Echos du Patrimoine

Echos du Patrimoine (284)

Une étoffe d'or à admirer à Autun

Récemment fouillés, une des tombes et son cercueil de plomb de la nécropole d'Autun (datée du IVe siècle), recelaient les vestiges d’une grande étoffe teintée de pourpre et tissée de fils d'or.

Parmi ces merveilles, un fragment est exceptionnellement présenté au public lors de l’exposition « D’un monde à l’autre, Augustodunum de l’Antiquité au Moyen Âge ».

Des trésors enfouis

En Saône-et-Loire, une partie de la nécropole située à proximité de l’ancienne église paléochrétienne de Saint-Pierre-l’Estrier, plus de 230 tombes ont été dégagées.

Un tissu d’or et de pourpre

Elles ont livré des objets exceptionnels : des bijoux en or, des épingles en jais et en ambre et un exceptionnel vase diatrète. L’une des tombes, un cercueil de plomb daté du IVe siècle, recelait les vestiges d’une grande étoffe teintée de pourpre et tissée de fils d’or. 

Le tissu d’or est probablement l’une des plus grandes pièces antiques retrouvées à ce jour. Il est fabriqué à l’aide de fils constitués d’une âme en matière textile autour de laquelle s’enroulent des lamelles en or. Fortement dégradé par les infiltrations répétées à l’intérieur du cercueil, il ne présente aujourd’hui quasiment plus de matière organique et seuls les fils d’or sont conservés. Certains échantillons sont d’une extrême finesse avec 100 fils par centimètre (soit un diamètre de 100 microns par fil) et des lamelles d’or d'environ 300 microns de large).

Ces fils d’or attestent d’un tissu luxueux réalisé avec précision et minutie. La présence de motifs curvilignes témoigne de l’utilisation de la technique de la tapisserie, les bandes de tissu en fil d’or étant incorporées à une étoffe teinte à la pourpre.

Les motifs qui apparaissent sur ces bandes sont toujours en cours d’analyse. Ils dessinent des éléments géométriques et courbes correspondant probablement à un thème végétal et floral.

Un textile complexe à préserver

La tombe 47 comprenait un cercueil en plomb comblé par de la terre sur une quinzaine de centimètres. Elle ne contenait plus d’ossements, décomposés, mais des fragments de textile tissés d’or et teintés de rouge y ont été retrouvés.

Le tissu d’or recouvrait toute la superficie du cercueil en plomb à l’exception de la tête. Pris dans la terre, il a été prélevé dans cette gangue dans son intégralité. Les mottes de terre, découpées directement dans la sépulture, ont été rapidement placées dans un environnement réfrigéré afin d’éviter le développement de moisissures et la dégradation des fibres textiles.

Elles ont fait l’objet d’une tomodensitométrie (technique d’imagerie médicale paramétrée pour l’archéologie) au laboratoire Cetso à Rennes afin de visualiser à travers la terre les restes textiles et préciser leur protocole de fouille.

Impossibles à dégager à l’état humide, les mottes ont ensuite été soumises à un séchage lent, pendant un an, afin d’éviter les dégradations induites par un choc thermique trop violent. Présentes sur le projet dès la fouille, les spécialistes des textiles ont ensuite débuté le dégagement du tissu.

 Une exposition qui vaut le détour par le travail exceptionnel accompli autour de cette découverte majeure.

 A voir

Du 17 juin au 30 septembre 2022 

 "D’un Monde à l’autre Augustodunum de l’Antiquité au Moyen Âge"

Tarif période d’exposition : 7,50 € – Réduit : 5,50 €

Au Musée Rolin

3, rue des Bancs
71400 Autun

03 85 54 21 60

 

lundi, 17 octobre 2022 Écrit par

Le voyage en Italie de Louis Gauffier au Musée Fabre

Découvrir le peintre Louis Gauffier et retrouver l’Italie du XVIIIe, à Montpellier

« Le voyage en Italie de Louis Gauffier », le musée Fabre de Montpellier se devait de monter cette exposition, en collaboration avec le musée Sainte Croix de Poitiers, ville de naissance de ce peintre du mouvement néoclassique (1762-1801). La première rétrospective dédiée à cet artiste. Initiative justifiée à plus d’un titre. Et un hommage remarquable aux beautés de l’Italie.

