie commence à prendre corps, suivant l’idée de son architecte « Nous avons proposé de construire le quartier sur le déjà là, avec son histoire, ses bâtiments, ses structures ». En 2019 fut inauguré La Halle Tropisme dans l’ancien garage de l’armée et ses ateliers. Les Bâtiments Lorraine et Bretagne deviendront des appartements, avec la création de loggias prises dans le volume existant. L’école élémentaire Jeanne Moreau a déjà ouvert ses portes. Et deux mille logements sont programmés à terme.

 

Le cinéma conservera sa vocation, sa chapelle transformée en crèche, son mur d’enceinte conservé en y aménageant des percements. Un plan en constellation prévoie des espaces publics de qualité. Dans l’immédiat, un campus à l’américaine va bientôt ouvrir ses portes à l’ESMA (Ecole Supérieure des Métiers Artistiques) et va animer le lieu.

Avec au pied un futur un arrêt de la 5ième ligne de tram. « Un projet sur dix, quinze ans » conclut l’architecte. On peut imaginer un avenir radieux, pour le quartier et La Halle Tropisme !

 

Guy Hébert

vendredi, 23 octobre 2020 Écrit par

La Halle Tropisme un lieu à investir

Dans le respect des gestes barrières, masques et distanciation

 

Découvrir 4 000 m² de créativité à « La Halle Tropisme » de Montpellier                                                                                                                            

Derrière l’appellation « Tiers lieu », désignant de nouveaux lieux pour de nouveaux usages, se cachent souvent des réalités très différentes. Et des histoires singulières. L’ouverture des portes des tiers lieux labellisés d’Occitanie, du 5 au 10 octobre, offre l’occasion de découvrir La Halle tropisme de Montpellier, située à 1 500 m du centre historique. Plein de surprises à la clef. Partage et convivialité garantis.

Jugez-en !  Depuis janvier 2019, la halle tropisme, grande friche culturelle et artistique, est tout à la fois un lieu de spectacles et de vie, un restaurant avec une programmation culinaire, un marché, un village collaboratif de plus de 200 entrepreneurs. Un éco-système réunissant des professionnels du champ des industries créatives et culturelles.

4 000 m² disponibles, avec des espaces ouverts à tous. Grande scène, galerie d’expositions et de performances, espaces polyvalents, salles de réunion et de formation, pôle bien-être. Et pour les  enfants, la station Trokids. Le tout associé à un café-restaurant imaginatif, avec son immense terrasse bien utilisée dans une région où le soleil n’est pas compté. Accueillant aussi bien une cuisine d’été, un jardin, un bus pour les enfants, un terrain de pétanque. Et même un poulailler ! Pas de problème pour garer voitures, poussettes, vélos et patinettes… 

Evènements, animations régulières d’un éclectisme foisonnant et d’une créativité débordante, portés par la coopérative Illusion et macadam, centre de formation culture et création. Plus de 110 000 visiteurs en une année pour près de 400 manifestations culturelles. Un programme à la Prévert : festival d’inauguration ayant réuni 15 000 spectateurs, final de la marche pour le climat, festival Métropolisme sur la ville de demain… Mais aussi rendez-vous récurrents : brunch et bal du dimanche, ateliers de dessin du samedi, marché de producteurs locaux du jeudi… Ou encore : tango tropisme, conférences technologiques et ateliers d’architecture pour les petits, brasucades géantes, huîtres essentielles pour des apéros super iodés … Rien n’est exclu dans la programmation. Comme à l’époque où l’armée occupait ce terrain, aux beaux jours de l’Ecole d’Application de l’Infanterie, le père Noël descendra peut-être bientôt en parachute !

 

Des rendez-vous sont organisés pendant la semaine portes-ouvertes. Pour découvrir activités,  équipes et savoir-faire : télétravail, conception/fabrication numérique 3D, coworking, travail sur le textile, le bois, le plexi. Nombreuses propositions pour apprendre à faire soi-même. Deux visites sur réservation sont prévues le 7 octobre. A 11 h, les professionnels des industries créatives et culturelles découvriront les services de la Halle Tropisme et ses projets.  A 14h30,  le public  fera connaissance avec ce tiers-lieu, son histoire, sa programmation et ses offres. D’autres rencontres plus ciblées sont annoncées le 6 et le 8. Mardi de 9h30 à 11h, Frühstück lab – petit déjeuner pro sur le thème : mieux accueillir les publics en insertion.  Et jeudi  8/10 de 17h à 20h, on pourra faire son marché circuits courts.

Une occasion à ne pas manquer pour appréhender ce nouvel environnement social, venant de l’anglais Third Place. Où on peut entreprendre, travailler et vivre autrement.

Guy Hébert

Infos pratiques

La Halle Tropisme, 121 rue Fontcouverte, 34 000 Montpellier

 04 60 04 08 10 

Agenda complémentaire du 5 au 10 :

Le 5 à 20h, un spectacle de Mathilde Monnier et Olivier Saiollard, dans le cadre de Montpellier Danse.

Le 8, de 12h30 à 13h30, cross training avec la plateforme en ligne JYMIZ.

Le 9, de 19h à21h, un jeune vélomobiliste parle de Time for the planet : Sauver le monde par l’entrepreneuriat.  

vendredi, 23 octobre 2020 Écrit par
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