A voir avant le 4 septembre.

 

Première raison, l’amitié liant François-Xavier Fabre, créateur du musée éponyme, à Louis Gauffier. La présence de trente peintures et dessins de Louis Gauffier dans les collections montpelliéraines justifie aussi ce choix. Le talent de cet artiste, également. Lauréat du Grand Prix de l’Académie à l’âge de 22 ans, son succès ne se démentira pas jusqu’à sa disparition précoce, en 1801. Ultime intérêt, et non des moindres, l’exposition met en valeur la tradition du Grand Tour, ce voyage qu’artistes et aristocrates se devaient de faire dans la péninsule, à cette époque.

Ce prix lui permit de s’installer à Rome pour un séjour de quatre ans, financé par le roi. Avec frénésie, il dessina la ville, ses architectures, ses scènes de rue. Les visiteurs pourront laisser libre cours à leur imagination pour compléter certains dessins sur une table numérique. Ce fut aussi l’époque de ses compositions inspirées par la Bible et l’histoire antique, appréciées par le public romain. Son installation à Florence jusqu’à sa mort, avec sa femme Pauline, lui ouvrit d’autres horizons.

Un accrochage pertinent que le Ministère de la culture et de la Communication a reconnu d’intérêt national. Grâce à des prêts exceptionnels de musées français (Louvre, château de Fontainebleau) et d’autres prestigieux du monde entier (Edimbourg. Cambridge, Stockholm, Philadelphie, Mineapolis, San Francisco, Melbourne). Ainsi que d'autres institutions et collectionneurs. Permettant de réunir quelques 130 d’œuvres qui témoignent de la notoriété de cet artiste français.

Dès le début de l’exposition, une révélation, le tableau La Cananéenne aux pieds du Christ, qui valut à Gauffier le grand prix de l’Académie. En parallèle avec le même prix obtenu par Jean-Germain Drouais, l’élève favori de Jacques-Louis David. Suivent des tableaux d’histoire, des peintures ou des dessins de plein air, ainsi que des portraits. De quoi apprécier toutes les facettes de cet artiste original à la sensibilité visionnaire et préromantique. Ainsi que ses émules, ses camarades et ses clients.

Le durcissement de la Révolution française l’amena à quitter la villa Mancini, siège de l’Académie de France. Accompagné de François-Xavier Fabre, il vint s’installer à Florence, suite aux émeutes anti-françaises de février 93. Il y devint le portraitiste attitré d'une clientèle cosmopolite, appréciant la neutralité de la Toscane, alors que l'Europe entrait en guerre contre la France. Ces voyageurs, souhaitant garder un souvenir de leur périple aimaient apparaître, en pied, dans des paysages illustrant les monuments de florence. Donnant naissance à des tableaux intimistes de petit format. Le plus fidèle de ses clients fut Thomas Hope, héritier d'une riche famille de banquiers écossais établis aux Pays-Bas. Une occasion de découvrir ce personnage ayant donné naissance au style Regency, lors de son retour à Londres.

La Campagne d'Italie de Napoléon et l’occupation française de la Toscane entrainèrent le départ des voyageurs du Grand Tour. Fréquentant alors ses compatriotes, Louis Gauffier mit en scène plusieurs personnages dans des attitudes naturelles illustrant des valeurs familiales, genre anglais désigné par Conversation piece (Tableaux de conversation).

Malgré une vie trop courte, Louis Gauffier fut tout de même un précurseur dans l’art du paysage. Les quatre tableaux peints en 1797 après un voyage à Vallombrosa, à une trentaine de kilomètres de Florence, en témoignent. Ils sont accompagnés de leurs esquisses et études, réalisées in situ. Réunis pour la première fois. A la veille du romantisme, l’artiste faisait du paysage le reflet d’un état d’âme, le souvenir d’une visite mémorable teintée de nostalgie. Une sensibilité promise à un bel avenir, pour tout le XIXe siècle.

Passionnant de découvrir ce peintre et l’Italie de la fin du XVIIIe.

Guy Hébert

Exposition "Le voyage en Italie de Louis Gauffier"

Jusqu'au 4 septembre 2022

Du mardi au dimanche, de 10h à 18h.

A partir du 8 juillet :

  • visite guidée du mardi au dimanche, à 16h

  • visite en famille, dès 2 ans, les mercredis, vendredis et samedi, à 10h30.

Autres propositions : ateliers de pratique artistique, ateliers d’écriture théâtrale, visites couplées au jardin des plantes, projection cinématographique, fiche-jeux en autonomie …

Musée Fabre

39 boulevard Bonne Nouvelle

34 000 Montpellier

04 67 14 83 00 

mardi, 30 août 2022 Écrit par

La collection de Madame Grès aux enchères

Un évènement dans l'Histoire de la Mode

120 créations haute couture de Madame Grès se présentent aux enchères. L'occasion de se replonger au coeur de l'élégance française. Cette collection, issue des archives personnelles d’Alix Grès, sa petie fille, est restée pour l’essentiel intacte. Protégée, entretenue et conservée avec passion par la Maison Quidam de Revel.

Ces 120 pièces sont pour la majorité, des prototypes des collections. Du drapé iconique aux créations architecturées des années 70, l’exposition et la vente vont marquées une page unique dans l’histoire de la mode.

"Madame Grès, entre Ombre et Lumière, Bourgoin-Jallieu" première exposition retraçant l’histoire de la Maison Grès

Tous ces prototypes ont été exposés de juin 2004 à janvier 2005 au musée de Bourgoin-Jallieu. Toutes les œuvres présentées pour cette vente, sont restées depuis leur création jusqu’à la fermeture de la maison en 1988 entre les mains d'Alix Grès.

Après son décès en 1993, plusieurs ventes sont organisées chez Christie’s, la dernière sera finalement annulée.

 

La collection est cèdée à la Maison Quidam de Revel, Emmanuelle et Philippe Harros gardent alors précieusement entre leurs mains ces malles remplies de trésors. Lors de la rétrospective du Palais Galliera Hors les murs au musée Bourdelle en 2011, Olivier Saillard sollicite le prêt de certains modèles.

Des années 40 aux années 80

Une nouvelle vie va s'offrir à tous ces modèles iconiques 

Vente

Jeudi 7 juillet 2022

A 14h30

Exposition du dimanche 3 au mercredi 6 juillet

De 10h à 18h

Cornette de Saint Cyr 6, avenue Hoche, 75008 Paris

vendredi, 01 juillet 2022 Écrit par

Des carnets de voyage préemptés pour le Musée Champollion

Pour souffler sa première bougie et pour célébrer le bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes, voilà une acquisition remarquable qui vient enrichir le musée départemental isérois.

L'expédition de Champollion en Égypte à portée de main

Trois carnets du dessinateur toscan Salvatore Cherubini, contenant plus de 148 dessins et croquis. Réalisés pendant l’expédition menée par Jean-François Champollion en Égypte entre 1828 et 1829, ils retracent la vie quotidienne de l’expédition et l’Égypte du XIXe siècle.

Témoignage de l’oeuvre de Jean-François Champollion

Emouvante retranscription à travers le regard de son compagnon d'aventure qui partage avec nous des instants historiques

Un voyage à travers le temps et les paysages, parsemés de portraits d’Égyptiens, d’Orientales et de membres de l’expédition.

Dans ces carnets, Salvatore Cherubini consigne avec finesse et sensibilité des scènes de l’unique voyage en Égypte du déchiffreur des hiéroglyphes.

 Il réalise le seul portrait connu de Jean-François Champollion, vêtu à l’orientale, à Médinet Habou en 1829.

Le droit de préemption auprès de l’État, procédure rare, a été mise en place, pour que le Musée puisse prévaloir de sa priorité d'achat.

De ce fait, les trois carnets de voyage de Salvatore Cherubini ont été remportés par le Département de l’Isère pour la somme de 18 000 €.

Une abondance bénéfique pour l'exposition permanente qui se verra renouvelée grâce aux nombreux dessins à disposition du public

La section dédiée à l’expédition franco-toscane,contient des originaux remarquables comme le manteau, la chemise, le poignard et la chechia de Jean-François Champollion, dorénavant elle accueillera ces esquisses.

 Le 11 Juin 2022

Vente réalisée à l’Hôtel Drouot, à Paris par Millon 

Musée Champollion

45 rue Champollion 38 450 VIF

04.57.58.88.50

mardi, 30 août 2022 Écrit par

UNESCO portes ouvertes

La Nuit européenne des musées ce week-end nous donne l'accès à des lieux inattendus. Le Siège de LUNESCO sera accessible durant toute la soirée.

Un parcours nocturne

A la découverte de ce lieu insolite, doté d'un patrimoine architectural et artistique au coeur de la Capitale, inspiré par le dialogue des Cultures.

Cette édition 2022 est principalement orientée autour de rencontres grâce à des ateliers sur trois axes

La Restauration et conservation d’œuvres d’art : étudiants et professionnels de la conservation et de la restauration d’œuvres d’art réaliseront en public des constats d’état et restaureront en direct des œuvres de la collection de l’UNESCO, dont des œuvres médiévales d’Azerbaïdjan.

Échanges avec des experts de l’UNESCO : à 19h et 21h, il sera possible d'échanger avec des spécialistes de l’Organisation sur les musées en situation de crises et l’évolution des musées.

Rencontre avec une artiste : l’artiste photographe canadienne Caroline Monnet présentera son œuvre et sa passion aux visiteurs dans le cadre d’une donation à l’UNESCO par le Canada d’une de ses œuvres, Debouttes.

Cette soirée exceptionnelle est également l'occasion de présenter la plus importante exposition de l’artiste surréaliste Artur do Cruzeiro Seixas, en partenariat avec la Délégation Permanente du Portugal auprès de l’UNESCO. 

LUNESCO s'engage depuis toujours en faveur de la sauvegarde du patrimoine culturel et des musées en tant que lieux d’échange, de partage et de dialogue.

Visites libres et ateliers 

Accès libre, gratuit, sans réservation

Entrée : 7 place de Fontenoy, 75007 Paris (métros Ségur, Cambronne et École Militaire)

Port du masque obligatoire à l’intérieur du bâtiment 

De 18h à minuit

Samedi 14 mai 2022

jeudi, 12 mai 2022 Écrit par

Ouverture de la Maison Sublime

Connu comme le plus vieux monument juif en France la Maison Sublime réouvre ses portes au public.

Ce monument insolite témoigne de l'importance de la communauté juive de Rouen au Moyen-Âge 

Un lieu chargé de mystère

Au cœur du quartier historique, dans les sous-sols du Palais de Justice, vous visiterez un lieu chargé d'émotion. Accompagnement indispensable, un guide conférencier partagera son savoir sur l'Histoire de cette étrange Maison.

Un monument juif du XIIe

40 ans après sa découverte et près de 9 siècles après sa construction, la Maison Sublime, n’a pas livré tous ses secrets. Etait-ce une école rabbinique, un lieu de prière, une maison d’habitation ?

En Août 1976, des travaux de pavage sont menés dans la cour du Palais de Justice de Rouen. Un mur en pierre se dresse et les pierres dont la taille est caractéristique appartiennent à un bâtiment roman du XIIe siècle. Les fouilles commencent et des inscriptions gravées laissent les archéologues, les historiens et les experts du monde entier perplexes.

 Sa visite est un moment inoubliable.

La Jauge est très limitée les réservations pour la visite se font en ligne

reservation@visitezlamaisonsublime.fr 

Visite guidée pour le grand public le samedi à 10h30 et 14h30.

Visites supplémentaires pendant les vacances scolaires (zone B) le mardi et le jeudi à 14h30.

Durée : 1 heure – Tarif : 9€/pers. Tarif réduit 7,50€/pers. Gratuit pour les moins de 6 ans.

 02 35 52 48 02

La Maison Sublime  

38 Rue aux Juifs

76 000 Rouen

lundi, 20 juin 2022 Écrit par

Cadeaux de Fêtes

Pour tous les goûts et tous les budgets pour les Fêtes, l'on peut suivre des initiatives originales qui donneront un peu d'air frais à notre quotidien.

 

Ce sont des jeunes qui nous donnent l'exemple ! Ce ne sont pas simplement des produits plus propres pour notre environnement mais c'est une action globale pour changer notre manière d'agir au quotiiden.

Le déclic suite à des essais infructueux pour trouver un déodorant bio et naturel, la gamme proposée n'était pas suffisement efficace sur le long terme. L'efficacité au naturel

2 ans de recherche et de développement pour aboutir à un résultat exigeant : vegan, sans Aluminium, sans Conservateur - sans huile de palme, sans Alcool preuve que c'est possible ! 

Pour toute la famille, composés de Fragrances unisexes à base d'huiles essentielles au Yuzu (Agrume) et au Santal (Boisé) ce cadeau fera double emploi !

L'objectif de cette jeune entreprise est atteint devenir une marque référente de cosmétiques sains et éthiques

Des affiches à collectionner

On l'a déjà évoquer dans nos pages mais pour apporter un peu d'évasion, un geste qui fait plaisir. Pour voyager à travers nos régions voilà le livre de références qui séduira toute la famille.

Pour se détendre du bio et du français, une tisane purement relaxante

 

Parce qu'il est toujours bon de se réconforter  avec cette ligne d'étoles, fabriquées en France, on apprécie la sensation d'enveloppement, toute en douceur. En toutes saisons, été comme hiver, ce cadeau délicat apporte des sensations de bien-être.

Du classique à l'originale, un atout mode supplémentaire

Le choix est vaste, une gamme de dégradés, fera de votre écharpe un accessoire qui va s'assortir à différentes tenues.

Pour soutenir la production française et ses créateurs, la dernière collection déco de la Maison chez Monoprix nous rend zen; couleurs vives pour combler la tendance vintage dans notre intérieur aussi, matières naturelles pour un effet cocooning, il y a de quoi faire plaisir à toutes les Mamans...

A vos Marques, prêt ! partez !

 

Fête des Mères le 29 Mai 2022

Fête des Pères le 19 juin 2022

lundi, 23 mai 2022 Écrit par

Ajaccio célèbre ses 530 ans

1492-2022

Ville d'Art et d'Histoire, Ajaccio se devait de marquer l'évènement !

Une immersion, en tenue d’époque, dans le XVe siècle

Ensemble, nous fêtons la culture et l'art de vivre ajaccien. Des expositions, des conférences, des visites guidées, des projections. Une reconstitution historique va nous faire voyager dans le Temps.

La cité impériale

Un mois pour découvrir toute la richesse légendaire : des prémices de la ville à la cité moderne d'aujourd'hui.

Les historiens nous ont appris que le territoire ajaccien a été occupé aux périodes préhistorique et romaine, mais c'est l'an 1492 qui sera le point de départ de cette épopée, en tant qu'année des premières fondations de la citadelle.

A travers ses multiples atouts, sa langue, ses croyances, ses dévotions, ses coutumes, son humour, ses traditions, ses spécialités culinaires, l'occasion est donnée avec cette commémoration de rapeller aux ajacciens leurs racines et de nous en faire, un peu, profiter.

Bientôt, un centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine ancrera la ville dans son Histoire.

Pour ne pas oublier qu'il fait bon vivre à Ajaccio

Un peu d'Histoire

En 1492, les armées de Ferdinand d’Aragon et d’Isabelle de Castille reprennent Grenade ; Laurent le Magnifique meurt à Florence et Christophe Colomb prépare son expédition vers les Amériques… Pour Ajaccio 1492, c’est  la pose de la première pierre de la Cité, le 30 avril à 19 heures  avec pour ambition de construire, sur le site de la Punta della Leccia, un modeste château et une petite tour à même les rochers.

Les travaux débutent en mai 1492 par l’édification d’un mur, à hauteur d’homme, fait de terre et de bois qui fera office de premier bastion cerné d’un fossé. Des entrepôts,des cabanes et une caserne destinée à recevoir une vingtaine de soldats sont également édifiés, ainsi qu’une tour là où la pierre de fondation d’Ajaccio a été posée.

Cette visite relate l’évolution de la citadelle à travers les siècles.

Les manifestations

Le PalaisFesch-musée des Beaux-Arts consacre une exposition temporaire à la découverte des images d’Ajaccio et de ses habitants entre 1850 et 1950. Peintures, dessins, photographies, au total une centaine d'oeuvres exposées.

Pour les plus jeunes

Le centre U Borgu organise  une exposition des enfants : "Raconte-moi les 530 ans d'Ajaccio"qui, à travers différents travaux, présentera aux Ajacciens une vision personnelledu patrimoine historique.  Souvenirs, émotions, découvertes...

L’exposition se tient jusqu'au 31 mai 

Reconstitution historique samedi 30 avril de 15h30 à 18h00

 

Du 28 avril au 31 mai 2022

jeudi, 28 avril 2022 Écrit par

Un Tour de France en affiches

Pour les nostalgiques d'une époque où visiblement il faisait bon vivre, voici une agréable invitation à voyager aux quatre coins de l'Héxagone, l'ouvrage incite à la flânerie...

Le meilleur moyen de locomotion restait encore le rail, merveilleuse sensation de découvertes pour ceux qui partaient à l'aventure. Car c'est grâce en grande partie au chemin de fer que des générations parcouraient le pays. La SNCF a contribué à la réalisation du livre à l'aide de la fabuleuse collection d'affiches qu'elle détient.

Cet ouvrage de mémoire collective compile une sélection d'affiches réalisées par des artistes illustres à leur époque: Alfons Mucha, F. Hugo d’Alési, Géo Dorival,Constant Duval, Charles-Jean Hallo ou Roger Broders.

Du Nord au Sud et d'Est en Ouest

L'Histoire du Tourisme, des années 1830 à 1936, celle que nous raconte l'auteur est un véritable roman. Car on ne nait pas touriste, on le devient ! L'on apprend au fil de nombreuses étapes de notre histoire sociale et économique que germent de nouvelles moeurs.

A la rencontre des autres

L'idée même de tourisme est bien étrange : partir à la découverte de contrées inconnues semble pour beaucoup, saugrenue ! C'est tout d'abord un état d'esprit puis une question de moyens financiers. Le tourisme nous vient d'Outre Manche, à l'instar de la ville de Dieppe qui devint la première station balnéaire française sous l'impulsion de nos voisins britanniques.

Etre oisif ailleurs que chez soi

Qui sont ces étranges personnes traversant notre pays pour se rendre en Suisse ou en Italie ? une expédition courageuse aux yeux des ochtoctones, surpris par de telles pratiques.

Stations balnéaires, stations de ski, châteaux, édifices religieux, villes thermales... 

La révolution sociale initiée par les Congés payés amena les familles modestes à profiter de bord de plage et... de l'air pur de la campagne ! Des horizons nouveaux s'ouvrent pour les heureux bénéficiares des congés payés.

Un tour d'horizon pour rêver en couleurs de nos plus beaux paysages

 

"Un tour de France en affiches" de Jean-Didier Urbain

Paru aux Éditions de La Martinière 

216 pages, 24,90 €

Jean-Didier Urbain est l'auteur de :  Au soleil. Naissance de la Méditerranée estivale (Payot, 2014), L’Envie du monde (Éditions Bréal, 2011), Le voyage était presque parfait. Essai surles voyages ratés (Payot, 2008).

mardi, 10 mai 2022 Écrit par

Notre Dame de Paris : Fin des fouilles

Fin des fouilles à la croisée du transept de la cathédrale Notre-Dame de Paris

Un temps pour fouiller et un autre pour analyser les découvertes

Les archéologues doivent analyser les nombreuses découvertes réalisées au coeur de Notre-Dame. Déjà de nombreux spécialistes se sont penchés au chevet de Notre-Dame pour recueillir les éléments necessaires, chacun dans leur domaine, du métal, de la géophysique, des carrières et des matériaux de construction.

Depuis l'incendie, il y a trois ans, les équipes de l’Inrap établissent tout un programme de diagnostics

L'intervention immédiate à l’intérieur de Notre-Dame pour repérer, trier et sauvegarder, au sol et sur les voûtes, l’ensemble des matériaux effondrés (bois, pierres, métal), à l’aide d’engins robotisés au sol, de cordistes sur les voûtes, et de relevés photogrammétriques ont préservé ces vestiges fondamentaux pour la suite et la restauration de l’édifice.

 

Lors de la fouille de la croisée, les archéologues ont identifié et exhumé plusieurs sépultures. Elles sont organisées et ne se recoupent pas, ce qui est rare dans un espace aussi prisé.

Leur datation est pour l’instant estimée entre le XIVe et le XVIIIe siècle, leur étude nous en dira plus. À ce jour les archéologues ont identifié une dizaine de sarcophages en plâtre, la plupart très perturbés par les carneaux. Dans l’un d’entre eux ont toutefois été retrouvés des restes de tissus brodés au fil d’or et quelques ossements en place. 

Par ailleurs, quatre tombes en pleine terre ont été identifiées.

Un cadeau inattendu

Un sarcophage anthropomorphe en plomb a été également mis au jour dans la partie ouest de l’emprise. Il a été déplacé (selon une chronologie qui reste à déterminer) dans un caveau en plâtre. En bon état de conservation malgré quelques percements, il mesure 1,95 m et 48 cm de large.

Une caméra endoscopique a permis d’identifier la présence de restes végétaux sous la tête du défunt, peut-être des cheveux, du textile, ainsi que de la matière organique sèche. Sa datation et son identification restent à mener mais il s’agit probablement d’un personnage important, figurant peut-être au registre des inhumations du diocèse.

La fouille a également livré du mobilier céramique très uniformément daté du XIVe siècle. Les remblais des tranchés des carneaux du XIXe siècle contiennent, elles, du mobilier antique qui témoigne des percements de couches archéologiques plus anciennes par les calorifères (céramique sigillée et marbre).

Encore du mystère au sujet d'un mur plus ancien qui ne correspondrait pas avec l’édifice gothique.

 

Un peu d'Histoire

Les inhumations dans les églises et cathédrales se pratiquent pendant toute la période médiévale et moderne, les places les plus près du choeur étant les plus recherchées. La reine Isabelle, épouse de Philippe-Auguste, a ainsi été enterrée dans le choeur de la cathédrale et, lors des travaux de Viollet-le-Duc, les cercueils de plomb découverts dans la nef et dans le choeur appartenaient majoritairement à des archevêques.

jeudi, 21 avril 2022 Écrit par
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